
Des vendeurs d’arachides au marché de Ouolofobougou, en Commune III
Nos
transformateurs locaux saluent la décision prise par les autorités de suspendre
de façon temporaire l’exportation de certains produits oléagineux dans notre
pays. «La suspension temporaire de l’exportation des amandes de karité est une
décision qui favorise le développement industriel du pays. Cette mesure incite
les transformateurs locaux à augmenter leur capacité de production et à
encourager la création d’emplois tout au long de la chaîne de valeur. Elle
permet de conserver une plus grande part de la richesse générée par cette
filière au sein de l’économie nationale», explique Kancou Keita Cissé,
directrice Mali-Shi, «première unité industrielle de transformation des amandes
de karité au Mali».
Rencontrée
dans son bureau, elle précise que cette ressource est valorisée localement par
la production de beurre de karité et de tourteaux.
Son entreprise a pour
mission de soutenir l’économie locale en transformant les amandes au Mali,
contribuant ainsi à la création d’emplois et de valeur ajoutée nationale. Plus
de 12.000 femmes collectrices regroupées en coopératives travaillent en
collaboration avec Mali-Shi.
«Cette suspension représente une opportunité de
sécuriser l’approvisionnement en matières premières, car jusqu’à présent,
l’usine ne parvenait pas à produire à pleine capacité», révèle la directrice de
l’entreprise Mali-Shi. Selon elle, son entreprise dispose d’une capacité de
transformation de 30.000 tonnes d’amandes de karité par an, ce qui permet de
produire environ 12.000 tonnes de beurre de karité. Elle s’engage à maximiser
cette opportunité en renforçant ses partenariats locaux, en augmentant la
production et en valorisant chaque composant de l’amande, au bénéfice de
l’économie nationale.
La
Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliments de bétail du Mali,
regroupe plus de 115 huileries. Son secrétaire général, Boubacar Sidiki Diabaté
informe que la fédération utilise toute la production de graines de la
Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT) et en importe du
Brésil, pour environ 350.000 tonnes. «L’huile que nous produisons ne couvre pas
les besoins de consommation de la population. Chaque année, nous constatons que
le marché est inondé d’huile venant de n’importe où. Lors de mon voyage au
Brésil pour le compte de ma fédération, j’ai étudié les possibilités de
diversification afin de reproduire ces modèles au Mali. En cette période
d’insécurité, le suivi est cependant compliqué», explique-t-il.
Face à
l’insuffisance des graines de coton, la fédération explore la transformation
d’autres produits oléagineux pour les substituer, notamment le soja, l’arachide
et le sésame. Boubacar Sidiki Diabaté souligne que son organisation produit
entre 40 et 50 millions de litres d’huile par an. «L’État a organisé deux
ateliers pour encourager les acteurs à diversifier leurs produits. Certains
testent actuellement le soja, l’arachide et même la noix de karité. Nous avons
besoin d’une structure pour encadrer ces filières, comme le fait la CMDT la
graine de coton», révèle-t-il, rappelant que l’exportation de graines de coton
est interdite au Mali depuis plus d’une décennie.
Le
président de la filière sésame affirme que cette interdiction concrétise une
vision ancienne des acteurs agricoles, axée sur le développement de la
production, de la transformation et de la commercialisation pour offrir des
opportunités en produisant des biens de qualité supérieure à moindre coût.
«Nous avons discuté pour préserver les acquis de la filière sésame, notamment
concernant le prix. Toute transformation repose sur une production suffisante.
Avec le prix fixé à 600 Fcfa, nous espérons maintenir l’intérêt des
producteurs», déclare Soumaila Coulibaly. Il insiste sur l’importance de la
collaboration entre les acteurs de la chaîne de valeur, de la production au
stockage, jusqu’à la transformation et la commercialisation, pour maximiser les
bénéfices pour le pays.
Abdoulaye
Konaté est le président du marché de Ouolofobougou. Il estime qu’à travers
cette décision, les autorités souhaitent promouvoir la transformation locale et
garantir un approvisionnement adéquat des usines. Cependant, il plaide pour que
certaines variétés d’arachide, comme celles destinées à l’huile, soient
transformées localement, tandis que d’autres, comme les arachides fraîches,
puissent être exportées. «L’arachide fait vivre des milliers de personnes au
Mali. Nous pensons que les usines ne peuvent pas absorber toute la production.
L’exportation est donc essentielle, même pour l’État», pense-t-il.
Rappelons que lors de la signature du protocole de la décision de suspension, le directeur général du Commerce, de la consommation et de la concurrence (DGCC), Zédion Dembélé expliquait que l’objectif principal est d’assurer l’engagement des unités locales à acheter les stocks disponibles. «Une fois les besoins en matières premières couverts, les excédents pourront être exportés», précisait-il. Cette mesure vise à approvisionner les industries tout en garantissant des prix équitables pour les producteurs. La mesure permettra, selon lui, de rendre l’huile alimentaire accessible aux populations à des prix abordables et en continu.
Fatoumata Mory SIDIBE
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