
Une vue des stands animés par les régions
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette
4è édition du Salon international de l’artisanat du Mali (Siama) a fait le
plein des participants. Ce rendez-vous culturel et économique ouvert, jeudi
dernier au Parc des expositions, par les Premiers ministres du Mali et du
Burkina, se poursuivra jusqu’au 3 décembre prochain.
Tous les stands étaient occupés le week-end
dernier. Les initiateurs de l’évènement ont enregistré 1.400 participants
inscrits. Le président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du
Mali (APCMM) et commissaire général du Siama, Mamadou Minkoro Traoré, explique
que les exposants sont repartis entre les huit branches d’activités
artisanales, quarante corps de métiers, soit plus de cinq cent métiers. Il
existe aussi neuf pavillons pour 520 stands climatisés, 84 stands bâtis et plus
de 100 autres aménagés suivant la nature des produits.
Le commissaire du Salon
ajoute aussi que le nombre de stands est en forte croissance par rapport à la
précédente édition. Ce qui atteste de l’intérêt croissant des artisans pour le
Salon».
«C’est ainsi que nous enregistrons, pour la
première fois, la participation des boulangers venus présenter des produits
issus de la transformation des céréales, notamment mil, maïs, sorgho et
haricot, ainsi que des légumes locaux».
Tout visiteur constate sur place des
bijoutiers, des maroquiniers, des tailleurs qui présentent une gamme très variée
d’habillements en textile. Les pagnes tissés du Mali et les «faso fani» du
Bukina se taillent la part du lion. Ces accoutrements s’imposent à la vue des
visiteurs. Il est presque impossible de passer dans une allée sans les voir.
Les
bourreliers avec des meubles de chambre à coucher et «living rooms», des
ustensiles de cuisine, et des accessoires pour les salles à
manger. N’doula Dia, artisan, propose ce qu’il appelle «le concept
ethnique», c’est-à-dire les tissus vestimentaires et la décoration, les
tableaux, ameublement, coussins et accessoires de la mode. Le tout sur des
supports comme le bogolan et l’indigo. Notre interlocuteur reconnait que
l’affluence reste un peu faible par rapport aux précédentes éditions en tout
cas à la même période. Il estime que cette situation résulte de la faiblesse
des expatriés, qui représentent très souvent 90% de la clientèle du Salon.
Contrairement au Burkina, où il y a au moins 20% d’acheteurs locaux. Ce grand
habitué des foires internationales a loué à 350.000 Fcfa son stand situé devant
l’allée principale avec une meilleure visibilité. Si les clients ne se
bousculent pas aux portillons, il craint de ne pas pouvoir faire un retour sur
investissement.
Une autre curiosité de cette 4è édition du
Siama, c’est la présence d’une nouvelle entreprise appelée «Factory Mali».
C’est une industrie de transformation d’or et d’argent qui a été créée courant
2023 et qui propose une intéressante variété de bijoux «made in Mali». Selon
Ousmane Koné, un employé sur ce stand, leur clientèle est surtout féminine. «Nous
avons reçu beaucoup de visiteurs depuis l’ouverture, mais ce sont surtout les
femmes qui achètent nos produits». Contrairement à de nombreux autres
exposants, les jeunes qui animent ce stand ne se plaignent pas de la timidité
de l’affluence. Bien au contraire, ils se frottent les mains parce que leur
comptoir ne désempli jamais totalement.
Au stand de la Région de Kidal, Abdou Tomota,
le directeur régional de l’artisanat nous accueille avec le sourire au coin des
lèvres. Il explique avoir conduit un total de 14 artisans, répartis entre 6
autres stands réservés à sa région. Ce stand bien achalandé avec des tableaux décoratifs
à trois dimensions, des coussins en cuire, des boîtes de bijoux, des sacs à
main, des portes clés et autres nouveautés. Il y a aussi une boîte de matériel
de thé. Dans cette dernière, il y a une théière, quatre verres, un sucrier et
un paquet de thé. Une fois bien fermée, cette boîte peut être insérée dans un
sac de voyage voire dans une valise.
La Région de Mopti, qui a envoyé une trentaine
d’artisans, dispose de 9 stands dont le stand région, indique Boubacar Diarra,
membre de l’encadrement. Maroquinerie, perles, textiles d’habillement,
artisanat d’art et divers sont proposés par la Venise malienne cette année. Il
trouve que trois jours après l’ouverture officielle que l’affluence est plus élevée
que pour les autres éditions. Mais le technicien chevronné estime que le public
vient surtout vers la fin. Pour autant, il pense que l’organisation doit encore
accentuer la publicité autour de l’évènement. La faiblesse de l’affluence joue
naturellement sur les ventes, par conséquence sur les revenus des artisans.
Cette année, les organisateurs ont tenu à la participation des 19 régions et du District de Bamako. Chacune de ces régions a droit à 10 stands, contrairement à la précédente édition où les régions avaient obtenu 15 stands. La présente édition, avec le Burkina Faso comme pays invité d’honneur, enregistre la participation des artisans d’Algérie, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée Conakry, de l’Inde, du Maroc, du Niger, du Sénégal et du Togo. Ce qui constitue une première et doit être appréciée à sa juste valeur indique l’encadreur de Mopti.
Youssouf DOUMBIA
Awa Meité et Fatim Fofana dite Cyza ont présenté chacune leurs nouvelles collections respectives le week-end dernier au Centre Amadou Hampaté Ba à Missira, en Commune II du District de Bamako. Un centre où quelques dizaines de férus de la mode vestimentaire, d’accessoires, d’ameublement e.
Un artiste plasticien à la une : ainsi peut on dire du parrain de l’année de la culture pour ce mois de juillet. Pur produit de l'Institut national des arts (INA) de Bamako, Boubacar Doumbia est à l’initiative géniale de la création d’une entreprise d'artisanat à Pélengana (Commune ru.
L’année 2024 a été marquée par le 30è anniversaire de la société. Et malgré une légère baisse des recettes, le résultat net est satisfaisant et reste dans la fourchette des trois dernières années.
«Bini Bana», littéralement on n’échoue plus. Pour le jeune réalisateur, Zaidou Coulibaly, ce long-métrage de 90 minutes est à la lisière du documentaire et de la fiction. Le cinéaste a rencontré la presse, mardi dernier à la Maison des jeunes, pour annoncer la sortie officielle de ce fi.
Ces journées proposeront des projections de films emblématiques, une exposition des photos et trophées retraçant sa carrière ainsi que des conférences-débats. Un monument sera bientôt érigé à Bamako avec la statue du cinéaste.
Le réalisateur et ancien ministre Cheick Oumar Sissoko propose avant tout de remettre notre secteur cinématographique et audiovisuel sur pied, en privilégiant la gouvernance sur différents aspects. Il suggère de fusionner les deux entités qui gèrent actuellement le cinéma (CNCM et le FAIC).