Disons-le sans langue de bois, dans le
contexte actuel du pays, toutes les entreprises industrielles, pharmaceutiques
et autres traversent une zone de turbulence et perdent en altitude (réduction
du volume des activités, fragile santé économique et autres préoccupations).
Mais certaines d’entre elles arrivent à mieux supporter le trou d’air et à
transformer la crise en opportunité (parce qu’elles développent d’autres stratégies
avec le savoir managérial de leurs dirigeants et s’adaptent au contexte).
C’est le cas de la Pharmacie populaire du Mali
(PPM) qui a su combiner les atouts, la détermination et les ambitions pour
sortir la tête de l’eau au même moment où d’autres entreprises risquent de
mettre la clé sous le paillasson. Ce pivot de la politique pharmaceutique de
notre pays a tenu, hier dans ses propres installations, la 91è session de son
conseil d’administration.
La réunion était dirigée par le Président
directeur général (PDG) de l’établissement pharmaceutique, Dr Mamady Sissoko,
en présence de son adjoint Dr Zoumana Fané et de la totalité des
administrateurs. Il est utile de préciser que la PPM est un
maillon essentiel du dispositif d’approvisionnement, de stockage et de
distribution de médicaments essentiels dans le cadre de la mise en œuvre de la
Politique nationale pharmaceutique.
L’établissement, qui reste la plus grande
centrale d’achat du pays, a connu ces derniers mois comme toutes les
entreprises, voire l’administration publique générale, des jours difficiles,
mais au lieu de se plaindre de la situation qui n’est pas l’apanage de la seule
PPM, ses responsables travaillent plutôt à répondre aux exigences de la
Politique pharmaceutique nationale, en termes d’approvisionnement en médicaments
et autres.
À ce propos,
Dr Mamady Sissoko a expliqué que la PPM joue un rôle fondamental
pour assurer la disponibilité et l’accessibilité des médicaments essentiels de
qualité au Mali en tant que fournisseur principal dans le secteur public. Et de
renchérir qu’en effet, avec l’institutionnalisation de la gratuité de la
prise en charge de certaines pathologies, son établissement œuvre chaque année à
rendre disponibles auprès des programmes nationaux les intrants de lutte contre
le VIH/Sida, la tuberculose, le paludisme chez les femmes enceintes et les
enfants de moins de 0 à 5 ans, ainsi que les kits de césarienne, etc.
Il
ressort des données fournies aux administrateurs que l’entreprise
pharmaceutique s’est employée, au titre de l’année 2021, à approvisionner le
secteur public en médicaments et autres consommables pour un peu plus de 21,7
milliards de Fcfa. En 2022, ce montant est estimé à plus de 9,3 milliards de
Fcfa. Ce qui, selon l’administration de la boîte, a permis d’assurer un taux
moyen de disponibilité des produits du panier à hauteur de 81%.
Mais aussi de réaliser
un taux moyen de disponibilité des produits de forte rotation à hauteur de 63%
et un taux moyen de disponibilité des commandes reçues à hauteur de 90%. Le
tout dans un contexte international de rupture de produits pharmaceutiques. «En
termes de chiffres, la PPM après avoir renoué avec la croissance en 2019, a vu
ses chiffres d’affaires accroître progressivement pour atteindre un peu plus de
27,3 milliards de Fcfa en 2021 avant de connaître un fléchissement en 2022 avec
une réalisation d’un peu plus de 15,7 milliards de Fcfa», a expliqué le boss de
la PPM.
Il justifiera cette réduction par la baisse des ventes directes et le
contexte sécuritaire et socio-économique dans notre pays. Mais, il a aussi pris
en compte les difficultés de recouvrement auprès de l’État. Tout cela mis
ensemble plombe un peu la performance de l’entreprise, même si les travailleurs
de la PPM ont pu réaliser 52% de leurs objectifs de ventes avec un résultat
d’exploitation provisoire de plus de 1,5 milliard l’année dernière.
Dr Mamady Sissoko a aussi déclaré que ces résultats encourageants de 2022 permettent à son entreprise d’afficher de nouvelles ambitions pour l’exercice en cours. Mais surtout d’adopter un projet de budget qui s’inscrit dans le continuum de la mise en œuvre de son plan stratégique de développement pour la période 2021-2025. Ainsi, le projet de budget est-il chiffré à un peu plus de 18,7 milliards en produits et un peu plus de 14,9 milliards de Fcfa en charges, soit un résultat d’exploitation prévisionnel de plus de 3,8 milliards de Fcfa.
Brehima DOUMBIA
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