
Le siège de la Fondation Festival sur le Niger
(FSN) a abrité, samedi dernier, la conférence de presse de lancement de la 20è édition
de cette grande manifestation artistique et culturelle. Cette activité qui a
atteint l’âge de la maturité, occupe une place de choix dans l’agenda culturel
de notre pays, mais est surtout définitivement ancrée dans la vie de la
capitale de la 4è région administrative.
Malgré les vicissitudes, notamment l’insécurité,
la crise de la pandémie de la Covid-19, les initiateurs du FSN n’ont manqué
aucune édition de ce rendez-vous culturel depuis son institution. Le festival
s’est adapté aux différentes crises en réduisant son format, parfois en
changeant le lieu des concerts et en joutant le salon d’art visuel. Cette résilience,
qui a duré 20 ans, est presque unique dans les annales des manifestations culturelles
dans notre pays.
En réalité, le FSN a positivement influé sur
la vie dans la Cité des Balazans avec plus de 11 milliards de Fcfa injectés
dans les différents domaines de l’économie régional et du social, indique le
nouveau coordinateur général de la manifestation, Djibril Guissé. Pour ce
lancement, les confrères avaient effectué le déplacement en grand nombre,
venant aussi bien de Bamako, Mopti et Ségou et d’autres régions du Mali pour témoigner
de leur attachement à ce festival.
Le directeur de cabinet du gouverneur de Ségou,
Bouréma Ongoiba, et le maire de Ségou, Oumar Diarra, ont respectivement apporté
leur soutien et adhésion à cette 20è édition. Selon eux, cette rencontre marque
non seulement l’adhésion des populations, mais le sérieux du projet. L’édition
2024, marquant le 20è anniversaire de l’événement, se tiendra sous le thème : «Jeunesse
et tradition» du 30 janvier au 4 février 2024 sur les berges du fleuve Niger. «Nous
attendons plus de 35.000 festivaliers, environs 300 professionnels du secteur
de la culture du Mali et d’ailleurs, plus de 300.000 visiteurs pour la foire
avec environ 400 artisans et créateurs provenant de plus de 40 pays d’Afrique
et d’ailleurs, pendant la semaine», a assuré le coordinateur.
Cette édition spéciale portera essentiellement
sur les concerts géants sur les berges du fleuve, une foire artisanale et
agricole, un salon d’art contemporain, la nuit du pagne tissé, la caravane
culturelle pour la paix, le projet sahélo-transsaharien soutenant la paix, la
tolérance et la solidarité au Sahara et dans la région du Sahel. Autres activités
et non des moindres : le théâtre, le conte et la danse, les manifestations
traditionnelles.
En termes d’innovations, il y a d’abord la
nuit du pagne tissé. C’est l’occasion de célébrer le label bogolan et le pagne
tissé de Ségou et le design à travers l’organisation d’une plateforme de
promotion et de visibilité des artisans, des stylistes et autres acteurs du
textile. L’initiative vise à valoriser le pagne tissé et le bogolan de Ségou et
sera marquée par un défilé de mode, des showrooms, des d’expositions-ventes des
produits à base de pagne tissé, mais aussi des ateliers de démonstration avec
les métiers à tisser et des masters class de design. La nuit du pagne tissé est
organisée en collaboration avec Smarts Ségou.
Des prestations musicales sont prévues sous la
direction artistique du maestro, Cheick Tidiane Seck. L’organisation annonce
aussi la présence des virtuoses de la guitare, le Guinéen Sékou Bembeya et
notre compatriote Mama Sissoko du Biton national. Pour ce qui concerne le salon d’art
contemporain, au-delà des trois meilleurs prix habituels que sont : le
prix du président de la Fondation Festival sur le Niger, le prix de l’Institut
Kôrè des Arts et Métiers et celui du ministère en charge de la Culture, cette
année, il est prévu un autre prix dédié à la meilleure artiste femme du
Salon.
Afin de créer une saine émulation et inciter
les exposants de la foire à mieux présenter et entretenir leur stand, en
respectant les normes édictées pour le pavillonnage, la commission
d’organisation décide de décerner aussi un prix au meilleur stand de la Foire.
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
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