Financement de l’économie : Pourquoi le mali a besoin d’un fonds souverain pour le financement de l’industrie et le développement durable ?

Le Fonds réalise des investissements en tenant compte de leur impact sur les populations et l’environnement. Les investissements du Fonds souverain visent à créer des champions nationaux, substituer une production nationale aux importations afin de consolider la souveraineté nationale sur les secteurs clés, tout en préservant le capital environnement du pays pour les générations actuelles et futures

Publié jeudi 04 mai 2023 à 05:32
Financement de l’économie : Pourquoi le mali a besoin d’un fonds souverain pour le financement de l’industrie et le développement durable ?

L’émergence du Mali doit être inscrite dans un plan triennal et dans les secteurs prioritaires tels :

1- agro-industries

Ensemble des entreprises industrielles qui fournissent des biens à l’agriculture (engrais, pesticides, machines) et de celles qui transforment, élaborent et conditionnent les produits agricoles (industrie agroalimentaire). 200.000 emplois en 3 ans

2- Les énergies renouvelables : qu’est-ce que c’est ?

Les énergies renouvelables sont des énergies provenant de sources naturelles qui se renouvellent à un rythme supérieur à celui de leur consommation. La lumière du soleil et le vent, par exemple, constituent de telles sources qui se renouvellent constamment. Les sources d’énergie renouvelables sont abondantes et sont présentes partout autour de nous.

On peut ainsi valoriser les ordures ménagères en énergie. Avec la décharge de Tiènfala, il est possible de créer une Centrale biomasse 10.000 Kw. 200 à 300 emplois.

3- L'industrie textile

L'industrie textile rassemble l'ensemble des activités de conception, de fabrication et commercialisation des textiles et donc, entre autres, de l'habillement. Cette industrie compte de très nombreux métiers tout au long d'une chaîne de fabrication composée des fabricants de tissus et de tricots, des fabricants de produits finis, et des distributeurs, qui transforment des matières premières fibreuses en des produits semi-ouvrés ou entièrement manufacturés. Les fabricants de fibres naturelles et de fibres synthétiques interviennent en amont, et donc en dehors de cette chaîne. 200.000 emplois directs en 3 ans.

4- L’industrie du meuble

L'industrie de fabrication de meubles comprend les établissements dont l'activité principale consiste à fabriquer des meubles et des produits connexes. Les codes du Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (SCIAN) qui s'appliquent sont les suivants :

          337 Fabrication de meubles et de produits connexes

          3371 Fabrication de meubles de maison et d'établissement institutionnel et d'armoires de cuisine

          3372 Fabrication de meubles de bureau (y compris les articles d'ameublement)

          3379 Fabrication d'autres produits connexes aux meubles (portes fenêtres, mobiliers scolaires…) 10.000 emplois en 3 ans

5- Bioéthanol carburant

Carburant propre et peu coûteux, il permet de réduire les frais de transports, produire de l’aliment bétail riche en protéine. La production et l’autorisation de la consommation de bioéthanol carburant va booster l’économie en milieu rural, tout en créant 10.000 emplois agricoles et industriels. 

Juste quelques exemples qui justifient l’opportunité, voire l’obligation de créer un Fonds souverain au Mali. Le FGSP SA (Fonds de garantie pour le secteur privé) et ses banques partenaires étant non seulement limités en ressources financières, mais également humaines compétentes.

En effet, il est possible de créer 430.300 emplois en trois ans avec seulement 500 milliards environ. Cela représente 1.161.980 investis dans chacun des travailleurs éventuels, pour du job bien rémunéré et garanti à vie. Le Mali va considérablement augmenter ses recettes d’exportations, renforcer le stock de ses devises et consolider ses avoirs.   

 

C’EST QUOI UN FONDS SOUVERAIN ?

