
Le vote pour les trophées Sotigui 2024 a
déjà commencé depuis quelques jours. Notre célèbre comédienne, cinéaste,
animatrice, Fatoumata Coulibaly dite F.C., qui est nominée pour cette
prestigieuse distinction a l’occasion de se hisser définitivement au firmament
du cinéma africain.
En effet, si nos compatriotes et ses
nombreux fans à travers le continent votent massivement, elle aura fait une
grande partie du chemin menant à la conquête de cette prestigieuse récompense
du cinéma de notre continent. Une récompense qui est comparable aux oscars du
cinéma américain.
F.C. a été choisie du fait de sa prestation
énorme dans le long-métrage Taane de Alioune Ifra Ndiaye, mais aussi en tenant
compte de sa grande et riche carrière cinématographique. En effet, dans Taane,
Fatoumata Coulibaly, qui tient le rôle principal, illustre parfaitement un
certain nombre de valeurs caractéristiques de notre société que sont : la
tolérance religieuse, l’entraide des femmes, la citoyenneté et la protection
des personnes en situation de handicap. Elle incarne parfaitement le personnage
aux multiples facettes.
Rarement une dame est sollicitée par le jury pour deux nominations. C’est le
cas pour notre compatriote qui concourra non seulement pour les Sotigui du
public, mais également pour les Sotigui d’or. Parmi nos professionnels du
cinéma, seule la comédienne feue Maïmouna Hélène Diarra avait eu l’honneur
d’être nominée et de glaner un trophée.
En effet, la sélection de cette 9è édition
des Sotigui Awards a été particulièrement marquée par une forte présence
féminine. Parmi les 42 nominés issus de 21 pays d’Afrique et de la diaspora, 29
sont des femmes, soit un taux de succès remarquable de 69%, contre 31% pour les
hommes.
Cette prédominance féminine témoigne de la
montée en puissance des femmes dans l’industrie cinématographique africaine et
au sein de la diaspora, reflétant non seulement leur talent indéniable, mais
aussi leur capacité à s’imposer dans un domaine où elles étaient historiquement
sous-représentées et jouaient le second rôle. Ce succès est un signal fort qui
mérite d’être célébré, car il montre que les femmes du continent et de la
diaspora prennent une place de plus en plus centrale dans la narration de leurs
propres histoires et dans la représentation de la diversité culturelle
africaine. Bravo à toutes ces femmes pour leur engagement, leur passion et leur
détermination qui continuent de faire briller le cinéma africain sur la scène
internationale.
F.C. s’est illustrée dans les grandes productions cinématographiques du Mali, du Burkina et du Sénégal. Il s’agit, entre autres de «Guimba, le tyran» de Cheick Oumar Sissoko en 1995, film qui a d’ailleurs remporté le grand prix du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco). La Genèse du même réalisateur, «Molaadé» du Sénégalais Sembène Oumane.
RÉVÉLATION- Si elle a commencé sa carrière
à la radio nationale au début des années 1980 comme animatrice, elle est monté
sur un plateau cinématographique pour la première fois en 1988 avec le long
métrage «Falato ou Orphelin» du réalisateur Mamo Cissé dans le rôle secondaire
: la méchante.
F.C. s’est d’abord révélée au grand public
animatrice à la radio, surtout à travers l’émission 8-10, puis comme
téléspeakerine à l’arrivée de la télévision dans notre pays en 1983. Elle
devient assistante réalisatrice et réalisatrice confirmée sur ses propres
projets de films. Un véritable sac-à-dos de l’audiovisuel et du cinéma malien
et africain a subi des séries de formation au Mali, en France, en Yougoslavie
et au Canada.
En 1999, son premier film N’golo dit Papi,
sur les enfants de la rue remporte le prix de la Coopération française au
Fespaco. Un prix très convoité à l’époque, car l’enveloppe qui y était associé
dépassait celle du grand prix du Fespaco.
La Quête violée, le «Combat de Lalla» et
«M’sieur Fané» sont des films que F.C. a réalisé pour le bonheur des
cinéphiles. Elle est remarquée par le grand réalisateur sénégalais Feu Sembène
Ousmane qui lui confie le principal rôle dans l’un de ses derniers long-métrages
de fiction «Molaadé». Cette œuvre lui permet de gagner le prix en or de la
meilleure interprétation féminine de critiques de cinéma de l’Université de
l’Illinois à Chicago au USA.
Elle soutiendra bientôt sa thèse de
Doctorat 1ère Docteur en cinéma et grandes références de cinéma. La maman
nationale s’est battue pour que le cinéma puisse être vu dans les villages, les
quartiers et même dans les hameaux de culture.
En 2008, avec son documentaire «Farabiriqui» elle décroche le prix du meilleur film vidéo au Festival de Berlin, en Allemagne. Cela en mettant en avant le rôle de ces femmes battantes dans le développement en Afrique. Ainsi de 1988 à nos jours F.C. est associée, soit en temps de comédienne, assistante de réalisation ou réalisatrice à plus de 120 productions cinématographiques maliennes et africaines.
Elle s’est illustrée dans une dizaine de
séries télévisées dont : «Pacte Social» du réalisateur Boubacar Sidibé,
rôle secondaire ; la grand-mère ; « Sidalakari du réalisateur Salif Traoré
; «Walaha» du réalisateur Djibril Diabaté et de nombreux clips musicaux et
films publicitaires.
F.C. est la lauréate du Prix des grands artistes «Kandjoura Coulibaly» pour la valorisation des tissus traditionnels africains et maliens. Et en 2023, l’Académie du cinéma au féminin de la Côte d’Ivoire décerne à Fatoumata Coulibaly un diplôme d’honneur à cette héroïne du 7è Art. En 2024, elle reçoit le Nianan d’honneur du cinéma malien lors de la première cérémonie de cette récompense organisée par le Festival du cinéma et de la musique Agna.
Depuis 2017, la République a reconnu l’engagement de F.C. en la décorant de la médaille de Chevalier de l’Ordre national du Mali.
Youssouf DOUMBIA
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