
Débutée au mois de février dernier, l’opération de mise à jour des données Nina (Numéro d’identification nationale) est en cours dans la Cité des Balanzans. Les Ségoviens prennent d’assaut, du lundi au samedi, les différentes unités d’enrôlement comme a pu le constater notre équipe de reportage.
En ce jour du mardi, l’enceinte du commissariat de police du
1er arrondissement de Ségou grouille de monde.
Formant de petits groupes çà et
là, des citoyens attendent impatiemment leur tour. L’équipe de collecte de données,
sur place, est à pied d’œuvre. Contrairement aux autres jours, le travail se
fait avec une seule machine. Le deuxième appareil saturé, est à Bamako pour le
transfert de données selon le commissaire divisionnaire, Souleymane Touré chargé
de ladite unité.
Face à cette situation, l’impatience gagne nombre de
personnes. Pour oublier la longue attente, tout sujet est bon à débattre dans
les différents grins de circonstance. Les impatients rouspètent déjà de leur côté.
Les autorités sont au cœur de leur débat. Beaucoup de personnes regrettent le
nombre insuffisant d’agents chargés de la collecte des données, l’insuffisance
d’appareils et estiment de ce fait que le délai prévu (à savoir le 31 mars
2023) pour la fin de l’opération doit être prolongé.
Assise sur un blanc, la troisième âge Banfa Gourouma a bon
espoir : «Je suis venue m’inscrire dès l’aube. L’opération est lente. Je viens
d’apprendre qu’une seule machine est disponible. Néanmoins, je garde espoir. Je
suis la 8è personne sur la liste des personnes prioritaires», a-t-elle expliqué
brandissant sa carte de priorité à qui veut la voir.
Non loin d’elle, se tiennent debout des jeunes, attentifs
aux appels des agents chargés de collecte. Adama Samaké dit être sur pied
depuis 5h du matin. Il n’est pas sûr de passer, car, juge-t-il, l’opération est
trop lente. «Il n’y a qu’une machine pour une liste kilométrique. Aussi, l’opération
prend assez de temps avec certaines personnes pour des problèmes liés aux
empreintes et à des documents à fournir», a-t-il confié invitant les autorités à
revoir la date butoir.
Dans la ville de Ségou, le commissariat de police du 1er
arrondissement de Ségou n’est, cependant, pas le seul à être pris d’assaut par
la population. Le commissariat de police du 2è arrondissement, les trois
brigades de gendarmerie, à savoir la légion de gendarmerie, la brigade
territoriale de Ségou, celle de Pelengana sont les différents lieux indiqués
pour la mise à jour des données. Ils reçoivent du lundi au samedi.
Les citoyens
s’agglutinent à leurs portes comme un essaim. «Il y a une forte mobilisation de
la population. À telle enseigne que certaines personnes viennent passer la nuit
dans la cour dans le but d’être les premières enrôlées», a indiqué le
commissaire divisionnaire Souleymane Touré. Il estime que ses agents peuvent
enrôler 160 personnes par jour si les deux machines fonctionnent. Ici, l’opération
commence du lundi au samedi de 7h30
jusqu’à 18h00.
La même affluence est visible au niveau de la brigade
territoriale de Pelengana. Le commandant de brigade, le lieutenant Siriki
Coulibaly souligne que l’affluence est trop importante par rapport au nombre
d’enrôleurs. «Les agents de collecte de données sont exténués mais ils restent à
des heures tardives pour faire le maximum», dit-il, préconisant de multiplier
leur nombre.
Trois machines sont à la disposition de cette brigade : «Nous avons mis deux machines à la disposition des citoyens ordinaires et une pour les personnes âgées et handicapées. Tout se passe bien. Nous gérons à travers une liste qui est dressée chaque jour. Les premiers venus sont les premiers enrôlés. Nous pouvons enrôler souvent 180 personnes par jour», explique le lieutenant Coulibaly. Cependant il a tenu à préciser que les populations des 28 villages qui relèvent de la compétence de sa brigade tardent à se présenter.
DES PROBLÈMES TECHNIQUES- Le commandant de la brigade
territoriale de Ségou (Banankoro), le lieutenant Bartelemy Dackouo, lui aussi, émet
des inquiétudes par rapport aux quatre communes situées derrière le fleuve,
couvertes par sa brigade. Et attire ainsi l’attention des autorités. «Pour les
ressortissants de ces villages l’affluence est timide. Il faudra trouver des
moyens pour les sensibiliser et les mobiliser», préconise-t-il.
Concernant les populations de la ville de Ségou, le
lieutenant Dackouo reconnaît une forte mobilisation. «L’opération se déroule
normalement» soutient-il. Au moment de notre passage le lundi dernier une seule
machine sur trois fonctionnait à cause des problèmes de transferts de données.
Ce problème de transfert de données à Bamako était également
d’actualité à la légion de gendarmerie et au commissariat du 2è arrondissement à
notre passage. Le sous-lieutenant Abdoulaye Dissa, commandant de la brigade de
recherches, affirme qu’une seule machine sur deux machines fonctionne à cause
du même problème cité plus haut.
En plus de ce problème, il souligne des problèmes techniques liés à la non reconnaissance par la machine de certaines cartes Nina. Malgré ces difficultés indépendantes de leur volonté, a souligné le sous-lieutenant Abdoulaye Dissa, les populations sont fortement mobilisées.
Si les Ségoviens arrivent tant bien que mal à mettre à jours
leurs données Nina, des questions se posent à propos des habitants des villages
situés dans les zones d’insécurité.
Auront-ils la chance ou l’opportunité de se
faire enrôler ? Faut-il aller vers eux ou les faire déplacer ? Il faut reconnaître que le rythme d’enrôlement
est très lent. Si l’on ne prend garde, c’est une importante frange de la
population qui risquera d’être marginalisée. Ce qui ne fera qu’augmenter les
frustrations.
L’État a plus d’un tour dans son sac. Il saura trouver les astuces nécessaires pour faire en sorte que les Maliens et les Maliennes puissent mettre à jour leurs données Nina avant les prochaines joutes électorales qui comportent des enjeux importants pour l’avenir de notre pays. Le challenge est, n’en pas douter, à la portée des autorités.
Aminata Dindi SISSOKO / AMAP - Ségou
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