
De gauche à droite: Pr Cheick Hamala Touré et Pr Mamadou Samaké
Pour le doyen de la Faculté des sciences administratives et politiques de Bamako, l’audit du fichier électoral consiste en une étude basée sur la population électorale contenue dans le fichier des électeurs, c’est-à-dire ceux autorisés à voter à la suite d’un processus d’inscription ou de révision de la liste électorale. Il s’agit concrètement de regarder les procédures d’inscription ou de révision (lois nationales et internationales), la complétude des lois nationales et des textes internationaux ratifiés par le pays, l’intégrité et la complétude des données, l’étude sur la population en termes de tranches d’âge et de répartition spatiale des électeurs, a expliqué Pr Cheick Hamala Touré.
D’après lui, l’audit du fichier électoral répond à une série de questions posées par le pays demandeur avant la tenue des scrutins. «Il permet aux parties prenantes d’avoir un élément de consensus sur la liste potentielle des électeurs et d’établir une confiance sur le fichier électoral», ajoute le professeur d’enseignement supérieur. L’universitaire dira que cette opération ne pourra, à priori, que réduire le risque de crise post-électorale. Pour lui, elle peut, cependant, permettre de corriger les imperfections du fichier électoral, si et seulement si, l’ensemble des acteurs sont de bonne foi.
Selon le premier responsable de la Fsap, il n’existe pas de texte législatif au Mali qui prévoit l’audit du fichier électoral, tout comme dans la plupart des pays du monde. «Mais, l’audit participe à une meilleure gouvernance électorale et constitue ce qu’on appelle les bonnes pratiques», souligne Cheick Hamala Touré. Il ajoutera que notre pays a organisé plusieurs audits dont les résultats ont été l’acceptation du fichier ou la prise en compte des recommandations issues de ces opérations. «C’était le cas du fichier électoral consensuel et du fichier électoral biométrique issu du Recensement administratif à vocation d’état civil (Ravec)», explique-t-il.
CONSENSUS- Se prononçant, à son tour, sur ce que c’est que le fichier électoral, l’enseignant-chercheur à l’Université Kurukanfuga de Bamako dira qu’il s’agit de l’ensemble des listes électorales d’un pays. Il a pour fonction de déterminer les électeurs en âge de voter pour une élection et détermine donc le corps électoral, c’est-à-dire le nombre d’électeurs. «Le processus de l’établissement du fichier électoral qui commence au niveau de la Commune par la révision annuelle des listes électorales a pour objectif de déterminer le corps électoral, c’est-à-dire l’ensemble des citoyens qui peuvent voter pendant une élection», précise Pr Mamadou Samaké.
Le législateur malien a, pour éviter des crises électorales, autorisé toutes les parties prenantes d’une élection à participer à l’établissement de la liste électorale dans les commissions administratives, installées dans les communes. Le fichier électoral est un document très important pour le processus électoral et sa fiabilité détermine la transparence d’une élection, a souligné l’enseignant-chercheur. C’est pourquoi, Pr Samaké dira qu’il faut un consensus autour de son établissement.
Selon lui, l'audit du fichier électoral est conforme à notre loi électorale. L’universitaire a rappelé que le Mali a organisé plusieurs fois cette opération, notamment en 1997 avec la participation des acteurs politiques, des partenaires techniques et financiers après l’annulation des résultats des législatives anticipées du 13 avril de la même année. Une annulation motivée par l’absence de fichier électoral, a expliqué Pr Mamadou Samaké.
Cette opération a été également organisée entre les deux tours de l’élection présidentielle où le candidat de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, avait menacé de ne pas participer au deuxième tour de cette élection.
L’enseignant-chercheur dira ensuite qu’une médiation de l’Union européenne (UE) et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a permis un audit rapide du fichier afin d’assurer sa participation. «Ce processus devrait avoir lieu bien avant le premier tour pour s’assurer du consensus», déclare Pr Mamadou Samaké, ajoutant que l’audit du fichier électoral a pour objectif de trouver un consensus des acteurs politiques autour du document pour éviter une crise post-électorale.
Pour lui, c’est l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige) en accord avec les acteurs politiques qui peut, aujourd’hui, ordonner un audit du fichier avec la participation de ces acteurs et les cabinets spécialisés à cet effet. Toutefois, dira le professeur de droit, il faut que toutes les parties prenantes fassent confiance aux experts chargés de l’audit qui se fait avec leur participation.
Bembablin DOUMBIA
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