“Protéger la sécurité humaine en luttant contre le cercle
vicieux de la corruption, de l’instabilité et des conflits”, tel est le thème
de la Journée d’engagement public (JEP) organisée hier par le Cercle de réflexion
et d’information pour la consolidation de la démocratie au Mali (Cri 2002),
dans le cadre de son partenariat avec Transparency international Défense et sécurité(
TIDS), en collaboration avec le ministère en charge de la Refondation de l’État.
La rencontre visait globalement à contribuer à l’émergence
d’un espace de collaboration entre les acteurs étatiques et non étatiques pour
une connaissance et une compréhension communes, partagées et acceptées sur l’opérationnalisation
consensuelle, inclusive et apaisée de la Refondation de l’état. Ce, notamment
dans les domaines de la lutte contre le cercle vicieux de la corruption, de
l’instabilité et des conflits.
La cérémonie d’ouverture a été présidée à la Maison des aînés par le représentant
du ministre de la Refondation de l’état, chargé des Relations avec les institutions,
Sidi Oumar Cissé, en présence du président de Cri 2002, Dr Abdoulaye Sall et
beaucoup d’autres invités.
Le représentant de l’Union des journalistes reporters du
Mali (Ujrm), Abdrahame Baba Kouyaté, a vivement salué l’initiative de Cri 2002
avant de souligner que la corruption est un phénomène qui entache le développement
de tout un pays. à ce propos, la protection de ceux qui s’engagent à combattre la corruption, doit être une
priorité pour tous, notamment les journalistes qui constituent des acteurs
majeurs de la société et de la démocratie, dont la mission englobe la lutte
contre la corruption.
Le représentant du ministre de la Refondation de l’État a
indiqué que la rencontre citoyenne s’inscrit dans la dynamique de la
refondation de l’état résolument en marche dans notre pays depuis la tenue des
Assises nationales de la refondation (ANR) en décembre 2021. Mais aussi, plus récemment
celle de l’atelier sur le Cadre stratégique de la refondation de l’état et son
Plan d’actions (2022-2031) du 15 au 17 mars dernier. “Aujourd’hui, nous nous réjouissons
de constater l’émergence d’une société civile engagée et déterminée à occuper
toute sa place dans la mise en oeuvre des 516 recommandations issues des ANR ”,
a-t-il noté.
Pour Sidi Oumar Cissé, il s’agira de réfléchir sur les stratégies
pour une meilleure sécurisation des personnes et de leurs biens sur toute l’étendue
du territoire et la création des conditions du vivre ensemble. Ce qui est
l’essence de la sécurité humaine qui n’est envisageable, réalisable sans une
lutte implacable contre la corruption et l’impunité. Toute chose qui sonne
comme une interpellation face à l’acuité de l’actualité dominée par la montée
en puissance de nos vaillantes Forces de défense et de sécurité déterminées à
vaincre le terrorisme et à assurer la protection des populations, a-t-il analysé.
Pour sa part, le président de Cri 2002 a indiqué que la sécurité
humaine est un tout. Selon Dr Sall tant qu’il y aura la corruption,
l’instabilité et les conflits, il n’y aurait pas de développement possible.
Parce que la paix n’est pas synonyme de l’absence de conflit. Car il y aura
toujours des conflits dans une société démocratique. Mais ce qui est déplorable
c’est l’utilisation de la violence comme mode de règlement des conflits.
C’est pourquoi, soulignera-t-il, l’importance de développer le concept de «patriotisme intelligent» qui consiste à privilégier l’unité nationale quand l’essentiel est en jeu comme c’est le cas du Mali actuel. “Il faut que tous les Maliens, coude à coude, nous nous attelons à retrouver notre unité nationale. Et c’est à ce seul prix qu’il y aura la paix, la stabilité et la sécurité humaine dans notre pays”, a conseillé le président de Cri 2002.
Aboubacar TRAORE
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