
Ce concept moderne de l’Iftar offre une abondance de choix culinaires, une atmosphère de convivialité et de partage
Dans
le monde musulman, le mois sacré de Ramadan est marqué par une série de pratiques
spirituelles, dont l’une des plus significatives est l’Iftar, le repas de
rupture du jeûne quotidien au coucher du soleil. C’est une occasion joyeuse et
spirituelle pour les familles et les communautés de se réunir et de partager un
repas après une journée de jeûne. De ce fait, l’iftar est un repas pris en
famille, ou un banquet organisé dans un hôtel, une mosquée ou sur un lieu
public.
Une pratique de plus en plus répandue pendant le Ramadan est le buffet Iftar, où une variété de plats délicieux et copieux est disposée pour les convives. Ce concept moderne de l’Iftar offre non seulement une abondance de choix culinaires, mais aussi une atmosphère de convivialité et de partage.
Pour
Moussa Traoré, directeur général de l’hôtel Granada Amitié, le buffet Iftar a
été initié en mars 2020.
«Nous savons, souligne t-il, qu’il y a plusieurs
communautés musulmanes qui sont représentées et les façons de rompre le jeûne
ne sont pas identiques. Si certains sont habitués à rompre en famille d’autres
par contre se réunissent dans les restaurants, hôtels ou lieux publics qui
offrent la rupture. C’est dans cette optique que l’administration de l’hôtel a
eu cette idée. Selon lui, le prix du budget varie entre 8.500 Fcfa et 17.000
Fcfa. Ces budgets sont modulables, ajoute-t-il, par rapport au nombre
d’abonnés. Pour une salle de 50 personnes, l’offre est acceptable et rentable.
Le
buffet Iftar est une expression de générosité et de solidarité, où les hôtes
prennent plaisir à accueillir leurs proches, leurs voisins et même des
étrangers pour partager un repas ensemble. Cette tradition renforce les liens
sociaux et communautaires, créant un sentiment de camaraderie et
d’appartenance.
Ce
qui rend le buffet Iftar si spécial, c’est sa diversité culinaire. Des plats
traditionnels comme le riz, la soupe et les brochettes sont souvent accompagnés
de mets internationaux, reflétant la diversité culturelle des participants. De
plus, du dessert sucré et de la boisson rafraîchissante ajoutent une touche
finale à cette expérience gastronomique.
LA RUPTURE EN GROUPE- Hassan et Oumar
sont deux expatriés qui fréquentent le buffet «sunnakari» pour le bain de
foule. Habitant à deux seulement dans une villa, ils préfèrent venir à l’hôtel
pour rompre leur jeûne. «Ici au moins, on rencontre d’autres personnes dans la
même situation et il nous arrive de sympathiser avec eux au cours du repas
allant jusqu’à échanger de contacts», se réjouissent-ils.
Moctar
Dembélé est un Burkinabé en mission professionnelle au Mali. Il a opté pour le
buffet Iftar de l’hôtel de l’Amitié où il réside. Pour lui, cela lui permet de
gagner en temps en plus du fait qu’il assure ne pas bien connaître les coins et
recoins de la ville. À quelques tables de celle de Moctar, était installé un
couple.
La
dame Dindi Coulibaly nous affirme être là pour la rupture de jeûne. Elle a été
conquise par la variété et la quantité de nourritures présentes qui vont des
fruits, des boissons (chaudes ou froides) aux grillades. Zoumana Koné est
assistant maître d’hôtel à Onomo Hôtel. Selon ce maître d’hôtel au teint noir,
leur buffet Iftar est offert depuis 2015. Car, relève-t-il, le Mali est un pays
à majorité musulmane ce qui offre un beau cadre pour la rupture en groupe.
Zoumana Koné nous indique que le buffet Iftar de son hôtel coûte 9.500 Fcfa par
personne avec un choix varié de plats et de fruits. Depuis 2017, Hama Bâ est un
client régulier du buffet rupture. Il dit être séduit par la qualité des mets,
le confort qu’offre l’espace et ne regrette pas la dépense.
Outre
son aspect culinaire, le buffet Iftar incarne également des valeurs de partage
et de compassion envers les moins fortunés. De nombreuses mosquées et
organisations caritatives organisent des buffets Iftar gratuits pour les
personnes dans le besoin, offrant ainsi un repas chaud et nourrissant à ceux
qui en ont besoin.
Tahirou, un fidèle de la mosquée de Magnambougou extension, nous informe que chaque année pendant le dernier vendredi qui précède le mois de ramadan, notre imam sollicite auprès des fidèles un soutien financier ou matériel pour faciliter la rupture aux membres du comité de gestion de la mosquée et aux fidèles qui n’ont pas les moyens.
CÉLÉBRATION DE LA SPIRITUALITÉ- Assise avec son chapelet devant sa cuisine, Aminata Dramé explique que depuis qu’elle a déménagé au quartier Golf, il y a cinq ans, elle a pris l’habitude d’amener des galettes de mil ou de farine frites en plus du kinkeliba et de la glace à la mosquée. Cette mère de famille dit le faire pour soulager les dépenses de la mosquée et pour ceux qui n’ont pas les moyens. Mais aussi avoir des récompenses divines (hassanats). Car, comme le recommande la religion musulmane quiconque donne à son prochain de quoi rompre le jeûne verra son geste rétribué par le Seigneur.
Mah
est une sexagénaire qui habite à Fitiribougou. Cette grand-mère accompagnée de
deux de ses petits enfants (8 et 10 ans) est une habituée des mosquées pendant
le mois de Ramadan. Elle dit y venir avec ses «maris» pour avoir de quoi rompre
son jeûne et permettre à ces derniers de dîner.
Elle préfère se rendre aux
mosquées des quartiers huppés qui sont plus organisés en vue de bénéficier de
bons plats délicieux ce qui leur permet d’agrémenter leur quotidien culinaire.
Pour ne pas donner l’impression de profiter de cette aubaine, Mah et ses petits
enfants aident dans les tâches d’entretien de la mosquée. En ces temps où la
solidarité est plus que jamais importante, les mosquées ouvrent leurs portes et
leurs cœurs pour accueillir tous ceux qui cherchent un repas chaleureux et une
compagnie bienveillante, dit Sékou Sylla, imam d’une mosquée de la Rive droite.
Avant d’ajouter qu’à travers ces Iftars gratuits, la communauté musulmane
montre une fois de plus que l’esprit du Ramadan va au-delà du jeûne et de la
prière, en promouvant l’amour et le partage comme fondements de la foi. En
somme, note-t-il, le buffet Iftar représente bien plus qu’un simple repas. Pour
Sékou Sylla, c’est une célébration de la spiritualité, de la générosité et de
l’unité au sein de la communauté musulmane et au-delà. Enfin, en cette période
de Ramadan selon l’érudit, cette tradition culinaire continue de rassembler les
gens autour de valeurs communes de partage, d’amour et de paix.
Anta CISSÉ
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