
Il a
obtenu l’autorisation des membres de cette société d’initiation pour faire raconter
l’histoire originale de l’empereur mandingue, Aboubakari II. Au XIIIè, l’empire
du Mandé est fondé. L’épopée du Mali se poursuivra sous l’impulsion de son
empereur, pour le situer dans le temps, à l’époque de Charles V en France et
avant l’expédition maritime célèbre de Cristoforo Colombo au XVè siècle.
Le
conteur Cheick Tidiane Seck, «La voix d’african glory», est un musicien malien
qui a joué avec de nombreuses stars de la musique internationale dont Salif
Kéïta, Oumou Sangaré Carlos Santana...Quant à la partie ethnologique, tout le
long de ce film a été confiée à Jean-Yves Loude qui est docteur en ethnologie
et écrivain. Il réalisa une enquête sur l’expédition d’Abou Bakari II, auteur
de Le roi D’Afrique et la reine mer. Sa théorie est celle qui est traitée dans
le film, à savoir qu’il faut «reconsidérer notre Histoire» en remettant en
question la façon dont l’homme africain est arrivé sur le continent américain
en s’appuyant sur le manuscrit d’Alomari conservé à la Bibliothèque nationale
de France.
Ce
film, fait usage de la sémiotique ainsi l’allusion aux papillons, aux oiseaux
migrateurs indiquent la direction que prendra le fils du roi, Aboubakari II
qui, lorsqu’il deviendra empereur du Mali et selon les conseils de sa mère,
fera tout pour abolir l’esclavage. C’est un très beau film American Glory ! L’acteur
Michael Lonsdale endosse le rôle de Christophe Colomb.
L’air
contrit de l’acteur est là pour rappeler que depuis le XVè siècle, alors que
l’on connait l’Afrique pour son rapport tenu avec l’esclavagisme dont elle a
souffert, étrangement on cache un pan de son histoire, déjà caché quand non
relaté par l’encyclopédiste Alomari qui a publié, en 1342, le récit de
l’Afrique médiévale ne parlant pas du départ de Aboubakari II qui vient de se
convertir à l’Islam.
C’est pour cette raison que Christophe Colomb dira, "ce que ISAÏ avait dit ! faisant référence à l’exécution de l’entreprise des Indes (puisqu’il est arrivé aux Bahamas, sur la côte sud-est de l’Amérique !
«Cette
gloire poursuit-il ne m’appartient pas ni même à mon pays, c’est la gloire de
l’Afrique » tandis que l’empereur explorateur des mers africain avait dit «je
ne reviendrai pas mais mon nom reviendra», selon Kankou Moussa, traverse
d’abord le désert pour rejoindre le Caire, lui qui possédait de l’or et les
universités de Tombouktou, il se convertit à l’Islam et fit construire 2.000
barques.
Prosopopée
que le discours de Michael Lonsdale, notre contemporain mystique ou bien, appui
salutaire, à la théorie africaine selon laquelle ce sont les Africains qui ont
découvert l’Amérique en la peuplant, arrivés par hasard en émigrant, au grès
des vents et des courants maritimes que Christoforo Colombo lui-même remarquera
en 1492 dans l’Atlantique, «un courant qui l’entraîne avec les cieux».
Or
donc vers le Nord, vers l’Amérique alors qu’il voulait aller à l’est vers les
Indes ! Ils ont tous bénéficié de la remarquable circulation océanique, à la
fois ceux qui le savaient peut-être et ceux qui le savaient moins ; aujourd’hui
il y a ceux qui nous terrorisent en nous faisant peur criant à la non
circulation océanique qui bloquerait et provoquerait des catastrophes
climatiques ! Revenons une dernière fois, à la bataille de Kirina superbement
décrite par le conteur du film ainsi qu’illustrée de façon magique par
l’infographie 3D ainsi que par le fabuleux atlas catalan du XIVe siècle : les
rives furent occupées et les flèches se plantèrent entre les deux yeux des
chasseurs.
Les
chiens étaient harnachés de pics empoisonnés de façon à anéantir les chevaux et
les cavaliers, 100.000 hommes du Mandé actuel, qui ont déclaré la guerre à
l’esclavage dans leur propre pays pour le fédérer et en faire un empire au
XIIIème siècle. C’est le nœud de la problématique.
Quant
à la partie du film qui note que les Espagnols en passant par l’isthme de
Panama, au tout début du XVIe siècle, ont découvert des Africains qu’ils ont
nommé Éthiopiens, on peut voir, dans le film, de belles «statues de géants» de
phénotype africain qui permettent d’attester une présence africaine en Amérique
précolombienne selon Madame Sagrario Cruz Carretero, professeure-chercheuse à
l’Institut d’anthropologie de l’Université de Veracruz. Elle a mené des études
sur la population noire au Mexique, ainsi que des recherches sur les éléments
permettant d’attester une présence africaine en Amérique précolombienne.
Pédagogique,
ce documentaire a toutes les vertus pour enthousiasmer les écoliers maliens qui
trouveront plus passionnante l’histoire du Mali que l’histoire des Gaulois sans
doute quand ils la découvriront au cinéma. Ce film précieux remplit toutes les
conditions pour faire une bonne «série», un feuilleton de télévision. Une
épopée historique à rebondissements avec des péripéties sanglantes (il y a même
eu des brigades anti esclavagistes qui jetaient les récalcitrants au non
esclavagisme, dans des puits profonds) 15 ou 20 esclaves étaient échangés
contre du sel ou encore un esclave pour un cheval en 1212. C’était des
marchandises.
Au XVe siècle, la concurrence faisait rage et l’on a recommencé l’esclavagisme.
On a caché au reste du monde ce premier combat contre l’esclavagisme des
guerriers du Mali.
Il est
passionnant de constater dans ce documentaire ce que l’esprit aventurier d’un
roi a pu déclencher à partir de quelques 2.000 barques envoyées, affrétées pour
l’aventure (déboisement de la région, déjà, à l’époque, on assure que c’est
cela que la confrérie des chasseurs voulait cacher ainsi que le premier échec
de la tentative de traversée (vers l’Amérique, vers qui les courants marins et
le Gulf Stream portent naturellement) à l’assaut de la «mer des Ténèbres» dont
on ignorait tout. Ce fut réalisé plus tard car son vœu sera en partie exaucé,
par son fils, devenu empereur qui savait intuitivement et par l’observation de
ce que les oiseaux migrateurs ne volent seulement que vers des terres où ils
peuvent se poser.
Source : divainternational.ch
Rédaction Lessor
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