La jeunesse, le sport et la construction citoyenne ont été les
sujets dominants de cette rencontre du ministre Ag Attaher avec nos confrères
de l’ORTM. «Nous avons pris la tête du département de la Jeunesse et des Sports
chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne à un moment
crucial de la vie de notre nation.
Nous avons trouvé des défis importants à
relever», a d’abord introduit le ministre de la Jeunesse et des Sports chargé
de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne. «Il y avait une crise
au niveau du Conseil national de la jeunesse (CNJ, ndlr), dont la direction était
revendiquée par deux bureaux.
Aujourd’hui, Dieu merci, il n’y a qu’un seul
bureau national de la jeunesse au Mali. Une autre difficulté que nous avons rencontré à notre prise
de fonction, était le cadre programmatique caduc de la Politique cadre de développement
de la jeunesse adoptée en 2012, mais qui ne répondait pas aux préoccupations des
jeunes d’aujourd’hui assaillis par le terrorisme et l’extrémisme violent, le
gain facile, etc.
Actuellement, un document dans ce sens est en phase de
finition et passera bientôt en conseil des ministres. Dès que ce sera adopté, désormais
tout le programme concernant la jeunesse, va se conformer obligatoirement à ce
document intitulé Politique nationale de la jeunesse (PNJ) avec son plan
d’action 2022-2026».
«Nous étions confrontés aussi aux problèmes
d’infrastructures pour la jeunesse, on a fait beaucoup d’efforts notamment la
pose de la première pierre de la Maison des jeunes de Kidal qui est en phase de
finition, la réhabilitation des centres-jeunes de Sadiola, de Cicara et Lassa
avec l’accompagnement de l’Unicef. S’ajoutent à la liste la réhabilitation du
Camp de la jeunesse de Souforoulaye, la construction des Maisons des jeunes de
Nioro, Massigui, Yanfolila, Bandiagara et du Palais des pionniers», a détaillé
Mossa Ag Attaher avant de parler du sport national.
«Au niveau du sport également, on a rencontré beaucoup de
difficultés, surtout avec la crise de la Fédération malienne de football qui
avait entraîné l’interruption du championnat national. On a pu trouver une
solution à cette crise.
L’autre défi était le problème d’infrastructures qui empêchait
notre équipe nationale de jouer au Mali. Nous avons réhabilité complètement le
stade du 26 Mars qui répond aujourd’hui aux normes internationales CAF-FIFA. En
plus du stade du 26 Mars, nous allons tout mettre en œuvre pour que le stade
Modibo Keïta soit également aux normes internationales au plus tard l’année
prochaine», a indiqué Mossa Ag Attaher. Le Centre pour sportifs d’élite de
Kabala et le lycée Sportif Ben Oumar Sy ont bénéficié des mêmes travaux de réhabilitation
partielle.
«Concernant l’accompagnement de l’équipe nationale, nous
avons consenti de gros efforts pour assurer la participation des Aigles aux éliminatoires
de la Coupe du monde. Ce qui leur a permis de décrocher leur qualification pour
les barrages du Mondial, une première dans l’histoire du football de notre pays».
«Ensuite, les salaires des entraîneurs et les primes des joueurs qui s’élevaient à environ 1,5 milliard de Fcfa, ont été régularisés. En seulement six mois, nous avons payé 800 millions de Fcfa. Avant leur départ à la CAN, (au Cameroun, ndlr) les Aigles ont reçu l’intégralité des primes de victoire et de qualification, soit 10 millions de Fcfa par joueur et le double pour l’entraîneur national», a précisé Mossa Ag Attaher.
Boubacar THIERO
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