
Les notes écrites du Tama seront bientôt disponibles partout
Après
les conseils de quelques personnes avisées, «j’ai décidé de faire un seul
livre, mais en deux parties dont la première est intitulée :
«Apprendre le tama à une seule main» et la seconde «Apprendre le tama à deux
mains». C’est Youssouf Dramé, alias Kara show koumba frifri qui s’exprime ainsi
à propos de livre sur l’apprentissage du jeu de cet instrument de musique
traditionnel qu’est le tama ou tambour d’aisselle.
Si le jeu consiste à la manipulation de l’instrument, une importante partie en est la maîtrise des notes des sons qui produisent des mélodies.
L’objectif
recherché à travers ce projet de livre est double. Il faut permettre
aux amateurs de cet instrument et aux professionnels de la musique qui en
auront besoin, d’apprendre à le jouer.
Et
l’écriture des notes permet de conserver les sons authentiques. La transmission
verbale présente de grands risques de déformation des sons qui ont contribué à
donner à cet instrument son lustre. En effet, c’est la première fois que
l’apprentissage du jeu et les notes des sons sont écrits, explique l’artiste.
Ce serait à l’image de tous les instruments de musique moderne qui peuvent être
joués et surtout accordés à n’importe quel autre instrument, car leurs notes
sont respectivement partout.
Le
titre provisoire du livre est : «Livre de Musique Tama ou Tambour
d’aisselle, un instrument traditionnel». Ce projet d’édition n’est pas encore
bouclé, faute de financement. Mais Youssouf Dramé veut faire une première
édition d’une centaine d’exemplaires. Il n’y arrive pas depuis quelques années
au moins. D’où lui vient cette idée d’écrire les notes du tama ? Comment
a-t-il fait ? Où sont les cautions académiques ? Quel est le parcours
de Youssouf Dramé ?
D’abord, ce fin pédagogue explique minutieusement que le tama produit deux types de sons : le son aigu quand on serre l’instrument et le son grave s’il n’est pas pressé. On peut également le jouer uniquement avec un bâton, soit avec le bâton et la main.
Issu
d’une famille de griots, appelés dans ce cas précis «Guessérés», le virtuose du
tama à de qui tenir le maniement de cet instrument qu’il a appris depuis son
sixième anniversaire auprès de son père, Mady Diabaté, un ancien instrumentiste
de l’Ensemble instrumental. Il affirme l’avoir joué pour accompagner quelques
fois sa mère qui s’exerçait à la maison. Cette grande cantatrice qu’est Oumou
Diabaté, ancienne pensionnaire de l’Ensemble instrumental aussi, fait partie
des premières chanteuses maliennes à animer une émission en directe à la
télévision publique malienne à son démarrage en 1984.
Pendant
son adolescence, il a fait du rap comme d’autres jeunes. Il a participé au
concours Maxi vacance de télé réalité dans le domaine consacré au rap de
l’Office de radio et télévision du Mali (ORTM). Avec son groupe, il occupa la
2è place en 2004. Après l’obtention du Baccalauréat en 2008 au lycée Platon de
Daoudabougou, en Commune V du District de Bamako, en série lettres, il est
admis au concours d’entrée au Conservatoire des arts et multimédia Balla
Fasséké Kouyaté du Mali «pour approfondir ses connaissances, acquérir d’autres
savoirs et savoir-faire sur la culture en général et sur la culture musicale en
particulier». Il était passionné par la maîtrise des notes de musique,
notamment le solfège, les notes pour les instruments de percussion.
Ainsi
pour obtenir un Master II, il faut présenter un mémoire qui met en valeur un de
nos instruments traditionnels ou rythme de musique. Youssouf Dramé choisit donc
le tama comme sujet de mémoire. Son directeur de mémoire Daouda Ndaou et les
membres du jury qu’étaient Souleymane Koné et Massamou Wélé Diallo le
félicitent respectivement pour le travail. Ils accepteront de continuer à l’assister
après l’obtention de son diplôme afin qu’il approfondisse ses recherches. En
2015, il participe à une session de formation et d’échanges, à Djerba, en
Tunisie, sur les musiques traditionnelles des deux pays. Une expérience très
enrichissante. Le rythme Derbouka et le «Marakafoli» se ressemblent fortement.
Les Tunisiens sont de vrais fans du tama.
Son
premier album qui a fait le tour avec le Groupe Mamelon en 2010 est koumba
frifri. Et en 2013, il y a eu le 2è album intitulé : Yougou-yougou Ka dow
ka filai. En 2013, une nouvelle pièce de théâtre est intitulée : «Bayini
et son père Big Walase ...et reproduite en 2017, avec un autre titre :
«Djéliba Diatigui koh». Il a aussi
participé à plusieurs festivals au plan national : Festival sur le Niger,
Festival dogon, Festival Danse Bamako Danse, Festival international de
Sélingué, Festival Kayes Beraa, Festival Artiste du monde, Festival du Théâtre
des réalités, Festival spot on Mali, Festival Fescauri, festival Dibi.
Kara show est un auteur compositeur enregistré au Bureau malien du droit d’auteur en 2010. Il a joué avec beaucoup d’artistes maliens comme : Mémo All stars et «Joloko» de Kati. Il a aussi accompagné d’autres artistes comme : Fousko & Djénéba, Sidiki Diabaté, Cheick Sirima Sissoko, Djènèba Seck, Ousmane Goro avec lequel, il a participé à plusieurs festivals en tant qu’instrumentiste.
L’artiste engagé a été honoré par le Collectif pour la défense de la souveraineté retrouvée (CDSR), T-MAK et FAMa pour son soutien inébranlable à la Grande muette. Cette reconnaissance s’est déroulée lors d’un concert mémorable au Centre international de conférence, de Bamako (CICB). L’artiste a rendu visite à la rédaction de L’Essor la semaine dernière
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
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