
Le projet a été initié par l’Unesco sur financement du Fonds en dépôt du Japon pour un montant de plus de 100 millions de Fcfa
L’ouverture des travaux était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Bouréma Kanssaye, en présence de l’ambassadeur du Japon au Mali, Murata Yukuo, et de la représentante du ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mme Diarah Sanogo. Y étaient aussi le représentant de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) et le chef du projet, Dr Bazoumana Traoré.
La préservation et l’accessibilité des manuscrits anciens demeurent l’une des priorités majeures de notre pays. C’est dans cet esprit que le projet a été initié par l’Unesco sur financement du Fonds en dépôt du Japon pour un montant de plus de 100 millions de Fcfa. Il est mis en œuvre en partenariat avec le ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme et le département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La tenue de cette réunion témoigne de la nécessité et de l’importance du suivi des activités de ce projet. Elle traduit l’engagement constant des parties prenantes et permet de faire le point des activités réalisées, de formuler des recommandations et de voir les perspectives pour l’atteinte des objectifs.
Le Pr Bouréma Kanssaye a exprimé sa satisfaction, tout en saluant la pertinence de ce projet. «Ce soutien, qui mérite d’être salué à sa juste valeur, montre toute la détermination de l’Unesco pour la sauvegarde et la promotion des manuscrits anciens au Sahel en général et au Mali en particulier», a souligné le ministre Kanssaye. Il a fait un rappel historique sur la constitution d’un important patrimoine écrit entre le 12è et le 13è siècle, attesté aujourd’hui par des milliers de collections de manuscrits anciens.
Ceux-ci représentent une source importante de savoir et une documentation unique sur l’histoire de l’Afrique, qui a joué un rôle prépondérant dans le développement intellectuel, culturel et scientifique ainsi que dans la diffusion des savoirs et savoir-faire dans le monde, a souligné le chef du département en charge de la Recherche scientifique. Ce patrimoine qui rend compte de l’évolution de la pensée, des découvertes et réalisations de la société humaine à travers des disciplines comme la philosophie, la science, la biologie, les littératures, etc., a été affecté par la grave crise que le Mali a connue en 2012, suite à l’invasion du Septentrion malien et une partie du Centre par les groupes armés terroristes, a déploré le Pr Bouréma Kassaye.
Pour lui, plus de 4.200 manuscrits ont été brûlés ou volés au sein de l’Institut des hautes études et de recherches islamiques Ahmed Baba. 95% des manuscrits de Tombouctou ont été exfiltrés par l’ONG Sauvegarde et valorisation des manuscrits pour la défense de la culture islamique (Savama Dci). Le ministre Kanssaye a insisté sur les difficultés liées à la sauvegarde de ce trésor. Le diplomate japonais a réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le projet. Qui s’inscrit dans le cadre de la coopération économie multilatérale non remboursable du Japon en faveur du peuple malien.
Il vise à contribuer à l’Agenda 2030 et aux Objectifs de développement durable (ODD) à travers la mise en place d’un système holistique de gestion et de valorisation des manuscrits anciens du Mali. Sa mise en place a permis de préparer et soumettre un programme intitulé : «Mémoire du monde» et un autre programme dans l’enseignement supérieur au Mali. Ceci permettra, selon Murata Yukuo, de sensibiliser et d’informer la population sur le rôle et l’importance des manuscrits anciens. Il a exprimé son souhait de découvrir les manuscrits anciens de Tombouctou, avant de rendre hommage à l’Unesco et au gouvernement malien.
Dr Bazoumana Traoré expliquera l’importance des manuscrits dans la vie socioéconomique, culturelle et scientifique. Il a soutenu la vision de son institution pour le développement du patrimoine culturel, avant de féliciter le gouvernement pour ses efforts dans la promotion du savoir. C’est un réel motif de satisfaction pour l’Unesco de voir que deux départements travaillent pour la promotion du patrimoine.
Grâce à cet engagement, «nous avons mobilisé des partenaires pour la réalisation des catalogues, la sauvegarde et la diffusion des manuscrits anciens et les bibliothèques familiales», a-t-il indiqué. Aussi, un document cadre de politique nationale sur les manuscrits anciens a été réalisé. Le renforcement socio-éducatif a motivé l’Unesco à s’investir avec les partenaires pour la préservation des manuscrits anciens du Mali et du Ghana. Le représentant de l’Unesco a remercié le Japon pour son accompagnement financier.
Amadou SOW
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