Les participants sont venus de plusieurs pays africains dont le Mali
Venus de huit pays africains, ces hommes de médias ont été informés sur les fondamentaux de l’assurance, un secteur confronté au défi du numérique.
La thématique «apports du numérique en assurance» a fait l’objet d’un exposé par le directeur business unité santé de la société, Hicham Badreddine. Il a, de prime abord, fait l’historique de l’introduction du numérique dans le monde de l’entreprise avant de mettre l’accent sur l’arrivée des réseaux sociaux. Ces canaux ont ouvert la voie à une nouvelle démocratie dans la quelle tout le monde à droit à la parole sur n’importe quel sujet, a-t-il fait comprendre.
Ensuite, de façon plus approfondie, Hicham Badreddine a évoqué les contraintes suscitées par l’évolution de l’écosystème des entreprises. Il a noté, entre autres, la nécessité de changer constamment de méthodes de travail, la difficulté de planification juste des budgets annuels, les perturbations et les manques de prévisibilité... Face à ces contraintes, la méthode Sanlam consiste à partir du strict faisable urgemment à l’extrême nécessité, en rentabilisant ses moyens. Le paneliste s’est aussi appesanti sur la gestion de la fraude chez les clients, notamment dans le domaine des assurances automobiles et de l’assurance maladie.
«Le secteur de l’assurance n’est pas un domaine très accessible aux médias. L’idée derrière l’organisation de cette première édition de Sanlam academy, c’est aider les médias à vulgariser davantage ce secteur en pleine mutation », a laissé entendre Hicham Badreddine. Et de préciser que cette session de formation a été spécialement conçue pour la presse africaine à travers les pays de présence de la Compagnie.
Les participants à la session ont été mieux entretenus sur ces difficultés qui freinent le développement du marché africain de l’assurance : faible pénétration de l’assurance dans la plus part des pays, concurrence croissante, fragmentation du marché… Mieux, ils ont été outillés sur le potentiel et les opportunités de croissance du secteur et les défis d’avenir.
Selon le directeur général de Sanlam Côte d’Ivoire, Roland Ouédraogo, l’Afrique représente seulement 1 % du marché mondial de l’assurance vie et non-vie. Cependant, les perspectives sont prometteuses. En effet, le marché de l’assurance est en pleine croissance et devrait atteindre une valeur de 100 milliards de dollars d’ici 2025, contre 68 milliards en 2018.
Roland Ouédraogo a expliqué que des défis sont à relever pour faire connaître l’assurance et la faire adopter en Afrique. Ces contraintes ont trait à la transformation digitale, à la réglementation du secteur et son assainissement.
Dans le secteur du numérique, il a insisté sur le développement de la micro-assurance, l’amélioration de la pénétration de l’assurance et l’offre d’une meilleure qualité de services à travers la digitalisation des process. Mais aussi, a ajouté Roland, il faut s’assurer que les acteurs du marché auront les ressources nécessaires pour délivrer les promesses contractualisées avec leurs clients. Sans oublier l’assainissement des compagnies d’assurance et le renforcement de leur capacité financière.
Selon Aïcha Goudiaby, journaliste à l’Observateur au Sénégal la première édition de Sanlam Academy a été une aubaine. «Durant ces deux jours de session intenses, nous avons été formés sur le métier de l’assurance. Des informations utiles nous ont été partagées. Désormais, je me sens mieux outillée pour écrire des articles économiques relatifs au monde de l’assurance».
Isidore Gozo, journaliste au quotidien national d’information La Nation Bénin, estime que cette participation à la première édition de Sanlam Academy à été une expérience très riche. «Elle m’a permis de connaître les enjeux et les défis du monde de l’assurance notamment en Afrique. De comprendre que le secteur est en pleine mutation mais des défis restent à relever pour faire adopter l’assurance aux africains», a-t-il dit. Pour sa part, Jean-Mermoz Konandi, rédacteur en chef de Sika Finance, Côte d’Ivoire pense que c’est une expérience édifiante qui a permis de toucher de plus près certaines problématiques liées à l’assurance, de mieux comprendre les spécificités au niveau des états financiers.
Une somme de connaissances qui permettront d’améliorer le traitement des sujets liés à l’Assurance.
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Envoyé spécial
Aboubacar TRAORE
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