
Des producteurs de coton en pleine récolte
Celle-ci, aux fonctions intégrées, a fait le succès de cette production jusque dans les années 1980. Mais, depuis les années 1990, la filière a subi de manière récurrente différents types de chocs qui ont affecté sa rentabilité et se sont traduits par une dégradation du niveau de vie des cotonculteurs. On peut citer le très bas prix à l’achat offert par la CMDT aux producteurs, l’endettement des paysans sans cesse surtaxé par les banques et les caisses de crédit, les détournements des fonds régulièrement reprochés aux responsables de la CMDT…
La culture du coton reste déterminante dans le bassin cotonnier historique (Koutiala) où elle est l’une des seules sources de revenus monétaires agricoles et un moyen d’accès au crédit et aux intrants. Elle est également importante dans la région de production de Bougouni et Fana où les possibilités de diversification sont moins limitées. Le coton malien a pourtant une importance stratégique.
Destinée principalement à l’exportation (90 % de la production est exportée), la culture de coton assure des revenus monétaires réguliers à une fraction notable de la population rurale. Elle représente ainsi environ 50 à 60 % de la valeur des exportations du pays (elle était tombée à moins de 40 % en 2001). Les conditions agronomiques font que la qualité du coton est bonne avec 98,8 % classés en première classe. Les facteurs déterminants ayant favorisé la hausse du rendement à l’hectare, jusqu’au milieu des années 1980, ont été l’augmentation de l’usage d’intrants et d’équipements, la vulgarisation, l’alphabétisation et la formation professionnelle ainsi que l’organisation en filière intégrée.
La culture du coton, principale source de revenus des paysans, est un outil de modernisation, de diversification, de financement des activités sociales et de structuration du monde rural. Elle assure une sécurité alimentaire et permet de financer les dépenses sociales tout en jouant un effet multiplicateur en milieu rural. La concurrence avec les cultures céréalières, comme le sorgho, ne concerne que certains facteurs comme l’eau. Au niveau macro-économique, le coton apporte à l’État plus de 10 % de ses recettes budgétaires et est le principal pourvoyeur de devises du pays. On peut parler de multifonctionnalité de «l’Or blanc», un facteur premier de développement en accroissant les revenus, en augmentant les capacités des acteurs et en créant des interdépendances entre des activités économiques et sociales !
Abdou Karim DRAMÉ
Journaliste freelance, analyste des Enjeux et Innovations du Développement durable.
Tél. +223 68 52 03 03
Rédaction Lessor
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