
«Protégeons nos biens culturels pour les générations futures». C’est l’intitulé d’une exposition des biens culturels, issus des fouilles, de l’inventaire, du pillage et du trafic illicite, au Musée national depuis lundi dernier. Elle restera jusqu’au 30 septembre prochain.
Le vernissage de l’exposition était présidé par le ministre de l’Artisanat, de la Culture de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, en présence de l’ambassadeur des États-Unis dans notre pays, Dennis B. Hankins, et du chef du Bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Edmond Mukala.
On notait aussi la présence du directeur du Musée national, Dr Daouda Keïta et d’autres invités de marque.
Cette exposition de plus de 200 objets est aussi virtuelle et offre l’opportunité à d’autres continents de découvrir les merveilles de la civilisation malienne. Elle est organisée par le département en charge de la Culture dans le cadre de la mise en ouvre du projet : «Sensibilisation, éducation à la lutte contre le trafic illicite et exposition des biens culturels».
L’exposition est financée par l’ambassade américaine dans le cadre d’un accord, signé le 19 septembre 1993 entre les deux gouvernements. Cet accord est relatif à l’imposition des restrictions à l’importation de certaines catégories de biens archéologiques et ethnologiques en provenance du Mali et a été renouvelé, lundi dernier, pour la 7è fois. La signature de ce document entre nos deux pays a été l’un des temps forts de la cérémonie.
Les objets exposés sont constitués de canaris, terres cuites, masques, bracelets et autres objets d’une valeur inestimable. Le ministre Guindo a rappelé la réception de 900 objets restitués à notre pays, le 7 décembre 2021, sous la présidence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Au nom des plus hautes autorités, le chef du gouvernement a remercié les états-Unis pour l’appui constant à la protection et à la promotion du patrimoine culturel malien. Selon Andogoly Guindo, le pillage inconsidéré des sites archéologiques prend l’allure d’une véritable catastrophe pour nos compatriotes, légitimement soucieux de connaître les traces laissées par leurs ancêtres, depuis des millénaires.
LE PILLAGE- Face au danger que représente le pillage, le Mali a entrepris une politique de protection de son patrimoine archéologique en adoptant des textes législatifs et règlementaires portant protection de son patrimoine culturel national, ratifié des conventions internationales et conclu des accords. C’est dans cette optique, que les deux pays ont signé un accord le 19 septembre 1993 relatif à l’imposition de restrictions à l’importation de certaines catégories de biens archéologiques et ethnologiques en provenance de notre pays.
À en croire le ministre Guindo, la présente exposition est un bel exemple de mise en œuvre de cet accord. Elle permettra à de nombreux Maliens d’être informés de leur héritage, de percevoir sa richesse, de renforcer sa protection et de prendre conscience des effets négatifs du pillage et du trafic illicite des biens culturels. Il a invité la société civile à œuvrer pour la préservation et la promotion du patrimoine culturel et à venir se réapproprier les biens culturels issus du pillage et du trafic illicite. Le diplomate américain a exprimé l’engagement de son pays à œuvrer pour la protection et la sauvegarde du patrimoine culturel.
Il a souligné l’excellence des relations entre les deux pays, avant de rappeler la crise de 2012 qui a entraîné une insécurité résiduelle.
Le phénomène du trafic illicite des biens culturels, bien qu’ancien, a pris, au cours des cinq dernières années, une dimension toute particulière dans les pays du Sahel. Et Dennis B Hankins de dire qu’une étude effectuée dans les années 1990 indique que 80 à 90% des sites du Delta intérieur du Niger furent touchés par le pillage. Certains d’entre eux furent totalement détruits, donc définitivement perdus pour la recherche.
L’exposition met en exergue les objets archéologiques saisis par la douane américaine et retournés au Mali dans le cadre de l’Accord bilatéral. Elle se compose d’artéfacts issus de fouilles scientifiques et du pillage des sites archéologiques et ambitionne de contraster les résultats et de montrer que seules les fouilles réalisées dans un contexte scientifique, permettant d’apporter des informations complémentaires à la connaissance de notre histoire.
«L’assistance culturelle du gouvernement des États-Unis au Mali est conçue pour promouvoir l’héritage culturel du Mali», a conclu le diplomate américain.
Auparavant, une minute de silence avait été observée à la mémoire de l’artiste Amahiguéré Dolo qui a définitivement tiré sa révérence. Une visite guidée de l’exposition par le directeur général du Musée national a permis à l’assistance de percevoir davantage les vrais enjeux de la protection de notre patrimoine.
Amadou SOW
Amadou SOW
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