
Étudiante et marchande à la fois, Tima, comme ses camarades
la surnomment, consent de gros efforts pour mener à bien ses études et être indépendante
financièrement
Il est 17h 05 et Fatoumata Diané fait son entrée en classe,
tout essoufflée. Munie d’un gros sachet bleu en plastique contenant ses
marchandises, la jeune femme en jupe pagne, foulard sur la tête, est ronde et
de taille moyenne, le teint noir, les yeux vifs, une bouche mince et souriante.
Tima comme ses camarades la surnomment, a l’air fatiguée, mais il en
faudrait plus pour altérer sa bonne humeur. Et elle sait ce qu’elle a à
faire : à la pause, à 18h30, elle déballe sa marchandise.
Tima est étudiante en cours du soir, mais elle est aussi une
négociante appliquée. Pendant les 15 mn de la pause, puis à nouveau à la fin
des cours, à 21h, elle étale ses articles et propose à toutes de venir voir ce
qu’elle vend : notamment des foulards, qu’elle conseille à l’une ou l’autre,
connaissant leur goût. Rapidement, elle se dirige vers les autres salles de
classe où elle a reçu des commandes.
« C’est en 2019 que j’ai eu l’idée de me lancer dans ce
petit commerce. Ma situation était difficile, avec un enfant que j’ai eu à 19
ans, et le père nous a abandonnés sans plus subvenir aux besoins du bébé.
La
situation était un peu tendue avec mes parents, ils ne me donnaient rien, même
pour acheter les couches-bébé », explique-t-elle. Vivant avec sa grand-mère, aussi peu
fortunée, il lui fallait quelque chose pour s’en sortir et ne plus dépendre de
personne.
Âgée de 24 ans, Fatoumata précise qu’elle a commencé avec 10.000 Fcfa. « J’ai acheté une dizaine de foulards moulants à la mode. L’unité était vendue à 1.000 Fcfa chez les détaillants, alors j’ai décidé de vendre à 900 Fcfa : ma cible, c’était les étudiantes, et elles ne sont pas riches ». Très vite, ses camarades ont apprécié sa marchandise et ont commencé à les acheter.
Si elle parvient à placer une douzaine de foulards par
semaine, elle ne fait qu’un bénéfice de 1.800 Fcfa. Petit à petit, aux foulards
elle a rajouté des hijabs, vendus à 1.500 Fcfa la pièce, pour un bénéfice de
250 Fcfa. Après, elle s’est intéressée à la vente des parfums. Ou d’autres
choses encore, si on les lui demande et qu’elle doit faire spécialement la
course.
Le petit commerce est ainsi entré dans sa vie quotidienne. « C’est
une grande aide financière pour moi. Je n’ai plus besoin de demander à mes
parents, je résous plein de trucs grâce à cela… par exemple, le transport pour
venir à l’école, mes habits et ceux de mon enfant », se réjouit-elle.
Mais avec la pandémie du coronavirus… plus d’école alors, et les choses se sont compliquées pour Fatoumata. Elle s’est mise à vendre au marché, et à livrer des clients qui la contactaient, « à pied souvent, ou alors en Sotrama » !
Les difficultés ne manquent pas : ainsi
pour recouvrir son dû, certains refusent de payer. Avec tout cela, pas question de se décourager.
Elle montre son cahier de compte, où elle note tout scrupuleusement. Elle n’hésite
pas à faire des va- et -vient pour réclamer ses dettes.
Pas facile, dans ces conditions, de mener les études en
parallèle. Tima est domiciliée à Sébénikoro. Tous les jours, elle vient suivre
les cours à Lafiabougou-ACI 2000 en empruntant les « Sotrama ». En
cours elle est parfois déconcentrée, car il lui faut suivre les commandes sur
la page Facebook qu’elle a créée spécialement.
« Dès fois, je pense plus à
l’argent qu’à mes études, mais je n’abandonnerai jamais l’école, c’est elle qui
me permettra d’assurer l’avenir durablement ». Etudiante en journalisme,
elle se voit bien par la suite en journaliste reporter d’images. En même temps,
elle envisage d’ouvrir une boutique de foulards qu’elle pourrait confier à un
membre de sa famille.
Nafissatou est une de ses camarades, responsable de classe.
Pour elle, Fatoumata Diané est une bonne étudiante, joviale, qui a su se faire
aimer de ses camarades. « J’aime sa façon de vendre, elle donne ses
articles à crédit et c’est appréciable. Et j’admire son courage, car étudier et
vendre en même temps n’est pas facile », dit-elle.
Fatoumata M. SIDIBÉ
Rédaction Lessor
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