
Sa voix chaude lui a permis de séduire de nombreux mélomanes et des grands de la musique malienne. Elle s’est révélée au grand public en 2014 en remportant le premier prix du concours «Talent de la cité» du Festival sur le Niger de Ségou. De nombreux observateurs présageaient une bonne carrière pour cette jeune dame, déjà rompue à la tâche. L’on est même tenté de dire dans son cas «qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années».
En tout cas au-delà de sa jeunesse, elle excellait par son immense talent, caractérisé par une maîtrise des techniques de chant, doublé d’une maîtrise parfaite de la scène. Kankou Kouyaté avait survolé la compétition dans la catégorie musique et remporté le prix d’une valeur de 2 millions de Fcfa, offert par la Fondation Festival sur le Niger. Dans un accompagnement de l’orchestre de «Ngoni», qui fait penser au groupe de Bassékou Kouyaté, la jeune Kankou avait convaincu le public de Ségou et les membres du jury, dirigé par Cheick Tidiane Seck, avec ses deux titres : «Ni djon ma sa, ibi dodo yé» (seul la mort empêche la réalisation des rêves) et «Malado» (offrir le gîte à quelqu’un).
L’année d’avant, en 2013, elle avait déjà travaillé avec Damon Albarn, Brian Eno et le collectif Africa Express, avant de prendre part à l’album «Maison des Jeunes», qui a connu un succès mondial, et au prestigieux concert de sortie d’album à Londres. En 2017, elle a rencontré le musicien et producteur écossais, Mark Mulholland, à Bamako. Ensemble, ils ont monté un quintet et un répertoire fusionnant musique manding, blues, rock, folk et électro, concocté par le musicien parisien Olaf Hund. Puis en 2019, Kankou sort son premier album solo intitulé «Kouma» ou la parole.
Ce qui lui a permis de faire une tourné dans de nombreux pays d’Europe. Son orchestre composé notamment de Sefoudi Kouyaté à la kora, fils cadet du M’Bady Kouyaté du ballet national de Guinée, Assaba Dramé et son djely n’goni, le bassiste nigérian Wale Akindiya, a proposé un spectacle unique qui a fait le tour d’Europe et d’une bonne partie de l’Afrique. Y. D.
Youssouf DOUMBIA
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».
Le prince de la Kora, Sidiki Diabaté, est de retour sur la scène internationale avec un exploit retentissant. Après 10 ans de sa première nomination, l'artiste malien a été pré-nommé pour deux Grammy Awards 2025..
Après trois jours de compétitions intenses, le groupe «Danbe» de notre pays a remporté le premier prix du Festival international Triangle du Balafon, suivi du groupe «Bolomakoté» du Burkina Fasso. La troisième place a été décernée au groupe «Djéli» de la Guinée et le prix spécial A.
La cité verte du Kénédougou s’apprête à abriter la 9è édition du Festival international triangle du balafon du 9 au 11 octobre prochain. Le grand rendez-vous culturel mettra en compétition le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le Niger sera le pays invité d’honneu.
Placée sous le thème «la culture socle, de l'ancrage de la IV République», la phase régionale de la Biennale artistique et culturelle de la Région de Koulikoro qui s’est tenue du 23 au 30 septembre avec la participation des sept cercles de la région. Il s'agit de Siby, Kati, Kangaba, Kouli.