Après fête : Difficile de se restaurer en ville

La plupart des restaurants étant fermés, certains travailleurs passent la journée le ventre vide. D’autres apportent leurs repas de la maison pour éviter cette galère

Publié mercredi 13 juillet 2022 à 05:45
Après fête : Difficile de se restaurer en ville

Peu de restaurants ouvrent leurs portes les jours d’après fête


 Après les fêtes musulmanes (ramadan et Tabaski) manger dans un restaurant à Bamako relève du parcours du combattant. La situation est encore pire pour l’Aid El Kebir ou la fête du mouton.


Si la reprise du travail dans les services a été immédiate après la fête, tel n’est pas le cas pour les restaurateurs et autres gargotiers. Ceux-ci attendent plusieurs jours pour rouvrir leurs restaurants, obligeant certains travailleurs de l’administration publique et des services privés à «jeûner».

Hier, notre équipe de reportage a fait un tour en ville pour faire le constat. Le Quartier du fleuve abrite plusieurs services publics et privés. Il y a par exemple les directions générales de l’énergie du Mali (EDM-SA), de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS), de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP). Ces services publics emploient des centaines de personnes, dont la plupart vont aux restaurants à la pause de midi.

Mais depuis lundi, jour de reprise du travail, ces travailleurs ont du mal à se restaurer. «J’ai cherché à manger en vain. Aucun restaurant dans le secteur n’était ouvert. J’ai été obligée de continuer la journée le vendre vide», témoigne un agent de l’AMAP. Son collègue a eu plutôt une astuce pour éviter le «jeûne forcé». «Ma femme a préparé à la maison et je suis venu au service  avec mon plat. Je vais continuer comme ça jusqu’à ce que les restaurants reprennent leurs activités normales», dit-il. 

Croisé dans une rue étroite du Quartier du fleuve, Bamoussa Ballo est à la recherche d’un restaurant. «Je suis un client fidèle d’un restaurant. Mais il n’y a personne là-bas. Trois jours après la fête de Tabaski, les portes sont toujours fermées. Je suis en train de chercher un autre restaurant dans le secteur mais j’ai l’impression que tout est encore fermé», déplore-t-il.  «C’est vraiment la misère. Je suis obligé de rester le ventre creux jusqu’à la descente», poursuit notre interlocuteur.

Le constat est de même dans le Grand marché de Bamako. Les restaurants comme la plupart des magasins sont fermés. Un restaurateur que nous avons rencontré préfère attendre plusieurs jours pour reprendre les activités. «Deux ou trois jours après la fête, je ne compte pas rouvrir mon restaurant pour éviter les pertes. Le marché n’est pas encore animé. La plupart des gens qui sont là, retournent à la maison pour déjeuner», explique notre interlocuteur.

Cependant, ce restaurant qui est l’un des plus fréquentés du secteur a ouvert pour effectuer un service minimum. À cet effet, c’est seulement quelques tables qui ont  été aménagées pour recevoir les clients. «Après la fête,  la reprise des activités est timide dans la première semaine. Il y a peu de clients. C’est à partir de lundi prochain que nous envisageons d’effectuer le service habituel»,  dit  Mamadou Diallo, le seul serveur qui était sur place au passage de notre équipe de reportage.

À un jet de pierre se trouve un autre grand restaurant. Mais son promoteur a préféré attendre quelques jours pour servir les clients.

Ces derniers étaient d’ailleurs nombreux à venir jeter un coup d’œil avant de rebrousser chemin, le ventre creux. «Nous avons voulu faire le service minimum. Mais nous n’avons pas maintenant le personnel pour le faire.  Donc, nous attendons le bon moment pour ouvrir»,  précise le patron des lieux.

Le constat général est que les travailleurs vont encore galérer avant la reprise des activités des restaurateurs. Pour éviter de passer la journée le vendre vide, le mieux est d’apporter son plat préparé avec soins à la maison.

Babba COULIBALY

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