La réhabilitation de cet ouvrage est une nécessité
Dans la zone Office du Niger, le barrage hydraulique de Markala sert notamment à l’irrigation des périmètres aménagés. Outil indispensable dans l’exploitation de l’Office, le barrage assure la fourniture d’eau sur plus de 2 millions d’hectares. Le barrage régule le niveau d’eau du fleuve Niger pour permettre la navigation, prévenir l’assèchement du fleuve et préserver l’écosystème, entre autres.
«Avant même de fréquenter l’école, on entendait parler de Markala. Et si vous voyez ce joyau qui est là, c’est un monument pour le secteur agricole. C’est à partir de là que vous avez la maîtrise de l’eau qui permet de faire de la zone de l’Office du Niger le bassin de la production agricole du Mali et sinon de Afrique de l’Ouest. Donc, c’est une fierté inouïe pour nous de se trouver devant ce joyau qui est un instrument indispensable et incontournable dans le processus de production agricole au Mali», a expliqué le ministre Daniel Siméon Kéléma.
Construit entre 1934 et 1947, avec une longueur de 816 mètres et disposant de 488 vannes, ce barrage est le poumon de l’Office du Niger, notamment en termes de fourniture d’eau pour la culture du riz, du coton et de la canne à sucre. Il sert aussi d’ouvrage de franchissement à de nombreux transporteurs, notamment les compagnies de transports et les remorques de transports de marchandises commerciales (riz, oignon, sucre, bétail, etc.) qui rallient plusieurs localités à l’intérieur du pays.
Nul doute que cette fonction de passage a été préjudiciable pour l’ouvrage qui encaisse le poids et le gabarit démesurés des gros porteurs et autres engins lourds qui transportent des marchandises en surpoids, d’où l’urgence de sa réhabilitation. Les ateliers militaires centraux de Markala (AMC) pourraient être sollicités pour son expertise en vue d’assurer ces travaux de réhabilitation.
Seibou Sambri KAMISSOKO
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