
Le drame s’est produit, il y a environ un mois dans un quartier de la périphérie de Bamako et a provoqué une vive émotion chez la population, notamment les familles des deux mariés et les témoins de l’accident (vous allez comprendre pourquoi nous avons attendu tout ce temps avant d’en parler).
Après avoir dit oui devant le maire pour le meilleur et pour le pire, A. Y. et son épouse, une cousine qu’il connaissait depuis de longues années, ont quitté la mairie sous les ovations et les bruits assourdissants des klaxons des parents, amis et connaissances venus partager ce moment de bonheur particulier avec les nouveaux mariés.
Normalement, la première étape de la traditionnelle visite devait être la famille de la mariée, mais comme le domicile parental du jeune
commerçant était situé juste à côté de la mairie, le couple décida de commun accord, de modifier le programme de visite. Ainsi, le cortège commença par la famille de A. Y., avant de mettre le cap sur celle de la mariée. Les deux premières étapes de la visite se passèrent bien, tout comme celles effectuées dans les familles des deux témoins.
La suite du programme prévoyait quatre visites dans des quartiers situés au centre-ville et les traditionnelles séances photos à travers la ville, notamment dans les espaces publics. Ainsi, tout le cortège s’ébranla vers la ville. Le spectacle venait de commencer pour les motocyclistes, qui, comme dans un film rodéo, s’adonnaient à cœur joie à des manœuvres incroyables.
À l’entrée de la ville, alors que le cortège roulait à vive allure, avec des motocyclistes qui continuaient à faire des acrobaties, l’un d’eux perdit le contrôle de son engin et chuta à quelques mètres de la voiture à bord de laquelle se trouvaient les mariés. En voulant éviter le motocycliste, le chauffeur du véhicule dérouta à son tour avant de venir percuter un camion benne. Miraculeusement, la mariée, sa marraine et le chauffeur sortiront indemnes de l’accident, mais pas A. Y. qui se retrouvera avec les deux jambes fracturées.
Transporté d’urgence dans un hôpital de la place, le jeune commerçant subira une intervention chirurgicale, étant donné que les fractures étaient ouvertes. L’opération s’est apparemment bien déroulée et le traitement ou plutôt la rééducation devait durer entre 3 à 6 mois. Malheureusement, A. Y. est décédé trois semaines après l’opération, laissant sa famille et sa cousine dans la consternation et le désarroi. «A. Y. était quelqu’un de spécial, il avait de bonnes relations avec tout le quartier. Il était d’un commerce agréable et l’annonce de son mariage a été bien accueillie par tout le monde. Nous sommes tous tristes, mais c’est la vie», a réagi un voisin du défunt.
Pour un autre résident du quartier qui connaissait bien A. Y., c’est la colère et la révolte. «Les cortèges de mariage tuent tous les dimanches à Bamako, mais laissent tout le monde indifférent. Je ne peux pas comprendre le silence et l’inaction des autorités face à cette pratique qui fait chaque semaine des victimes à travers le pays», s’est-il indigné, avant d’enfoncer : «Pour moi, les autorités, à commencer par la mairie et le gouvernorat du District, sont responsables de tout ça. Elles ont l’obligation de protéger les citoyens, en interdisant ou en fixant des règles pour les cortèges qui s’appliqueront à tout le monde y compris les porteurs d’uniforme».
Il sera sans doute difficile d’interdire purement et simplement les cortèges de mariage à cause du poids et de l’influence de la tradition sur la vie des citoyens, mais comme l’a suggéré notre interlocuteur, les autorités peuvent fixer des règles à même de réduire le taux d’accidents provoqués par ces cortèges, donc de sauver des vies humaines.
Soulemane Bobo TOUNKARA
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