Radiothérapie : Pour la prise en charge du cancer

Dr Idrissa Mama Diarra

Publié lundi 07 mars 2022 à 07:15
Radiothérapie : Pour la prise en charge du cancer

La radiothérapie est un traitement couramment utilisé dans la prise en charge des cancers. Elle vise à détruire les cellules cancéreuses par irradiation. Son indication dépend de la localisation du cancer, de son stade d’évolution et de l’état général du patient. Dr Idrissa Mama Diarra, radiothérapeute à l’Hôpital du Mali, précise que c’est le traitement du cancer par les rayons X.


Elle est principalement utilisée dans deux buts, notamment curatif (pour permettre d’obtenir la guérison) ou palliatif (pour soulager les patients sans obtenir la guérison). La radiothérapie est utilisée dès que le cancer est diagnostiqué et à un stade localisé. En effet, le praticien précise qu’on peut faire la radiothérapie à n’importe quel moment, mais le mieux serait de le faire le plus tôt possible avant que la maladie ne soit très étendue parce que l’une des caractéristiques du cancer, c’est qu’il peut se métastaser (extension à distance de la maladie).

 Il y a la radiothérapie externe et celle interne (ou curiethérapie qui utilise des sources radioactives mises en place à l’intérieur de l’organisme). La première, c’est celle qui est utilisée dans son centre où, la source d’irradiation est à distance du malade et les rayonnements sont envoyés pour traiter la zone malade. La deuxième modalité, c’est la curiethérapie (non disponible au Mali pour le moment), vient généralement en complément de la radiothérapie externe dans la majorité des cas. Le spécialiste dit que le traitement du cancer du col de l’utérus par exemple au Mali se fait uniquement par la radiothérapie externe.

 Selon lui, s’il y avait la curiethérapie au Mali, on aurait fait la première partie du traitement du cancer du col utérin par la radiothérapie externe et le complément par la curiethérapie. Avec cette technique, on applique les sources radioactives sur le résidu tumoral et on envoie la dose. Généralement, la curiethérapie se fait sur un petit volume par rapport au volume cible de la radiothérapie externe.

Dr Diarra d’ajouter que la radiothérapie peut être utilisée dans certaines situations particulières. Par exemple dans les cancers du col de l’utérus, certains malades saignent beaucoup. Pour arrêter ces saignements, on peut faire une radiothérapie qu’on appelle radiothérapie hémostatique qui permet d’arrêter les saignements.


Dans les cas métastatiques, c’est la radiothérapie antalgique qui permet de diminuer la douleur qui est utilisée (exemple : cancer du sein avec une extension de la lésion au niveau de l’os avec persistance de douleur). Il y a aussi un autre type de radiothérapie qu’on appelle radiothérapie décompressive (dans les cancers avec signes de compression médullaire). Un autre type de radiothérapie peut être utilisé à savoir : la radiothérapie métabolique (qui utilise des particules injectées dans la circulation ou avalées par le patient et qui se fixent dans des gîtes préférentiels, iode 131 dans le traitement des métastases osseuses et pulmonaires de certains cancers de la thyroïde).

Le radiothérapeute indique que la durée du traitement varie d’une pathologie cancéreuse à une autre. Concernant les risques de ce traitement, il souligne que cela dépend du malade parce que les organismes diffèrent les uns des autres. Le risque ultime, c’est de ne pas rater la cible, car cela peut endommager les organes à risque qui ne sont pas malades. En dehors de ce risque, il citera les effets secondaires comme la diarrhée pendant une semaine ou durant toute la durée du traitement chez certaines personnes souffrant du cancer du col de l’utérus. Par contre, l’irradiation de certains cancers du sein peut entraîner des radio lésions au niveau de la peau avec différents degrés de gravité.

Il est important de signaler que pour tout le Mali, il n’y a qu’un seul appareil. C’est un appareil de marque Elekta Compac, mono énergie. Le Mali ne dispose également que d’un seul centre de radiothérapie. Présentement, on traite 25 malades par jour, explique le chef du centre. Comme principales difficultés, le radiothérapeute déplore le nombre élevé de patients pour un seul centre de radiothérapie, avec un seul appareil de traitement. Il explique que c’est ce qui fait que le délai d’attente est long. «Ce qui n’est pas une bonne chose pour la prise en charge du cancer», s’indigne-t-il.

 Par contre avec plusieurs appareils, on peut augmenter la survie des malades s’ils sont vus tôt. L’autre difficulté, demeure la fréquence élevée des pannes parce qu’avec un seul appareil, il y a trop de pression sur l’équipement. Ce qui rend le délai d’attente encore plus long. Les pannes détruisent le traitement des malades qui était en cours. Pour résoudre ces multiples problèmes, il suggère d’augmenter le nombre d’appareils de traitement et de créer un centre autonome de prise en charge des patients cancéreux.

