
La différence de prix se constate sur les médicaments génériques et les produits sur lesquels s’applique la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Les pharmaciens estiment qu’il y a des marges et des calculs à prendre en compte pour comprendre
Pour certains, ça paraît un détail (or il y a le diable dans le détail). Pour d’autres, c’est une situation qui fâche. Ceux-ci s’accommodent mal de la disparité des prix des médicaments dans les officines pharmaceutiques et s’interrogent sur le pourquoi ? Ils grincent des dents et les explications des pharmaciens n’apaisent pas forcément leur courroux.
Pour comprendre les interprétations et les motivations qui sous-tendent cette disparité, notre équipe de reportage a approché quelques pharmaciens. Dans une officine pharmaceutique, située dans un quartier de la Commune I (précisément le Banconi), Aboubacar Koureïssy, pharmacien, apporte une première explication technique sur le phénomène. Il indique qu’une marge de 1,37% est appliquée sur les prix de cession de tous les médicaments dans notre pays, à l’exception de ceux qui sont commandés hors du pays par les grandes centrales d’achat de médicaments comme UBIPHARM, LABOREX, CAMED, AFRICA LAB et autres. Par contre dans les pharmacies, outre les médicaments, le prix s’obtient en ajoutant une taxe de 18%, ensuite, une marge de 1,25 ou 1,3% selon les pharmacies. Mais tout prix doit avoir une explication.
Les prix sont sur une facture, le pharmacien ne fait quasiment pas le prix. Globalement les pharmaciens s’accordent à dire que 80% des prix des produits pharmaceutiques sont les mêmes dans les officines pharmaceutiques de la place. Ils peuvent avoir raison, mais un malade, dont le portefeuille est pressuré par une conjoncture économique sans précédent retient plus la différence qui existe entre les autres 20%. Par principe, il s’accommode mal d’une disparité de prix dans les pharmacies encore moins lorsqu’on lui prescrit une ordonnance à payer dans l’urgence.
«Dans toutes les
pharmacies, les prix des médicaments sont pareils. Les prix sont bien homologués
par l’état. Ce qui diffère au niveau des officines de pharmacies, ce sont les prix
des médicaments génériques ou médicaments en dénomination commune
internationale (DCI) et les produits sur lesquels on paie une taxe sur la
valeur ajoutée (TVA) comme dans le cas de la parapharmacie (tous produits de
soins et d’hygiène ne nécessitant pas une prescription médicale et pouvant être
vendue par des grandes surfaces, voire des boutiques). Et avec les génériques,
il est rare de constater des prix disparates.
Seulement peut-être avec le paracétamol.
Celui-ci est vendu à 100 Fcfa la plaquette dans certaines pharmacies et à 80
Fcfa dans d’autres», explique Dr Haïdara Tatou, pharmacienne au niveau de la
Pharmacie OMVS, ajoute-t-elle. Pour la parapharmacie, à titre d’exemple, un
produit peut être fixé à 1.000 Fcfa à la cession chez le grossiste. Et il faut
y appliquer une TVA de 18% donc 1.000 Fcfa plus 18%. Cette taxe est reversée à
l’état. Dans une telle situation, les prix vont différer en fonction de la
marge obtenue par le pharmacien chez son fournisseur. Certains auront une marge de 25% contre 30%
voire 50% pour d’autres. Cette marge intervient juste sur la parapharmacie,
c’est-à-dire le biberon et le lait, entre autres.
Dr Haïdara soulignera aussi que pour les vrais médicaments, les prix sont homologués par l’état. De même que tous les médicaments arrivent avec une facture, autrement dit le prix de cession.
Nous avons aussi eu un entretien avec Dr Sidibé de Malapharm sur l’avenue Modibo Keïta. à cet instant précis de notre entretien, une cliente se présente avec une prescription médicale pour acquérir du «Kinal codéine». On lui cède la boite à 1.760 Fcfa alors qu’elle avait l’habitude de l’acheter à 1.765 Fcfa dans une pharmacie à Boulkassoumbougou. La marge est dérisoire, voire insignifiante. Mais la cliente fulmine par principe contre une telle situation parce qu’elle estime que les prix sont homologués par l’état, il ne doit pas y avoir de différence.
Dr Sidibé explique qu’en général, c’est dans la parapharmacie qu’on voit des différences de prix. Le changement de prix se constate parce qu’il y a des marges et des calculs à prendre en compte. Il rappelle la nécessité d’arrondir des chiffres comme 4 Fcfa à 5 Fcfa. Certaines pharmacies font ce mode de calcul, soit en augmentant, soit en diminuant. Il y a aussi des produits qui sont en rupture chez les fournisseurs locaux. Ce qui justifie que les pharmacies qui ont une plus grande capacité financière s’approvisionnent à partir de l’étranger. Elles ne peuvent pas dans ces conditions et avec tous les frais afférents céder ces produits importés aux mêmes prix que les pharmacies qui avaient déjà en possession un stock ou le reste d’une commande à écouler.
Mariam Suzane Oumar BA
Rédaction Lessor
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