
Souvenez-vous encore du concept de «Balani Show Bisness» ? Constitué de
deux groupes de rap, notamment Suprême Talent Show et Warawo et de l’homme au
cinq tamans, Cheickna Sissoko. Cet attelage a fait un tabac dans les rues de
Bamako, puis dans les festivals au Mali, en Afrique et dans le monde dans les
années 2010.
C’est Cheicknè Sissoko, avec les cinq tamans, qui arrangeait pendant des mois
les différents morceaux. Ce coaching intensif des musiciens virtuoses n’a sans
doute pas étouffé l’énergie rythmique des xylophones : «balani» et tamans. Ce
coup de maître d’alors appelé «afro rap» a mis en scène l’une des meilleures
expériences musicales de notre pays. En effet, Cheicknè Sissoko a compris que
le taman peut constituer à lui seul un orchestre, parce qu’il possède la
capacité d’animer une scène.
Cheicknè acquiert également une belle expérience en travaillant avec
Acte Sept d’Adama Traoré en 1997 dans le cadre du théâtre de sensibilisation.
«Théâtre dans la rue» avait pour but d’instaurer un dialogue entre les artistes
et leur public. Ce qui a beaucoup enrichi et définitivement convaincu Cheicknè
qu’il pouvait désormais volé de ses propres ailes avec son instrument de
prédilection.
Il met en place le Groupe «Somanè», constitué de Cheicknè Sissoko (chef
du groupe), de son épouse Yah Kouyaté (chanteuse), d’Assaba Dramé (N’Goni),
Youssouf Koné (taman déni) et calebasse, Kalifa Konè (balafon) et Abdoulaye
Diombana (administrateur).
Les instruments utilisés sont tous traditionnels. Au fil des années, le
groupe a effectué plusieurs animations dans des lieux culturels, notamment au
Musée avec les «Jeudis musicaux», à l’Institut français de Bamako, au Palais de
la culture Amadou Hampâté Ba, à l’Exodus, un club de musique au champ hippique.
Les festivals et grands évènements culturels du pays, les chaînes de télévision
et les radios s’intéressent tous au Groupe Somanè.
Néanmoins, Cheicknè continue ses recherches musicales qui le conduisent
parfois jusqu’aux fins fonds du terroir pour exploiter et améliorer la
tradition dans toutes ses composantes. Il faut vraiment porter au crédit de ce
groupe une grande innovation, celle d’associer plusieurs «tamans ba» et le
«taman ni». Cheicknè Sissoko y joue lui seul cinq tamans superposés qui donnent
des notes musicales différentes.
Après une formation académique à l’Institut national des arts, le chef du
groupe a acquis d’autres expériences avant de faire du taman l’un des
instruments traditionnels les plus doux et sensibles dans le milieu artistique.
Cheicknè Sissoko, au regard du parcours de sa grand-mère, de son père, en un
mot de sa famille, il était plus ou moins destiné à exceller dans cet art et
devenir un prestigieux joueur de taman dont la renommée dépasse les frontières maliennes. Issu d’une famille de griot, depuis sa tendre
enfance, il a commencé à jouer le taman, un instrument dompté par sa famille
depuis des lustres avec ses ancêtres.
Son père Waldé Baba Sissoko fut l’un des précurseurs de cet instrument
dans les orchestres et à l’Ensemble instrumental. C’est avec lui qu’on a su que
les n’goni, guitares et autres instruments peuvent être accompagnés par le
taman. Il travailla avec plusieurs artistes maliens, africains et européens.
Ses parents l’emmenaient depuis l’âge de 10 ans dans les cérémonies de
mariage ou de baptême. Il a petit à petit appris l’art de la parole, la
fonction du griot et son instrument de prédilection le taman. En ayant cette
capacité de jouer comme son père, Cheicknè Sissoko accompagnait plusieurs
grandes cantatrices dans les mariages et baptêmes. Ainsi, il remplaça son père
dans beaucoup de groupes.
Son premier grand concert était avec l’Ensemble instrumental «Faso Jigui», dirigé par Massambou Wélé Diallo, éminent professeur de musique à l’Ina et au Conservatoire (deux écoles d’art au Mali), lors d’un événement politique en 1991 à l’hôtel de l’Amitié de Bamako.
Youssouf DOUMBIA
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