
Nos compatriotes sont conscients de la fulgurance de l’hépatite, mais très peu d’entre eux optent pour le dépistage. Cette situation symbolise toute la difficulté à circonscrire la propagation de la maladie dans notre pays. L’hépatite représente, aujourd’hui, un véritable problème de santé publique qui requiert de gros efforts de prévention, notamment à travers la sensibilisation.
C’est dans cet
esprit que la Journée mondiale de lutte contre l’hépatite que consacre le 28
juillet a été instituée à l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé
(OMS) pour mobiliser la communauté internationale autour de la question. Il
s’agit aussi de donner un aperçu général sur les risques liés au fléau et
mettre en exergue les mesures
préventives. Selon l’OMS, plus d’un
million de personnes décèdent d’hépatite chaque année à l’échelle planétaire et
des centaines de millions de personnes sont touchées. D’où l’urgence et la
nécessité d’agir pour réduire l’impact de la maladie à défaut de pouvoir
l’éradiquer.
Ce qui justifie le thème de cette année: «Rapprocher les soins
contre l’hépatite aux communautés». Les acteurs à l’avant-garde
du combat contre l’hépatite ne cessent de pousser le moteur pour atténuer
l’impact de la maladie sur la population. C’est ainsi que la Cellule
sectorielle de lutte contre le Vih/sida, la tuberculose, les hépatites virales
du ministère de la Santé et du Développement social entend donner un coup
d’accélérateur à l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et
de soutien aux personnes atteintes d’hépatite virale au Mali. Au niveau de la
Cellule, on explique que pour des contraintes d’agenda, la célébration de la
Journée mondiale de lutte contre l’hépatite dans notre pays sera différée au 11
août prochain.
La maladie fait des ravages
dans le monde avec de nombreux morts. Notre pays n’est pas en marge du sinistre
tableau épidémiologique de la maladie. Une dame, la quarantaine visiblement,
que nous avons rencontrée à Doumanzana a accepté de verser sous anonymat son
avis dans le débat sur l’hépatite. Elle explique avec une pointe d’amertume le
décès de son mari qui était atteint d’hépatite B. Et de confier que le diagnostic
de la maladie n’a pas été posé tôt. Selon elle, les médecins lui auraient
expliqué que la prise en charge a été tardive. Celle qui peine à faire le deuil
de son mari reconnaît que cette situation a été combinée à d’autres facteurs,
notamment le stress lié à son licenciement. Pour d’autres, la seule évocation
de l’hépatite réveille une douleur profonde.
C’est le cas d’un sexagénaire qui
a perdu sa mère du fait de cette maladie. Le couple Kanté avait accepté
volontiers de faire un bilan prénuptial qui a permis de diagnostiquer la
maladie chez l’époux. Celui-ci a été rapidement pris en charge. Celle qui
allait devenir sa femme admet qu’elle était au départ très sceptique sur les
probabilités de guérison de son bien-aimé. Aujourd’hui, elle commence à vraiment
espérer. Bintou Dembélé, une jeune dame a délibérément choisi de se faire
dépister. Elle explique que c’est à la suite d’une consultation de routine
qu’elle a décidé avec l’accord de son médecin de faire le dépistage de
l’hépatite parce qu’elle a aussi compris que c’est une maladie transmissible
par le sang, mais aussi par les objets souillés. Le Dr Abou Diallo est un médecin généraliste.
Ce membre de l’Association SOS hépatite Mali relève que l’hépatite virale est
une maladie silencieuse qui tue à petit feu. Elle est classée par l’OMS au rang
de quatrième priorité mondiale après le paludisme (une endémie majeure dans les
pays en développement), la tuberculose et le Sida. Pour le praticien
généraliste, il faut s’inscrire dans la prévention contre cette inflammation du
foie. Celui-ci est le plus gros organe de l’organisme humain. Il est situé en
dessous des côtes au niveau du flanc droit. C’est un organe de stockage et de
répartition des nutriments.
La maladie est causée par des virus. D’où les différentes
hépatites A, B, C, D et E. L’alcool aussi est incriminé comme agent causal. Les
hépatites B et C sont les plus fréquents et sont aussi les plus dangereux. Il
est bon de rappeler que l’État déploie de gros efforts, notamment la subvention
des médicaments, pour accompagner les hépatiques. Ceux-ci disposent des
médicaments contre l’hépatite B par exemple à des prix accessibles à la bourse
du Malien moyen.
Le cas de Tenofovir en est l’illustration parfaite. Ce produit
pharmaceutique qui était vendu à 125.000 Fcfa est désormais cédé entre 7.000 et
8.000 Fcfa. Mais il n’est délivré que sur prescription médicale. Dr Mamadou Keïta, médecin
infectiologue au niveau de la Cellule sectorielle de lutte contre le Vih/sida,
la tuberculose, les hépatites virales soutient que si le virus est découvert à
temps, il y a de fortes chances d’en venir à bout. Et de dire qu’il faut aussi
envisager l’organisation de campagnes de dépistage gratuit en dehors des dons de sang et de la Journée dédiée à la
lutte contre la maladie.
Mariam COULIBALY
Rédaction Lessor
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