
-Thank you dear
brother ! Lançai-je à l’endroit de ce frère africain qui dit que la cause
du Mali ne peut laisser, lui, le Ghanéen indifférent ; l’histoire est là,
mais aussi la vérité et la solidarité. Puis après, Assarid et moi
allions rendre une visite de courtoisie au président de l’Assemblée nationale
du Gabon, le Dr Chambrier, l’hôte de la conférence. Ce dernier, après l’exposé
que nous lui avons fait sur la situation, nous rassura que la terre du Gabon ne
servira pas de lieu de condamnation d’un pays africain sur des bases non
fondées. Nous sortîmes réconfortés.
L’ouverture de la conférence fut une cérémonie grandiose, mais la délégation malienne, malgré les assurances données çà et là, devrait travailler davantage pour conjurer le mauvais sort. Seize millions de Maliens ne savaient pas que se jouait à dix mille kilomètres de Bamako, dans la forêt équatoriale, l’équilibre fragile de notre situation socio-économique. L’apport de l’Union européenne à notre économie était des centaines de milliards par an et l’on cherchait à nous priver de cette manne.
Cours d’histoire- Au deuxième jour de la conférence, je proposai à notre délégation la nécessité de rencontrer les députés, frondeurs, initiateurs de la Résolution.
-Tiens mon cher Amoro, dis-je au député de Macina, va remettre ce carton d’invitations à déjeuner aux députés européens des Verts, PPE, Libéraux, des Socialistes.
Ils acceptèrent avec enthousiasme l’invitation. Un restaurant situé près du Palais de la nation servi de cadre. Mais le plus difficile était là : avec quels moyens faire la prise en charge du repas de quatre députés européens, quatre députés maliens, deux ambassadeurs, soit dix convives. Nous n’avions aucun moyen supplémentaire pour couvrir cette dépense imprévue. Or, Libreville est réputée comme une des villes les plus chères d’Afrique. En tant que chef de délégation, mon rôle était de supporter tout sans rien demander à qui que ce soit. Mon per diem de dix jours n’était entamé que de 50.000 f seulement.
C’était d’abord l’argent du Mali et si cela devrait aider le Mali à s’en sortir, tant mieux, ma modeste personne passe après. Tous mes frais de mission serviront à couvrir cette dépense inattendue et je rentrai avec seulement dix mille francs en poche, mais heureux de m’être sacrifié pour le pays, en ces instants si graves.
Excellence Siaraga nous conduisit à un restaurant chic. Nous passâmes la commande. à l’apéro déjà la dégaine commença, et tel un pistoléro de film western je pris la parole :
-Chers amis, merci d’avoir aimablement accepté l’invitation du Mali. Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez au problème malien pour complexe qu’il apparaît n’en est pas moins simple à comprendre. à lire attentivement la Résolution dont vous êtes initiateurs, nous avons vite compris que certaines informations ne sont pas à votre disposition. Et là, je me mis à faire un petit cours d’histoire sur le Mali, l’origine réelle de la rébellion, le Pacte national du 12 avril 1991, signé à l’initiative des autorités maliennes, les efforts colossaux faits pour le développement des régions du nord de notre pays au bénéfice de toutes les communautés. La mauvaise foi, et l’agenda caché de certains groupes armés qui font de cette guerre injuste un fonds de commerce.
Assarid, lui membre de la communauté nomade, prit à son tour la parole pour détailler les projets de construction d’infrastructures à coups de milliards pour alléger les conditions de vie difficile des populations au nord du pays, zone aride, peu clémente. Il n’y a aucune marginalisation des nomades qui sont présents dans toutes les sphères de l’appareil d’État. Seulement, un groupuscule d’individus sème la terreur dans notre pays où les communautés sédentaires et nomades ont toujours vécu en symbiose depuis plusieurs siècles.
Ouf de soulagement- Pour terminer, je déclarai :
-Chers collègues, regardez la délégation malienne, elle est conduite par ma modeste personne, je suis de l’opposition. Mon second est Assarid et les deux autres sont de la majorité, quel pays membre des ACP-UE a-t-il une pareille composition de délégation ? C’est ça aussi le Mali, une terre de tolérance, de brassage, de convivialité où quel que soit ton statut seules comptes les valeurs de courage au travail, de loyauté et de solidarité au service de la patrie dont la devise est : un peuple, un but, une foi !
