Les conférenciers ont rendu un vibrant hommage aux pionniers du patrimoine
La conférence était co-animée par
l’ancien directeur national du patrimoine culturel et président de Icomos Mali,
Lassana Cissé, et son vice-président, Abdel Kader Fofana. On y notait aussi la
présence de la secrétaire générale de la Commission nationale pour l’Unesco et
de l’Organisation islamique pour la science, l’éducation et la culture
(Isesco), Pr Diallo Kadidia Maïga, du conseiller à la Primature, Dr Aboubacar
Diaby, mais aussi des architectes, enseignants-chercheurs, étudiants et autres
professionnels du patrimoine.
Les conférenciers ont rendu un vibrant hommage aux pionniers du patrimoine, avant de faire observer une minute de silence à la mémoire des disparus.
Ils ont aussi tous évoqué la
nécessité de la relecture de la Charte de Venise et celle d’Athènes qui ont
toutes deux montré leurs limites dans le cadre de la protection et la promotion
du patrimoine culturel africain. Les conférenciers ont également soutenu que
l’Afrique est sous-représentée au niveau de la Charte de Venise. Aussi,
plusieurs monuments et sites africains doivent aujourd’hui rejoindre la Charte
de Venise pour répondre aux préoccupations de l’heure. Ils sont exposés aux
catastrophes naturelles et à un risque de destruction, d’où la nécessité et
l’urgence de la protection des monuments et sites.
Les deux orateurs du jour ont
expliqué le contenu de ces deux chartes. Celle d’Athènes est de 1933, la Charte
de Venise a été adoptée le 31 mai 1964 en Italie par les professionnels du
patrimoine. C’était une époque qui promettait un progrès et un développement
économique sans limite pour la sauvegarde du patrimoine. Six décennies plus
tard, les monuments et les sites sont confrontés à une urgence climatique, à un
nombre croissant de catastrophes naturelles, ainsi qu’aux conflits qui
conduisent à la destruction de sites culturels et au déplacement massif des
populations.
Chaque année, l’Icomos propose un thème central pour les célébrations de la journée du 18 avril. Le choix du thème de cette année s’explique par le contexte de la crise que le monde connaît depuis plusieurs années et particulièrement la destruction du patrimoine culturel africain.
Selon Lassana Cissé, cette
conférence est un espace de sensibilisation et d’éveil de conscience pour les
jeunes et futurs cadres du pays. Ce qui justifie le choix de l’Eni pour abriter
la conférence.
Ils ont aussi expliqué
l’engagement de leur association dans la sauvegarde des monuments et sites qui
sont aujourd’hui en voie de destruction. Un intéressant débat a suivi les
communications. Étudiants et professionnels du patrimoine ont marqué leur
intérêt pour la sauvegarde du patrimoine culturel. Aux différentes
préoccupations et interrogations des uns et des autres, les conférences et des
personnes ressources comme Dr Kléna Sanogo ont apporté des réponses
appropriées. Pour ce dernier, les jeunes doivent s’intéresser au patrimoine et
s’investir aux côtés des professionnels pour sa promotion.
Les deux conférenciers ont remercié les partenaires, notamment l’Unesco qui a toujours accompagné leur association. Il faut retenir que le comité, Icomos-Mali, créé depuis 1996, fait partie des 107 comités nationaux existants.
Amadou SOW
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