Dans son discours d’ouverture de cette réunion, le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou a indiqué que la coopération douanière n’est pas une option, mais une exigence dans un contexte où les défis sécuritaires, économiques et sociaux appellent à une intégration toujours plus concrète. Selon lui, la douane est à la fois la sentinelle de nos frontières et un moteur de mobilisation des ressources pour le développement. Cette réunion de Bamako a été un jalon important dans le processus d’intégration douanière sous-régionale.
Auparavant, les premiers responsables des administrations douanières avaient eu d’autres rencontres dont celle du mois de mai dernier à Bamako. Cette réunion faisait suite à celle tenue à Niamey au Niger en juillet 2024. Placée sous le thème : « harmonisation des procédures douanières pour un commerce fluide et sécurisé dans l’espace AES », la rencontre de Bamako offrait l’occasion d’évaluer l’état d’exécution des recommandations formulées lors des précédentes réunions, de plancher sur les orientations de celle des ministres de la Confédération, tenue à Bamako sur l’harmonisation des textes juridiques en matière de libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace communautaire.
Les directeurs généraux des douanes de l’AES ont également abordé les questions sécuritaires et celles relatives au régime du transit et d’interconnexion des systèmes informatiques douaniers. Sans oublier les questions liées aux tarifs extérieurs communs et préférentiels.
«Ce sont les réflexions stratégiques que nous menons sur la base des orientations qui ont été données par nos trois Chefs d’État pour nous permettre de bâtir une Confédération sur le plan juridique, mais aussi pour faciliter la libre circulation des marchandises, des biens et des personnes dans le volet douanier», a dit le Colonel Adama Ilboudo, directeur général des douanes du Burkina Faso lors de la rencontre de Bamako.
Le directeur général des douanes du Niger a, de son coté, précisé que cette réunion porte sur l’élaboration de procédures relatives à l’harmonisation de certaines pratiques. «Il y a déjà des projets de textes sur le nouveau Code des douanes, sur les règles de régimes et la science administrative mutuelle entre les trois administrations membres», a relevé Amadou Maman Djimrao.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou a félicité les administrations douanières des trois pays pour leur proactivité dans la mise en œuvre du Traité de la Confédération des États du Sahel. Cela, à travers la création d’un cadre de concertation et de travail au lendemain de la signature dudit Traité.
Le ministre Sanou a ensuite engagé les responsables des administrations douanières à accélérer la réalisation de l’architecture juridique nécessaire en vue de l’harmonisation des procédures et d’échanges d’informations pour l’atteinte des objectifs que se sont fixés les autorités de l’espace commun. Il les a invités à se pencher sur les prochaines étapes d’harmonisation des textes et des procédures douanières au bénéfice de notre espace communautaire. D’après lui, les États et les peuples de la Confédération comptent sur leurs administrations douanières pour une union douanière des peuples pour plus d’intégration de leurs économies et booster leur développement.
NEGOCIATIONS- En marge de leur rencontre à Bamako, les directeurs généraux des douanes ont été reçus en audience par le Premier ministre Abdoulaye Maïga à qui ils ont fait le point de leurs travaux. Selon l’Inspecteur général Amadou Konaté, dès la signature du Traité de la Confédération de l'AES, les douanes ont été l'une des premières administrations à se réunir à Niamey pour prendre en charge immédiatement cette nouvelle donne. Il a rappelé qu'au cours de leur rencontre dans la capitale nigérienne en juillet 2024, des recommandations avaient été formulées. Laquelle réunion a été suivie par des rencontres thématiques sur certaines activités particulières à Lomé au Togo et à Ouagadougou au Burkina Faso.
« Aujourd’hui, nous sommes à Bamako pour évaluer les recommandations qui ont été faites au cours de ces différentes réunions. C'est aussi pour donner des avis éclairés à nos autorités de tutelle dans d'éventuelles négociations avec d'autres organisations sous-régionales », a expliqué le premier responsable des douanes maliennes, faisant allusion à la Cedeao.
En retour, le Premier ministre a félicité les administrations douanières de la Confédération pour les résultats enregistrés. Le Général de division Abdoulaye Maïga a rappelé l'importance de la place des douanes dans les orientations de la Confédération. Il a fait part à ses interlocuteurs des attentes des autorités en termes d'harmonisation des procédures et pratiques, de la libre circulation des personnes et des biens, de sécurisation de l'espace AES.
Bembablin DOUMBIA
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