
Il est vraiment difficile pour une âme sensible de ne pas
s’émouvoir face au drame anatomique de Moroyan, une petite fille de 5 ans,
atteinte d’hydrocéphalie dans le village de Madina Kouroulamini (Cercle de
Bougouni) et sur laquelle de superstitieux continue de s’acharner avec de
sombres interprétations. Il est aussi délicat d’amener ces superstitieux à
raison garder sur l’état de cette enfant simplement malade.
L’énorme tête de la gamine constitue de plus en plus une
entrave à sa mobilité. Elle passe la journée allongée sur le dos sans se
mouvoir et s’égayer avec ses camarades d’âge dans des activités ludiques. Sous
notre regard inquisiteur, son père Daouda improvise un jeu. Il jette à sa fille
un bidon et arrache un sourire à la gamine assise qui se retourne aussitôt sur
le dos pour assener des coups de pied à cet objet. La petite Moroyan qui a très
souvent été isolée par ses camarades d’âge, articule difficilement les mots.
Son père explique pourtant que les choses commencent à s’améliorer parce
qu’elle marmonne des noms maintenant. La naissance de sa sœur cadette, il y a
deux ans, a beaucoup soulagé la famille parce que cette sœur lui tient
régulièrement compagnie. Awa, la mère de Moroyan, est toujours aux petits soins
de son enfant malade. Elle ignore superbement les invites des superstitieux à
recourir aux génies qui auraient le pouvoir de circonscrire le mauvais sort.
Pour elle, les choses sont claires. Sa fille est simplement atteinte d‘une
maladie (certes difficile à soigner).
La jeune maman de 20 ans se confie : «Je n’ai connu
aucune difficulté dans la conception de cette enfant. à sa naissance, elle
était très petite. C’est deux mois après sa naissance que sa tête a commencé à
grossir. À la suite d’une consultation à l’hôpital de Bougouni, les médecins
nous ont recommandé d’en référer à des spécialistes à Bamako pour les soins appropriés.
Les contraintes financières font que nous l’avons jamais amenée en consultation
médicale dans la capitale». La famille espère sur le soutien d’organisations
humanitaires ou de personnes de bonne volonté pour une prise en charge correcte
de Moroyan.
Le grand-père paternel de Moroyan, Karim, explique que la
tête de sa petite fille a pris du volume au fur et à mesure. Nous avons eu
recours à des tradi-thérapeutes sans
succès», indique t-il, avant de déplorer le manque de moyens financiers pour
faire face à la situation. Papi fulmine contre ceux qui portent des préjugés
sur sa petite fille. «Un voisin a même décidé de ne plus me fréquenter tant que
cet enfant vivra sous mon toit. Il pense que c’est un «démon».
Risque de déficit mental- Selon Dr Ali Doumbia, chirurgien pédiatre au Centre hospitalo-universitaire (CHU) Gabriel Touré, l’hydrocéphalie est une malformation au niveau du cerveau qui se caractérise par une augmentation de la taille du crâne chez les nourrissons. Chez les adultes et les enfants plus âgés, elle s’accompagne de maux de tête, de troubles de la vision, de difficultés cognitives, de perte de coordination, entre autres.
Le praticien de Gabriel Touré explique que cette maladie
survient quand la femme ne suit pas régulièrement les consultations prénatales
(CPN). Et d’ajouter que le déficit en acide folique chez la femme enceinte peut
causer cette malformation. Il insiste sur le respect des consignes données lors
des CPN.
Pour lui, il faut réaliser un examen d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) ou un scanner au niveau du cerveau pour connaître le type d’hydrocéphalie. «En fonction de cela, on sera orienté sur la conduite à tenir qui aboutit généralement à l’application d’une dérivation ventriculo-péritonéale. Ce traitement consiste à faire descendre progressivement à travers un petit appareil le liquide qui est au niveau du cerveau vers l’abdomen», analyse Dr Ali Doumbia. L’hydrocéphalie peut aussi exposer à un déficit mental et à un retard psychomoteur par rapport aux autres enfants.
Mohamed DIAWARA
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