L’assistance visiblement séduite par le film
Fruit de longues années de travail, cette production cinématographique transporte les cinéphiles dans un voyage nostalgique d’artistes maliens et internationaux dans la citée des 333 Saints avant l’éclatement de la crise sécuritaire. Ce film documentaire de 64 minutes, réalisé en 2024 par l’ancienne ministre chargée de la Culture, Aminata Dramane Traoré, revient sur le projet de «Tombouctou 2000», symbole d’un dialogue culturel et d’un voyage à travers le fleuve Niger pour promouvoir la paix, la diversité culturelle et le vivre ensemble.
La projection a été un moment de retrouvailles de certains acteurs vingt ans après un voyage mémorial sur le fleuve Djoliba. On pouvait lire sur les visages cette joie de partager le souvenir de Tombouctou qui reste un pan important de notre histoire. Réalisé par l’ancienne ministre chargée de la Culture Aminata Dramane Traoré et marraine du mois de mai de l’Année de la culture.
L’événement était placé sous le patronage du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mamou Daffé, représenté par un chargé de mission de son département Dr Salia Mallé. On notait aussi la présence de l’ancien Premier ministre Ousmane Issoufi Maïga et de plusieurs anciens ministres et cadres ressortissants de Tombouctou.
Dr Mallé expliquera que cette projection s’inscrit dans le cadre des activités de la marraine du mois de mai de l’Année de la culture, décrétée par le Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta. «Nous connaissons Aminata Dramane, écrivaine, artiste, opératrice culturelle, restauratrice, femme engagée et de conviction mais aussi altermondialiste. Là, nous découvrons sa dimension de réalisatrice de cinéma», a-t-il relevé.
De 1998 à 2000, le ministère de la Culture et du Tourisme d’alors, sous sa conduite, était dans une phase de réflexion visant à repenser les politiques de développement culturel et touristique. Ce, en vue de faire en sorte que celles-ci soient une véritable solution contre la paupérisation, mais aussi la peur de l’autre et solution au conflit. Et voir comment faire vivre le patrimoine culturel, social et environnemental ? Mais aussi comment à habiter le Mali sans que la loi de l'argent n'altère les valeurs ?
Aminata Dramane Traoré, alors ministre, se posait en son temps ces questions, en sachant par expérience qu'un flux important de voyageurs et de capitaux finit par l’emporter sur la solidarité, le vivre ensemble et la qualité des relations entre les peuples. Le projet Tombouctou 2000 était une ébauche de réponse à ces questions pour participer à la construction d’un imaginaire nouveau.
«Les artistes ont un rôle fondamental à jouer dans la transformation sociale. Ce que nous avions pressenti il y a 25 ans se confirme aujourd’hui encore», a déclaré Aminata Dramane Traoré. Et de préciser que la culture est un levier de résilience. Le film est, par ailleurs, une mémoire multidimensionnelle de Tombouctou et aussi un pacte d’éminents historiens, chercheurs, archéologues, écrivains, artistes, peintres, musiciens, chanteurs, Maliens et étrangers qui se sont retrouvés à bord du bateau Kankou Moussa, pour un voyage au-delà du fleuve.
En tant que marraine du mois de mai dans le cadre de l’Année de la culture, elle a décidé de faire partager le film documentaire qui est la suite du projet Tombouctou 2000. Elle a remercié l’actuel ministre chargé de la Culture, Mamou Daffé, pour la confiance placée en elle en qualité de marraine et réitéré sa détermination dans la construction de son pays.
Pour sa part, l’ancien Premier ministre a témoigné de son grand intérêt pour ce film et le rôle de la Région de Tombouctou dans la construction de la paix et la cohésion sociale. Ousmane Issoufi Maïga a également remercié la marraine pour cette initiative salutaire pour la restauration de la paix et la cohésion sociale.
«Aujourd’hui, nous parlons de la paix et ce voyage dans le bateau, mais nous regrettons la destruction de notre bateau qui reliait Tombouctou à d’autres coins du Mali». Il a demandé de travailler davantage sur le film pour parfaire la production. Rappelons que plusieurs activités sont prévues par Aminata Dramane Traoré dans le cadre de la mise en œuvre du projet Culture Mali 2025, initié par le département en charge de la Culture.
Amadou SOW
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».
Le prince de la Kora, Sidiki Diabaté, est de retour sur la scène internationale avec un exploit retentissant. Après 10 ans de sa première nomination, l'artiste malien a été pré-nommé pour deux Grammy Awards 2025..
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Placée sous le thème «la culture socle, de l'ancrage de la IV République», la phase régionale de la Biennale artistique et culturelle de la Région de Koulikoro qui s’est tenue du 23 au 30 septembre avec la participation des sept cercles de la région. Il s'agit de Siby, Kati, Kangaba, Kouli.