Un silence se fit au tour de la table, et le député hollandais Martens avec lequel j’avais sympathisé lors des sessions antérieures prit la parole :
-Mon cher collègue, moi j’ai bien compris la situation, je n’attends même pas le café, je vais réunir tout de suite mon groupe politique pour décider. à bientôt !
Les autres députés qui ont attendu la fin du déjeuner, après quelques échanges de mots, ont reconnu qu’ils ont été réellement édifiés sur la situation au Mali, l’un d’eux dit alors
-Merci pour le repas offert et surtout les éclairages nouveaux que nous venons d’avoir, grâce à vous. à la reprise des travaux dans quelques minutes, nous ferons une déclaration.
Nous, de notre côté on
jubilait déjà, le jeu en valait la chandelle ! Un coup de pied réussi à
dégager la fourmilière des ennemis du Mali, tapis dans l’ombre partout en
Europe.
Vers quinze heures, les travaux ont repris, un des convives je ne sais plus si c’est Raimondo Fassa ou Martens demanda la parole.
-Mr le président de séance, par la présente au nom du groupe des partis politiques initiateurs de la Résolution sur le Mali, nous retirons solennellement ladite résolution de l’ordre du jour !
Applaudissements nourris dans la salle… Le bateau Mali venait de tanguer fortement, mais nous avons réussi son sauvetage, équipage et passagers pouvaient souffler un ouf de soulagement !
à la fin des travaux avant
de rejoindre notre résidence, Excellence Siragata vint nous informer que le
président de la République, soit même, arrivait le lendemain vers midi par un
vol spécial.
-Oui vice-président,
l’affaire de la Résolution du Parlement européen a eu un écho retentissant au
sommet de l’état, et le président ne pouvait pas rester sans agir à son tour.
-Ok, dis-je, nous irons
l’accueillir. Le lendemain matin, notre bataillon se mit en route vers le lieu
de la conférence pour suivre le reste
des travaux. Vers midi, Assarid et moi accompagnés des Excellences Siragata,
Ntji Laïco de Bruxelles avec le protocole prirent la direction de l’aéroport
Léon Ba, les deux autres députés devraient monter la garde. L’avion personnel
du président Bongo atterrit à l’heure indiquée. Au bas de la passerelle le
président Bongo à l’accueil. Le président Alpha sorti de l’avion suivi du
président de l’Assemblée nationale, Ali N. Diallo. Exécution des hymnes
nationaux, accolades, et les deux chefs d’État se séparent après un bref
entretient au salon d’honneur. Le cortège présidentiel prit la direction de la
Villa des hôtes, nous le suivîmes. Le président Alpha était si pressé de nous
entendre, nous les députés soldats du bataillon commando, qu’il sacrifia aux
usages protocolaires. Arrivés à son logis, en quelques minutes, il nous fit
appel.
-Bonjour Messieurs les députés ! Me Berthé vous avez la parole ordonna-t-il.
-Merci Mr le président,
répondis-je. Nous députés avions très tôt compris le danger que courrait notre
pays face à des collègues parlementaires européens déterminés à nous condamner.
Et nous avons organisé un déjeuner d’information sur la crise née de la
rébellion au Mali. Je crois que nous avons réussi à les convaincre avec des
arguments de poids. Et finalement, ils ont renoncé à leur résolution. Tout est
rentré dans l’ordre, depuis hier après-midi, Mr le président.
-Félicitations mes frères ! Messieurs les députés, vous avez fait un excellent travail pour le Mali. Si j’avais été informé de ce que vous venez de faire, j’allais éviter ce déplacement sur le Gabon. Je suis fier de vous, la nation est fière de vous !
-Merci Mr le président,
c’est un honneur pour nous que d’avoir le privilège de défendre notre pays,
répondis-je. Mais votre venue est une bonne chose tout de même, vous le mettrez
à profit pour échanger et remercier le président Bongo et le Gabon du soutien
qu’ils ont apporté au Mali durant cette campagne…
Ainsi allait le Mali en ces
temps-là où : ni de majorité, ni d’opposition, nous étions tous unis
derrière le drapeau pour sauver la patrie en danger. à cœur vaillant, rien
d’impossible dit-on ; avec de maigres moyens mis à notre disposition par
la nation, nous avons accompli notre part de combat dans les arènes et les
couloirs de salles de conférence aux quatre coins du monde pour le sauvetage du
bateau Mali.
Me Ibrahim BERTHÉ
Ancien vice-président de l’Assemblée
nationale Médaillé d’or de l’Union internationale
des huissiers Chevalier de l’Ordre national
Rédaction Lessor
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