Fatoumata NAPHO

Lire aussi : Région de Tombouctou : L'Armée neutralise plusieurs terroristes

Dans un communiqué datant de ce mardi 14 octobre 2025, l´État-major général des Armées a révélé le bilan des opérations du 13 octobre dernier dans la Région de Tombouctou..

Lire aussi : Journée internationale de prévention des catastrophes : Le Mali plaide pour un financement accru de la résilience

Le Mali a célébré, ce 13 octobre 2025, la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, placée sous le thème « Financer la résilience, pas les catastrophes ». À cette occasion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général de division Daoud .

Lire aussi : Farabougou : Le chef terroriste N’Dour neutralisé par les FAMa

Cette annonce a été faite ce lundi 13 octobre par l'État-major général des Armées à l'issue d'une opération menée le samedi 4 octobre dernier. Un autre coup de massue sur les forces du mal après les faits d'armes des FAMa et leurs alliés de l’AES en milieu de semaine dernière.

Lire aussi : Frappes aériennes à Inarabane : Plusieurs chefs terroristes neutralisés

Les frappes aériennes menées le 8 octobre 2025 dans le secteur d’Inarabane, Région de Ménaka, et ayant fait l’objet d’un communiqué le 9 octobre, ont été exécutées avec un remarquable succès et une grande précision, a annoncé ce samedi 11 octobre 2025 la Direction de l’informatio.

Lire aussi : Zone frontalière avec le Niger : Les FAMa détruisent des refuges terroristes

Hier vendredi 10 octobre, les vecteurs aériens des Forces armées maliennes (FAMa) ont encore engrangé des succès en détruisant des bases terroristes dans la zone frontalière avec le Niger..

Lire aussi : Région de Bougouni : Plusieurs terroristes neutralisés à Zantiebougou

Dans le cadre des opérations de sécurisation du territoire national, les Forces armées maliennes (FAMa) ont mené, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 octobre 2025, une intervention de grande envergure dans la zone de Zantiebougou, Région de Bougouni..

Les articles de l'auteur

Santé publique : Pour la promotion d’un développement durable

Le 2è congrès de la Société malienne de santé publique (Somasap) se tient, depuis hier à l’École de maintien de la paix Alioune Blondin Beye. Cette rencontre scientifique d’envergure nationale et internationale a réuni experts, enseignants, chercheurs, praticiens et décideurs autour des enjeux majeurs de santé publique dans la sous-région sur le thème : «La santé publique au service du développement publique»..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mercredi 15 octobre 2025 à 07:49

Hernie : Lorsqu’un organe quitte sa place normale

Lorsque l’enfant tousse ou est constipé cela peut entrainer une augmentation de la pression intra-abdominale c’est ce qui va pousser une grande partie de l’intestin dans la hernie et se bloquer. Dr Diakaridia Traoré, chirurgien pédiatre à l’hôpital mère-enfant ou le Luxembourg, explique qu’on parle d’hernie lorsqu’une partie d’un organe ou un organe entier quitte son milieu anatomique et se retrouve dans une poche..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 13 octobre 2025 à 12:23

Octobre rose : Halte aux cancers du sein et de l’utérus

Ces deux cancers féminins représentent de réels problèmes de santé publique. Les statistiques liées à ces fléaux sont implacables et requièrent des actions concertées pour les circonscrire..

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 07 octobre 2025 à 09:08

Lutte contre la mortalité maternelle et infantile : Les gynécologues et les pédiatres s’engagent

Les spécialistes des deux disciplines ont largement discuté des préoccupations liées à la santé de la femme et de l’enfant. Ils ont promis d’être des catalyseurs d’initiatives et d’actions innovantes pour le bien-être de ces deux couches vulnérables.

Par Fatoumata NAPHO


Publié mardi 23 septembre 2025 à 07:29

Notre santé, Grossesse : Les envies de la femme enceinte

Toutes les femmes ont des envies, mais ces envies sont diverses et variées. Selon le Pr Amadou Bocoum gynécologue obstétricien à l’hôpital Gabriel Touré, le corps de la future maman a des besoins nutritionnels..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 15 septembre 2025 à 08:07

Notre santé, Paludisme : Attention à une insuffisance rénale aiguë !

La saison des pluies augmente le risque de paludisme. Les pluies créent des gîtes de reproduction pour les moustiques qui sont les vecteurs du parasite du paludisme..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 08 septembre 2025 à 07:42

Notre santé, Hépatite B : Le dépistage précoce est salvateur

«Le dépistage précoce permet de détecter tôt le problème et la prise en charge est plus facile», dit Dr Ousmane Diarra hépato gastro-entérologue à l’hôpital de Kati. Selon ce dernier, cette maladie est causée par le virus de l’hépatite B..

Par Fatoumata NAPHO


Publié lundi 01 septembre 2025 à 08:43

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner