
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation,
porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, le chef de la
diplomatie malienne Abdoulaye Diop et le président du Panel des hautes
personnalités, Zeïni Moulaye, ont animé un point de presse hier après-midi à
l’aéroport international Président Modibo Keïta Senou.
C’était pour faire le
point de la mission qui les a conduits au Ghana, en Côte-d’Ivoire, au Burkina
Faso et en Sierra Leone. Ils ont saisi l’occasion pour donner d’amples
informations sur le chronogramme proposé à la Cedeao le 31 décembre dernier.
Premier à intervenir, le président du Panel des hautes
personnalités a souligné que pendant trois semaines, toutes les forces vives de
nation se sont réunies pour passer en revue l’ensemble des dimensions de la
gouvernance globale de notre pays. Pour
Zeïni Moulaye, les populations se sont exprimées depuis les villages jusqu’à la
capitale. Et durant ces Assises, toutes les dimensions du pays ont été examinées
sur le plan politique, économique social, culturel et même religieux par plus
de 85.000 représentants depuis les communes jusqu’au niveau national.
L’ancien
ministre a fait remarquer qu’à travers ces Assises, les Maliens ont dessiné une
trajectoire pour la refondation pour les 25 prochaines années de telle sorte
que le pays ne constitue plus un problème pour nos compatriotes, ni pour
l’entourage immédiat et pour la communauté internationale.
Pour sa part, le ministre Abdoulaye Maïga a précisé que le
chronogramme proposé à la Cedeao a été
élaboré en application de la période de 5 ans choisie majoritairement par les délégués
aux Assises. Selon lui, le gouvernement a élaboré ce chronogramme en vue
d’assurer un retour à un ordre constitutionnel qui sera gage de paix, de bonne
gouvernance et de sécurité pour notre pays. Pour le porte-parole du
gouvernement, les objectifs recherchés sont de mener les cinq reformes clés qui
permettront d’organiser des scrutins crédibles et transparents pour aboutir au
retour à un ordre constitutionnel.
Ces reformes essentielles qu’il a citées
sont l’élaboration d’une nouvelle Constitution, la relecture de la loi électorale,
la création et l’opérationnalisation de l’organe unique chargé de la gestion
des élections, la relecture de l’ensemble des textes relatifs aux élections.
Mais aussi l’élaboration d’une loi sur le Senat, la loi sur la Cour
constitutionnelle et d’autres textes innovants pour notre République dans le
cadre de ses réformes politiques et institutionnelles. Il a assuré l’opinion
nationale qu’il s’agit d’un projet de chronogramme qui servira de base de
discussions avec la communauté internationale, dont la Cedeao.
Le colonel Maïga a assuré qu’à ce stade, il s’agit de
discussions et que le gouvernement avait le devoir d’être fidèle à la position
arrêtée par la majorité des délégués aux Assises. Aussi, le ministre Maïga a
tenu à rassurer l’opinion nationale, les partis politiques et la société civile
que très rapidement à la fin de leurs discussions avec la Cedeao, le
gouvernement leur reviendra avec la période consensuelle qui sera arrêtée afin
de les associer pour le retour à l’ordre constitutionnel.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération internationale s’est appesanti sur les implications diplomatiques
des actions en cours. Selon Abdoulaye Diop, la transition malienne retient
l’attention tant de la Cedeao que de la communauté internationale. Il a rappelé
que dans le cadre des discussions avec l’organisation sous régionale, 9
exigences avaient été fixées à notre pays pour la bonne conduite du processus
de transition. Sur ces points, 8 ont été satisfaits et le seul point qui est
pendant est la question du chronogramme.
D’après le chef de la diplomatie malienne, le chef de l’état, par respect pour l’organisation et pour ses pairs, a décidé avec le gouvernement de faire en sorte que le Mali puisse déposer un chronogramme à la date du 31 décembre 2021. C’est dans ce cadre, a-t-il dit, qu’ils ont été porteurs d’un message auprès du président du Ghana, président en exercice de la Cedeao Nana Akufo-Addo, auprès des présidents ivoirien Alassane Ouattara, burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré et sierra léonais, Julius Maada Bio.
Selon Abdoulaye Diop, le chronogramme leur a été remis avec
l’ensemble des explications par rapport au contenu des ANR.
« Notre action
n’est pas inscrite dans le sens de la confrontation car nous comprenons
l’interdépendance de nos pays. Nous voulons travailler avec nos voisins pour
trouver une solution qui puisse allier les aspirations des Maliens qui ont été
exprimées à travers les Assises et les exigences de la Cedeao et du reste de la communauté
internationale », a souligné le chef de la diplomatie malienne, ajoutant
que c‘est pourquoi, le président de la Transition a dépêché une mission pour aller voir ses frères
et pairs de la région afin de partager avec eux ce qui s’est passé au niveau
des ANR y compris le chronogramme.
Il s’agissait aussi de réitérer la vision et l’engagement du président de Transition pour œuvrer à un retour à l’ordre constitutionnel au Mali mais dans le cadre d’une stabilité et d’une securité durable. Ces missions se poursuivent dans d’autres pays pour porter le même message.
Dieudonné DIAMA
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