Photo
de famille des participants au lancement officiel du concours, hier au Mémorial Modibo Kéïta
La 4è édition du concours national «Miss sciences 2023» qui aura lieu en décembre prochain mettra aux prises 104 élèves des classes de 3è, 6è, 8è et 10è années des 26 Académies du pays. La compétition portera sur les matières scientifiques : sciences d’observation, mathématiques, biologie et physique-chimie. Le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané a présidé hier le lancement officiel du concours au Mémorial Modibo Kéïta.
La coordinatrice nationale du
concours, Pr Diallo Kadia Maïga, a rappelé que l’initiative de la compétition
est partie du fort taux d’abandon des séries scientifiques, techniques des
filles et du déséquilibre notoire entre les séries scientifiques,
technologiques et littéraires. Et de constater qu’au premier cycle, 41,3% des
filles terminent leurs études dans ces séries contre 48,8% des garçons. Au
second cycle, elles sont 26,9% contre 33,2% des garçons.
Les femmes d’enseignement secondaire
sont 3.295, tandis que l’effectif des hommes est de 19.958. À l’enseignement
supérieur, elles sont 14% de femmes contre 86% d’hommes, a déploré Pr Diallo
Kadia Maïga, avant d’ajouter que le concours «Miss sciences» a été motivé par
la recherche de stratégies et de mécanismes adéquats en vue d’inverser la
tendance pour susciter le goût des matières scientifiques qui sont des atouts
majeurs pour gagner le pari du développement durable.
Elle a aussi tenu à
préciser que les cibles sont des filles ayant plus de 14 de moyenne générale
dans les disciplines scientifiques. La coordinatrice ajoutera qu’une scolarité
normale, l’obtention d’une moyenne annuelle supérieure ou égale à 14/20 dans
les classes 8è et 10è années et la même moyenne dans les matières du concours
sont les critères de sélection des candidats. Les mêmes critères sont valables
pour les élèves des classes de 3è et 6è qui doivent avoir une moyenne
supérieure ou égale à 7/10.
La responsable du
programme sciences exactes et naturelles au bureau de l’Organisation des
Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a défini la
science comme l’étude des phénomènes naturels, physiques et sociaux. Elle a
ajouté que c’est un processus permettant de tester des hypothèses et de tirer
des conclusions. La discipline peut également être un voyage de découverte pour
comprendre les nombreux mystères du monde. Elle se doit d’être équitable,
diverse, inclusive, ouverte et s’adresser à tous notamment les femmes. Selon le
dernier rapport de l’Unesco sur la science, seul un chercheur sur 3 est une
femme, a-t-elle déploré.
En outre, Mme
Dicko Oumou Dicko a paraphrasé la directrice générale de l’Unesco Mme Audrey
Azoulay qui a déclaré : «Les femmes ont besoin de la science et vice
versa. Ce n’est qu’en exploitant toutes les ressources de connaissances et tous
les talents que nous pourront libérer tous les potentiels de la science et
relever les défis». Lorsque l’éducation d’une fille est interrompue, l’impact
se fait sentir pendant des générations, a souligné Mme Dicko Oumou Dicko qui
soutient que «Miss sciences» offre une nouvelle opportunité afin de renforcer
davantage le plaidoyer pour une meilleure fréquentation des filières scientifiques
par les filles.
Le ministre de
l’Éducation nationale a encouragé les filles à davantage embrasser les
disciplines scientifiques, car notre pays a besoin de leurs intelligences pour
avancer. Amadou Sy Savané a indiqué que le concours «Miss sciences» a pour
objectifs de démystifier, susciter le goût et l’intérêt des disciplines
scientifiques chez les jeunes filles. Il favorise leur orientation vers ces
filières et leurs carrières scientifiques dans le but de valoriser les
sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STEM) dans les
écoles.
Plusieurs femmes scientifiques dont la coordinatrice nationale de «Miss sciences 2023», Pr Diallo Kadia Maïga, professeur de microbiologie à la Faculté des sciences et techniques (FST) et Mme Diarra Haby Sanou (ancienne secrétaire générale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique) ont été présentées au public. L’Unesco, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), l’Onu Femmes et la société de téléphonie mobile «Organge Mali» sont les partenaires du concours.
Sidi WAGUE
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.