
L’artiste peintre Maye Niaré présentant son œuvre
D’entrée de jeu, le directeur du Musée national, Daouda Keïta a exprimé sa satisfaction d’accueillir cet événement qui, selon lui, est le fruit d’un parcours artistique fulgurant, mais aussi mûri par une profonde introspection. «Au début, nous étions sceptiques, mais Maye nous a convaincus. Elle a persévéré et nous sommes aujourd’hui témoins d’une véritable révélation», a souligné le responsable du Musée national. Et de saluer le talent, la détermination et la vision singulière de l’artiste.
Dans sa présentation, Maye Niaré expliquera que le mot «ɲɛda», en langue bamanankan visage, renvoie aussi à l’expression de l’âme à travers les yeux. «Le visage est la première chose que l’on perçoit chez l’autre, bien avant l’ethnie, la religion ou la nationalité. Un visage souriant apaise, accueille, un visage fermé repousse et éloigne», a précisé l’artiste.
À travers cette exposition, l’artiste invite à une réflexion sur l’authenticité, à une remise en question du masque que chacun porte au quotidien. «Nous sommes parfois entourés de prédateurs déguisés en humains et nous rejetons ceux qui sont profondément bons, ce qui les pousse à changer aussi. Cette exposition est une invitation à nous interroger sur notre propre visage, sur notre véritable identité», a-t-elle dit.
L’exposition est construite autour de sept groupes de masques, représentant les différentes étapes de la vie humaine : «Mèlèkèni : la sincérité, la pureté de l’enfance » ; «Dèminssèni : la curiosité, la découverte du monde» ; «Kaméléni / Sounkourouni : l’épreuve, le dépassement de soi, la confrontation aux défis» ; «Doutigui : l’union, le mariage, l’amour comme expérience fondatrice» ; «Balikou : la maturité, le recul, la recherche de sens» ; «Dili : l’introspection, l’ancrage, la connaissance de soi» et «Yèlèen : l’illumination, la connexion avec le divin».
Chacune de ces étapes est illustrée à travers des masques et sculptures, conçus avec des matériaux variés : papier, bois, fer, ciment, etc. «Le papier, fragile au départ, devient solide. Il symbolise notre propre évolution : de la vulnérabilité à la force», explique l’artiste qui a présenté une quarantaine d’œuvres, toutes réalisées en six mois de travail intense. L’exposition est aussi un hommage à sa mère, «promesse de ce qu’elle fait», confie-t-elle avec émotion.
Quant au secrétaire général du ministère en charge de la Culture, il dira que l’exposition s’inscrit dans une dynamique de revitalisation des valeurs sociétales et culturelles. «Cette œuvre nous interroge sur notre capacité à être soi, à vivre en harmonie avec notre environnement sans faux-semblants. Elle incarne la volonté politique de faire de la culture un levier essentiel du développement», a déclaré Mahamadou dit Koumbouna Diarra. Et de rappeler que cette démarche artistique rejoint la vision du Président de la Transition, qui a décrété 2025 comme l’Année de la culture au Mali afin de promouvoir les valeurs authentiques auprès de la jeunesse et de raviver notre patrimoine culturel.
Gaoussou TANGARA
Rédaction Lessor
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
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