#Mali : Rapport 2023 sur le développement humain : Une baisse du pouvoir d’achat des ménages

Les dispositions prises par les autorités ont permis d’apporter une amélioration. Une enquête menée auprès de 800 ménages fait ressortir un taux de satisfaction de 58,7% de la population enquêtée

Publié jeudi 16 mai 2024 à 18:15
#Mali : Rapport 2023 sur le développement humain : Une baisse du pouvoir d’achat des ménages

Le RNDH est produit dans le but de sensibiliser et plaider pour le développement durable

 

La ministre de la Santé et du Développement social, le colonel Assa Badiallo Touré, a lancé, hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), l’édition 2023 du Rapport national sur le développement humain (RNDH). La cérémonie solennelle organisée à cet effet a enregistré la présence du représentant du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Ademonkoun Rodolphe Missinhoun, et plusieurs autres invités.

Le document de 100 pages est publié sous le thème : «L’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages dans un contexte de crise multidimensionnelle au Mali de 2017 à 2022». 

Le RNDH est régulièrement produit par l’Observatoire du développement humain durable et de la lutte contre la pauvreté (ODHD/LCP) avec l’appui  du Pnud, dans le but de sensibiliser et de plaider pour le développement durable. L’édition 2023 de ce rapport analyse l’évolution de l’inflation et ses effets sur le pouvoir d’achat des ménages, la pauvreté, les inégalités RNDH et le développement humain durable (DHD). Il soutient que l’inflation s’est accélérée et a eu des effets négatifs sur le pouvoir d’achat des ménages, la situation économique et sociale du pays.

Pour la réalisation du rapport, l’ODHD/LCP a mené une enquête auprès de 800 ménages dans les Régions de Kayes, Sikasso, Mopti, Gao et le District de Bamako. L’étude s’est intéressée notamment aux effets de la crise multidimensionnelle sur la situation économique et financière du pays et sur les secteurs sociaux et les mesures prises par le gouvernement pour juguler l’inflation.

Le directeur général de l’ODHD/LCP a expliqué que le contexte de la crise multidimensionnelle que notre pays vit depuis 2012 a amené sa structure à évaluer l’impact de la hausse des prix sur les conditions de vie des ménages. Au  regard des dispositions prises par les autorités de la Transition, a déclaré  Bouréma F. Ballo, «on assiste à une amélioration significative de la situation nationale». L’enquête menée auprès de 800 ménages, a-t-il annoncé, a permis de révéler que 58,7% de la population enquêtée ont une appréciation positive. 

Selon le rapport, sur une base annuelle moyenne, l’inflation a atteint 9,7% en 2022, un niveau jamais atteint depuis la crise financière de 2008 où, le niveau était à 9,2%. Il a expliqué que de façon générale, l’inflation reste faiblement liée à l’insuffisance de l’offre par rapport à la demande.

Parlant de la situation économique et financière, Bouréma F. Ballo a indiqué que la crise multidimensionnelle, particulièrement la Covid-19 et les sanctions de la Cedeao et l’Uemoa, a éprouvé le budget d’État. Le rapport affirme que les dépenses courantes ont augmenté de 57,49% en 2016 à 80,11% des dépenses  budgétaires en 2022. Alors que les dépenses en capital sont passées de  42,51% en 2016 à 19,89% en 2022. 

Quid des effets sur les appuis budgétaires des Partenaires techniques et financiers (PTF) ? De la période 2019 à 2022, notre pays a reçu, au titre des appuis budgétaires, plus de 787, 8 milliards de Fcfa. Le directeur général de l’ODHD/LCP a indiqué que les appuis des PTF ont baissé de 498 milliards de Fcfa en 2020 à 97 milliards de Fcfa en 2022.

Le rapport indique que dès la levée des sanctions, le Trésor public a procédé à l’apurement de l’intégralité des impayés de la dette de marché pour un montant total de 346 milliards de Fcfa. En termes de mesures d’accompagnement face à cette inflation, les subventions du gouvernement sur la période 2020-2022 concernent notamment l’appui à la presse, les efforts d’augmentations des salaires et les paiements d’arriérés.

La ministre de la Santé et du Développement social a indiqué que le RNDH est issu d’un processus inclusif et participatif. Le colonel Assa Badiallo Touré a fait savoir que le document a formulé des recommandations pertinentes en vue de préserver le pouvoir d’achat des populations en réduisant la pauvreté et les  inégalités. Elles portent, entre autres, sur la promotion d’une solution politique à la crise en s’engageant dans un dialogue inclusif, l’assurance des conditions de retour des PTF dans le financement des projets et programmes.

Le représentant du Pnud a relevé que le dernier rapport du développement humain dans le monde, publié par son organisation, met en relief une déviation de la trajectoire du développement humain d’avant 2019 qu’il serait difficile de rattraper. Ademonkoun Rodolphe Missinhoun a cité les actions accomplies par le Pnud dans notre pays. Il s’agit notamment celles visant à améliorer la présence de la sécurité de l’État et la mise en place d’infrastructures essentielles et les services sociaux de base. 

