Ce fut donc l’occasion pour Mamou
Daffé, le président du conseil d’administration, d’offrir un diner gala à ses
invités dans le cadre arboré de l’hôtel Savane à Ségou et sous les notes de
kora de Balla Tounkara. C’était jeudi soir sous la présidence du ministre des
Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, en présence de son collège du Développement
rural, Modibo Keita.
Le président Daffé a,
d’abord, rendu hommage à tous les artistes qui ont contribué à ce fonds en
donnant certaines de leurs œuvres. Ils sont très nombreux à travers le
continent africain et de la diaspora. Mais, il a insisté sur le cas du célèbre
plasticien malien, Abdoulaye Konaté qui a été le premier à donner une œuvre
d’une grande valeur qui a été vendue à plus de vingt millions de Fcfa.
Et depuis lors, Abdoulaye
Konaté continue régulièrement de mettre des œuvres à la disposition du Fonds.
Ainsi depuis sa création, l’ACF a mobilisé plus d’un milliard de Fcfa. Pour les différents appels à
projet, l’administration de l’ACF, basée à Bamako, a enregistré plus de 1.400
candidatures venant de toute la sous-région d’Afrique et de tous les genres
artistiques. Parmi ces candidatures, il y avait 900 Francophones et environ 400
anglophones et autres. Au finish, ce sont 300 bénéficiaires de 45 pays différents
qui ont été retenus. Pour Mamou Daffé, c’est la preuve que les artistes
africains peuvent bien s’entre aider.
Quant à Abdoulaye Konaté, il
a invité les artistes à faire leur ce Fonds qui permettra d’améliorer, dans les
années à venir, les conditions de vie et de travail de leurs confrères et par
conséquent contribuera au développement
du continent. Selon lui, l’originalité de ACF est qu’il est une initiative qui émane
des artistes et acteurs culturels du continent qui sont les premiers
contributeurs, et qui sont engagés pour la professionnalisation et le développement
du secteur créatif. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération
internationale, Abdoulaye Diop, fut une
des premières personnes ressources à aider à la création de l’ACF.
Dans son intervention, il a mis l’accent sur le fait que ce Fonds restera africain. Car il est stipulé dans son statut qu’une participation non africaine ne peut dépasser les 50%. Les grands contributeurs, appelés ambassadeurs du Fonds, présents à Ségou ont chacun reçu un trophée pour témoigner de leurs engagements respectifs. Il s’agit des artistes comme Abdoulaye Konaté, le Camerounais Barthélémy Toguo, le Burkinabé Ky Siriki, le Seychellois Georges Camille, le consultant sud-africain André Leroux et le ministre Abdoulaye Diop.
Youssouf DOUMBIA
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