
À son arrivée à Bamako, Jean-Pierre Lacroix a
d’abord eu un tête-à-tête avec le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Cette rencontre a été suivie d’une
séance de travail, à l’issue de laquelle le secrétaire général adjoint aux opérations
de la paix des Nations unies et le chef de la diplomatie malienne ont co-animé
une conférence de presse.
D’entrée de jeu, le ministre Diop a assuré que
notre pays entretient un partenariat fécond et fructueux avec les Nations unies
parce que le Mali abrite aujourd’hui, l’une des missions onusiennes les plus
importantes du monde. Abdoulaye Diop a, ensuite, indiqué que la visite de
Jean-Pierre Lacroix est l’occasion de maintenir le dialogue et les échanges sur
la meilleure façon d’aller vers une plus grande efficacité de ces missions au bénéfice
des populations.
Mais aussi pour pouvoir continuer à travailler avec les
Nations unies dans le cadre de la franchise, de la sincérité, du respect mutuel
et du respect de la souveraineté du Mali. Au ministre Diop de préciser aussi
que les Nations unies sont présentes au Mali à la demande des autorités
maliennes et que notre pays souhaite continuer à travailler avec l’organisation
internationale. Mais ce que le Mali souhaite, a insisté le chef de la
diplomatie malienne, c’est que ce travail puisse se faire dans le respect de sa
souveraineté et de ses choix politiques.
Pour le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Mali n’est pas en guerre avec les Nations unies contrairement à ce que certains médias ont essayé de laisser croire. Toutefois, il reconnaît que la visite de Jean-Pierre Lacroix intervient dans un contexte particulier. Avec la délégation onusienne, Abdoulaye Diop a discuté du renouvellement du mandat de la Minusma et aussi des positions de principe que le Mali a affirmées par rapport à cette question notamment, les préoccupations exprimées concernant une sorte de politisation des droits de l’Homme.
TRANSPARENCE ET FIABILITÉ- Également, les échanges
ont porté sur la nécessité pour le gouvernement de donner son accord rapidement
pour la rotation des contingents de la Minusma. Sur cette question, le ministre
Diop a souhaité que dans les jours à venir, il y ait très rapidement une réunion
de coordination avec les Nations unies pour convenir des procédures et
protocoles assurant la transparence et la fiabilité des mouvements des
contingents comme ceux d’autres personnels onusiens. Il précisera que le Mali
ne met pas d’obstacles spécifiquement dirigés pour bloquer l’action de la
Minusma.
Chaque fois que les autorités ont dû prendre des mesures, c’est qu’il
y avait des opérations militaires en cours, des préoccupations de sécurité
nationale et des besoins de coordination qui exigent de revoir un certain
nombre de protocoles.
Concernant la question des droits de l’Homme,
Abdoulaye Diop dira que le sujet a été longuement discuté avec la délégation
onusienne. Pour lui, la protection des droits humains est consubstantielle de
l’histoire et de la culture maliennes. Cette question, a-t-il assuré, fait
partie des priorités du gouvernement. Mais la préoccupation des autorités est
de faire en sorte que cette question ne puisse pas être politisée.
La question des 49 militaires ivoiriens a été
aussi évoquée. à ce propos, le ministre Diop a salué l’effort de transparence
affiché par les Nations unies en répondant à l’essentiel des questions posées
par le gouvernement, apportant une part de lumière sur cette affaire.
Toutefois, il a soutenu qu’il y a encore beaucoup de questions à élucider. à
cet effet, il a annoncé une réunion la semaine prochaine pour travailler sur
les rotations. Car pour lui, il faut saisir ces incidents pour mettre de
nouvelles bases.
Jean-Pierre Lacroix a rappelé qu’il y a une
longue histoire entre le Mali et les Nations unies. Une histoire qui inclut de
manière très visible la participation du pays aux opérations de maintien de la
paix. Pour lui, le moment est propice pour mettre à profit la dynamique
positive qui s’est installée ces dernières semaines notamment, la levée des
sanctions de la Cedeao, les différentes initiatives prises par les autorités
comme le travail sur la loi électorale, la réforme de la Constitution, le
renouvellement récent du mandat de la Minusma qui s’est accompagné d’une
demande du Conseil de sécurité de procéder à une revue stratégique.
Pour le diplomate onusien, ce travail en commun consistera à définir de manière claire des objectifs partagés, qui serviront au mieux la visée finale de la restauration complète de l’autorité de l’état. Selon lui, cette revue est une requête du Conseil de sécurité qui demande de venir avec des suggestions et des recommandations. Pour Jean-Pierre Lacroix, le soutien et la bonne entente avec les autorités de la Transition sont essentiels et vitaux pour une opération de maintien de la paix. Et les discussions qui vont suivre dans les prochains jours représentent une phase initiale de ce travail.
Dieudonné DIAMA
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