Les fonds souverains sont des fonds publics d’investissement gérés et contrôlés par des états afin d’atteindre des objectifs variables. Si la définition d’un fonds souverain reste assez vague, il peut prendre trois formes principales : un compte au sein de la banque centrale, une agence gouvernementale ou une entité publique indépendante. Certains pays combinent d’ailleurs plusieurs types de fonds comme l’Arabie saoudite où cohabitent la Saudi Arabian Monetary Authority, une banque centrale qui gère les réserves de change de l’état, et le Public Investment Fund, un fonds souverain ad hoc.

 

UN RÔLE RENFORCÉ AUX CÔTÉS DES ÉTATS

Le terme a été utilisé pour la première en 2005 par Andrew Rozanov dans son article «Who holds the wealth of nations ?» (Qui détient la richesse des nations ?) Le Koweit Investment Board, créé en 1953, est considéré comme le premier fonds souverain. En 2023, les fonds souverains, au nombre de 146 environ, possèdent plus de 15.300 milliards de dollars d’actifs sous gestion, soit environ 75 % du PIB des États-Unis. Les principaux fonds se situent en Asie du Sud-Est et au Moyen-Orient (comptabilisant plus de la moitié des actifs), puis en Europe et en Amérique du Nord .

A l’exception de la Norvège, on note que la plupart des fonds souverains sont aujourd’hui situés dans des pays émergents dotés d’importantes ressources commerciales ou pétrolières et confrontés à plusieurs défis : instabilité de la monnaie, tissu économique peu développé, manque de diversification des revenus et concentration de l’économie dans la production et l’export de matières premières induisant une forte volatilité.

En créant un fonds souverain, ces pays ont mis en place un “coussin” de protection pour absorber les chocs et éviter ainsi la dilapidation d’une manne financière qui, bien souvent, reste temporaire. Leur action contracyclique devient ainsi essentielle dans certains pays émergents où le secteur privé demeure peu développé, comme en Afrique et au Moyen-Orient, et particulièrement en cas de crise économique.

Ces véhicules financiers particuliers par leur statut public ont contribué au développement de tendances de fond sur les marchés financiers : l’investissement de long-terme, le financement d’infrastructures ou, plus récemment, le private equity (capital-investissement) ou le co-investissement, ce dernier permettant un effet de levier et réduisant le risque.

En cas de crise majeure (la pandémie de Covid-19), les gouvernements, tout particulièrement dans les pays émergents, ont été obligés de mettre leur économie à l’arrêt, mais aussi de faire face à un choc de demande de matières premières et à d’importantes sorties de capitaux. De tels épisodes soulignent l’utilité des fonds souverains, dotés d’une force de frappe considérable et qui peuvent recourir à différents leviers.)

 

LES FONDS SOUVERAINS COMME STABILISATEURS DES FINANCES PUBLIQUES

Tout d’abord, la réponse politique face à l’épidémie nécessite de mobiliser d’importants fonds publics, tant pour financer la réponse sanitaire que limiter l’impact sur l’économie à court terme et la relancer à moyen terme. On parle par exemple aux états-Unis ou en Europe de stimuli à hauteur de 10 % du PIB.

Ces mesures, couplées à une forte baisse des revenus liés aux impôts et taxes, aggravent les déficits et les besoins de financement des états. Or, la fuite vers les actifs sûrs a fortement détérioré les conditions de financement des pays émergents, retirant de facto à certains l’accès aux marchés de capitaux.

Dans ces conditions, les options sont restreintes : augmenter les impôts quitte à aggraver la récession, baisser les dépenses alors qu’elles sont nécessaires pour protéger la population, faire défaut sur la dette au risque de créer un stigma empêchant le retour sur les marchés pendant plusieurs années, ou avoir recours aux institutions financières multilatérales comme le FMI mais devoir accepter des conditionnalités en matière de politiques publiques.

Les fonds souverains offrent ici une alternative évidente en permettant de niveler les rentrées d’argent, à la manière d’un compte épargne dans lequel on «pioche» en temps de crise.

Abdou Karim DRAMÉ

journaliste freelance, analyste des enjeux,

actions et innovations du développement

durable

Tél. +223 68 52 03 03

 N’Tabacoro Bamako Mali

Rédaction Lessor

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