Mohamed DIAWARA

Lire aussi : #Mali : Atelier Luban : Le sésame pour l’essor de la médecine traditionnelle

Notre pays et la République populaire de Chine s'engagent à mettre ensemble leurs médecines traditionnelles au grand bonheur de ceux qui auraient eu à recourir à celles-ci. Cette coopération commence à prendre corps avec l'Atelier Luban, inauguré en septembre 2019..

Lire aussi : #Mali : Examen du #Brevet de technicien en santé : Une meilleure organisation

Les épreuves écrites de l’examen du Brevet de technicien (BT) en santé se poursuivent dans les 17 académies d’enseignement du pays. Bamako compte six centres d’examen. Notre équipe de reportage a fait, hier, le tour de quelques centres pour apprécier le déroulement de cet examen. Les .

Lire aussi : #Mali : Examen du Brevet de technicien en santé : 8.565 candidats inscrits

Cet examen se déroule dans 17 académies d’enseignement. Les postulants concourent dans les filières santé maternelle et infantile, laboratoire et pharmacie, ainsi que santé publique.

Lire aussi : #Mali : Assaïta Sall : La promesse du meilleur pour l’agroéconomie

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Ainsi, on pourrait qualifier la réussite exceptionnelle de la première expérience de la fondatrice de la start-up «Kodol», Assaïta Sall, à la Semaine du numérique..

Lire aussi : #Mali : Système de santé inclusif : La banque mondiale renforce la résilience

La Banque mondiale a approuvé un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars, environ un peu plus de 61 milliards de Fcfa..

Lire aussi : #Mali : La Journée panafricaine des femmes célébrée le 31 juillet prochain

«Des institutrices d’hier aux enseignantes d’aujourd’hui : les femmes à l’avant-garde de la refondation à travers l’Éducation », c’est le thème retenu pour l’édition 2024 de la Journée panafricaine des femmes..

Les articles de l'auteur

#Mali : Atelier Luban : Le sésame pour l’essor de la médecine traditionnelle

Notre pays et la République populaire de Chine s'engagent à mettre ensemble leurs médecines traditionnelles au grand bonheur de ceux qui auraient eu à recourir à celles-ci. Cette coopération commence à prendre corps avec l'Atelier Luban, inauguré en septembre 2019..

Par Mohamed DIAWARA


Publié lundi 22 juillet 2024 à 10:25

#Mali : Examen du #Brevet de technicien en santé : Une meilleure organisation

Les épreuves écrites de l’examen du Brevet de technicien (BT) en santé se poursuivent dans les 17 académies d’enseignement du pays. Bamako compte six centres d’examen. Notre équipe de reportage a fait, hier, le tour de quelques centres pour apprécier le déroulement de cet examen. Les candidats sont évalués en santé maternelle et infantile (SMI), laboratoire et pharmacie (LP) et santé publique (SP)..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mardi 09 juillet 2024 à 18:21

#Mali : Examen du Brevet de technicien en santé : 8.565 candidats inscrits

Cet examen se déroule dans 17 académies d’enseignement. Les postulants concourent dans les filières santé maternelle et infantile, laboratoire et pharmacie, ainsi que santé publique.

Par Mohamed DIAWARA


Publié mardi 09 juillet 2024 à 10:09

#Mali : Assaïta Sall : La promesse du meilleur pour l’agroéconomie

Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître. Ainsi, on pourrait qualifier la réussite exceptionnelle de la première expérience de la fondatrice de la start-up «Kodol», Assaïta Sall, à la Semaine du numérique..

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 04 juillet 2024 à 16:54

#Mali : Système de santé inclusif : La banque mondiale renforce la résilience

La Banque mondiale a approuvé un crédit de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars, environ un peu plus de 61 milliards de Fcfa..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mardi 02 juillet 2024 à 17:02

#Mali : La Journée panafricaine des femmes célébrée le 31 juillet prochain

«Des institutrices d’hier aux enseignantes d’aujourd’hui : les femmes à l’avant-garde de la refondation à travers l’Éducation », c’est le thème retenu pour l’édition 2024 de la Journée panafricaine des femmes..

Par Mohamed DIAWARA


Publié jeudi 27 juin 2024 à 13:52

#Mali : Examen du baccalauréat : Beaucoup de changements depuis son adoption

Les examens de l’éducation ont démarré depuis quelques semaines. Celui du baccalauréat prend fin aujourd’hui. Notre équipe de reportage s’est intéressée à l’historique de cet examen qui retient le plus l’attention de nos concitoyens comme le soulignait récemment le Centre national des examens et concours de l’éducation (CNECE) dans une note adressée aux directeurs des Académies d’enseignement..

Par Mohamed DIAWARA


Publié mercredi 26 juin 2024 à 16:23

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner