
Le ministre Andogoly Guindo pose avec les trois lauréats
L’une des grandes attractions
de la 19è édition de Ségou’Art Festival sur le Niger, clôturée le dimanche
dernier, était les expositions d’art visuel. Plus de 10 expositions ont permis
d’étaler toute la créativité des artistes du Mali, d’Afrique et de l’Amérique
latine. La principale exposition était celle dénommée «Bi Mali» ou le Mali
contemporain. Une vingtaine d’artistes, de peintres, photographes, sculpteurs
et vidéastes y ont exposé leurs œuvres. Le jury était composé de professionnels
comme Abdoulaye Konaté, Ky Siriki, Bathélemy Togue, Ousseynou Wade et le Pr
Yacouba Konaté.
Après délibération, les artistes qui figurent parmi les 50 personnalités les plus importantes du monde de la culture ont porté leur choix sur les œuvres de trois artistes. C’est ainsi que le 1er prix est allé à Mohamed Bomboly Keita (sculpteur). Il a empoché 1 million de Fcfa. Sidiki Haïdara (photographe) a remporté le 2è prix et le 3è prix est revenu à Dramane Toloba (artiste-peintre). Ces derniers ont remporté respectivement 750.000 et 500.000 Fcfa. Pour le président du jury, loin de démériter, les autres artistes ont fait un travail remarquable.
DES SONORITÉS ENVOÛTANTES-Concernant
la musique, le premier concert géant, sur la grande scène du village de
Festival, dénommée Soirée nomade, a eu lieu, dans la nuit du vendredi 3 février.
Abdoulaye Diarra, Hawa Maïga, le Groupe Amar de Kidal, Bassékou Kouyaté et
Abdoulaye Diabaté ont fait danser de milliers de spectateurs venus célébrer la
musique dans toutes ses couleurs.
Drapé dans un boubou blanc
trois pièces, Bassékou Kouyaté a émerveillé le public. Le son de son
magique N’goni, entremêlé à ceux du Tamani, de la calebasse et d’autres
instruments traditionnels, donnait une sonorité époustouflante. Ces instruments
étaient accompagnés de la voix grave de la chanteuse Ami Sacko. Ce mélange
harmonieux perçait les flots du Joliba pour se réfugier dans les cœurs des
amoureux de la musique malienne. Sous les sonorités du Bamanan djourou (rythme
musical bambara), le public et les artistes chantaient en chœur.
De nombreux thèmes ont été débattus
lors du colloque. C’est celui sur la mobilité des professionnels de l’art et de
la culture qui a retenu l’attention. En effet, l’idée de regroupement des
grands festivals pour traiter des problèmes liés aux questions de culture est
une des fortes recommandations de la table ronde, tenue lors de cette édition
de Ségou’Art Festival sur le Niger. Il portait sur le thème : «Mobilité des
artistes et de leurs œuvres».
La mobilité des artistes et de leurs œuvres est un problème qui hante les artistes africains avant, pendant et après la Covid-19. L’insécurité qui sévit dans la région ouest africaine est venue s’ajouter au lot de problèmes. La mobilité des artistes et de leurs œuvres est devenue un casse-tête. Qu’est ce qui «bloque» les artistes et leurs œuvres? Quels sont les impacts et quelles solutions ou pistes de solutions proposées? Ce sont entre autres questions qui ont été soulevées.
LES DIFFICULTÉS AUXQUELLES
LES ARTISTES SONT CONFRONTÉS-Le célèbre plasticien malien Abdoulaye Konaté,
membre fondateur du Fonds africain pour la culture et Luc Mayintoukou, musicien
et expert culturel deux spécialistes des questions de culture, étaient les
panelistes d’une table ronde, tenue au Centre Korè à Ségou. Ils ont parlé des
contraintes liées aux difficultés de mobilité des artistes et de leurs œuvres.
Selon Luc et Abdoulaye, ces difficultés ont pour noms, les contraintes administratives pour obtenir
le visa; le problème de financement; de transports; l’insécurité, la Covid-19;
la méconnaissance des textes et conventions nationaux et internationaux par la
douane; la mauvaise organisation des professionnels de la culture.
Les panelistes ont aussi évoqué
les problèmes de formation, les échanges entre professionneles, les partages,
la participation aux festivals et autres rencontres. «Aujourd’hui, les artistes
sont confrontés à un problème de délivrance
de visa», a déploré déplore Abdoulaye Konaté. Le second point sur lequel
l’artiste a mis l’accent est celui du transport. Selon lui, lorsque l’artiste
parvient à décrocher son visa, c’est le transport de ses œuvres qui pose problème.
Le transport coûte extrêmement cher, a-t-il fait remarquer.
Un autre gros problème soulevé
par l’artiste peintre a trait à la rétention des œuvres par la douane. À l’en croire,
certains douaniers bloquent les œuvres à l’Aéroport de Bamako parfois par méconnaissance
des textes. Sur les difficultés d’accès aux financements, le plasticien a
reconnu que les artistes ont du mal à accéder à des financements. Toute chose
qui a motivé la création du Fonds africain pour la culture, a-t-il rencheri. Le Fonds permet aux jeunes de
recevoir des aides des plus anciens qui le financent, en donnant une ou deux Œuvres»,
a expliqué Abdoulaye Konaté. Pour maintenir et encourager une diversité
culturelle plus que jamais nécessaire, il a été proposé un traitement des
demandes de visas spécialement adapté aux usages professionnels propres à la
filière culturelle.
Puisque la mobilité des œuvres est une question de réglementation dans certains pays, les participants ont formulé des recommandations, entre autres, un plaidoyer sur les textes et accords bilatéraux entre les états (à faire de manière spécifique) ; la formation des douaniers sur les questions de mobilité ; l’idée de regroupement des grands festivals pour traiter les problèmes liés aux questions de culture. À la faveur de ces études, l’ONG Art Mov Africa (AMA) a contribué au développement de connaissances, d’initiatives et de politiques ayant pour objectif de soutenir la mobilité en Afrique. De fait, les statistiques de l’ONG AMA témoignent du renforcement de la mobilité en Afrique de l’Est et du Centre suite à la publication des études axées sur ces régions.
Youssouf DOUMBIA
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