Spécial 22 septembre 2025, Forces armées maliennes : Une métamorphose XXL

Le 22 septembre, notre pays célèbre le 65è anniversaire de son accession à l’indépendance. Cet anniversaire intervient à un moment où le Mali est dans un élan souverainiste initié par les autorités de la Transition, en réaction à la crise sécuritaire qu’il traverse depuis plus d’une décennie et à l’ingérence de puissances étrangères dans ses affaires intérieures

Publié vendredi 19 septembre 2025 à 18:32
Spécial 22 septembre 2025, Forces armées maliennes : Une métamorphose XXL

 L’armée malienne a aujourd’hui une autonomie totale de mouvement sur l’ensemble du territoire national, en air comme sur terre

 

Après les évènements du 18 août 2020 marqués par la démission du Président de la République feu Ibrahim Boubacar Keïta, les nouvelles autorités ont décidé de reprendre le contrôle du destin du pays en s’opposant à l’ingérence de la France et d’autres puissances dans les affaires internes du pays. Le discours souverainiste a reçu une forte adhésion de la population malienne, en particulier de la jeunesse, qui aspirait à une véritable souveraineté nationale. 

Ce virage s’est traduit par un éloignement de la France et d’autres partenaires occidentaux, au profit d’une stratégie de diversification du partenariat notamment avec la Russie, la Chine, la Türkiye, l’Iran, etc. Les autorités de la Transition étaient conscientes qu’une Armée forte est le pilier de la souveraineté d’un pays, car elle assure la défense du territoire, la protection de la population et sa capacité à agir de manière indépendante face aux menaces extérieures, sans être subordonné à une puissance. Une Armée puissante est le principal garant de l’intégrité du territoire national et de la protection contre les invasions ou les agressions. Un État disposant d’une capacité militaire solide est moins susceptible de subir des pressions ou des ingérences de la part d’autres États dans ses affaires internes. 

C’est sur la base de cette conviction que le gouvernement de la Transition a fait de la sécurité et de l’équipement des Forces armées, la priorité de leurs priorités. Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général de corps d’armée Sadio Camara dit souvent que derrière tout Etat fort, il y a une Armée forte. C’est pourquoi, des actions ont été entreprises depuis le début de la Transition pour équiper l’Armée malienne.

 

GRANDES RÉFORMES- À l’occasion de la commémoration du 61è anniversaire de l’Armée malienne, le Président de la Transition, dans son discours à la Nation le mercredi 19 janvier 2022 a évoqué les grandes réformes entreprises au sein de l’outil de défense ainsi que les résultats auxquels elles ont conduit. Selon le Général d’armée Assimi Goïta, la montée en puissance de l’Armée malienne est tributaire de plusieurs initiatives visant l’amélioration des conditions de vie et de travail des Forces armées.

 Le Président Goïta a souligné l’amélioration de la gouvernance de l’institution militaire, marquée par la réforme du système de gestion des ressources humaines et le renforcement des capacités opérationnelles. Il a cité l’acquisition d’armements majeurs, aériens et terrestres, le renforcement des ressources humaines à travers les programmes de formation continue adaptée et l’aguerrissement des hommes. Outre ces initiatives, le Chef suprême des Armées a évoqué la création et l’opérationnalisation de l’École de guerre du Mali, le lancement de la construction de l’hôpital militaire de niveau 4 répondant à toutes les normes internationales.

En marge de la célébration du 61è anniversaire de l’Armée malienne, le Président de la Transition, a posé le jeudi 20 janvier 2022 dans le camp Soundiata Keïta de Kati, la première pierre d’un projet de construction de 4000 logements au profit des Forces de défense et de sécurité. Financé par le budget national, ce projet concernera 80 camps au total dans 26 villes. Composé de 374 villas pour officiers, 1852 logements pour sous-officiers, 1504 logements pour militaires du rang et 106 infrastructures collectives, ce projet est une initiative du Chef de l’Etat qui vise à mettre un terme aux logements précaires dans les casernes.

 Aussi, dans le but d’assurer le maillage sécuritaire du territoire national, les autorités de la Transition ont décidé de construire des camps militaires dans les nouvelles régions notamment Bougouni, Koutiala, San, Kita, Douentza, Bandiagara, Nioro du Sahel. Ces nouveaux camps renforceront le dispositif de sécurisation des régions concernées. Ils permettront, la libre circulation des personnes et de leurs biens et de lutter efficacement contre les groupes armés terroristes qui sévissent dans notre pays depuis des années. Certains de ces camps ont déjà été réalisés et inaugurés notamment ceux de San, de Bougouni et de Koutiala.  Dans l’émission Malikura Taasira 3, le ministre Sadio Camara a indiqué que le Président de la Transition a donné comme instruction, de remettre sur pied l’Armée malienne à la quelle, la priorité a été donnée.

 Selon lui, l’effectif des FAMa a été renforcé avec un recrutement de 9.500 personnels, toutes catégories confondues. Ce renforcement en effectifs s’est accompagné par la mise à disposition d’infrastructures modernes afin d’offrir aux hommes des conditions décentes de travail et de sécurité. Aussi, le Général de corps d’armée Sadio Camara a affirmé que le renforcement en capacité s’est étendu à l’acquisition de matériels et d’équipements ultramodernes de combat et de surveillance du territoire. Pour renforcer ses capacités opérationnelles, l’Armée malienne a acquis d’août 2020 à nos jours, une variété d’équipements militaires, notamment des avions de chasse russes et des hélicoptères d’attaque Mi-24/35, des drones turcs Akinci, des blindés chinois et russes, des véhicules tout-terrain avec mitrailleuses, ainsi que des véhicules logistiques comme des camions et des citernes. 

Les FAMa ont reçu de nouveaux équipements militaires le 2 août dernier composés de véhicules blindés, d’armes de nouvelle génération et de munitions. Et dans la soirée du mercredi 3 septembre dernier, les Bamakois ont également été témoins de l’arrivée d’un important lot d’équipements militaires dont l’acquisition vise à améliorer davantage la capacité de notre Armée à lutter contre le terrorisme et l’insécurité sur le territoire national. 

C’est donc à justice titre que le ministre de la Défense et des Anciens Combattants disait à qui veut l’entendre le vendredi 18 avril dernier à l’issue du Conseil supérieur de la défense nationale que « l’Armée malienne de 2025 n’a rien à voir avec celle de 2020 », grâce aux efforts remarquables déployés pour sa montée en puissance. Ces efforts ont amené un changement de posture chez les FAMa, passant d’une stratégie de «repli tactique» à une approche offensive renforcée marquée par des opérations aéroterrestres ciblées pour neutraliser les bases logistiques et convois des groupes armés terroristes.

Dieudonné DIAMA

Lire aussi : Autour des mines de Kokoyo : Un marché parallèle très florissant

Dès les premières lueurs du jour, Kokoyo s’éveille. Les vendeuses de nourriture dressent des abris de fortune à perte de vue pour étaler leurs marchandises (riz-sauce, tô, bouillie, plats fumants, etc) pour nourrir les orpailleurs..

Lire aussi : 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion : Seydou Sangaré, coordonnateur des chefs de quartiers du district de Bamako, désigné parrain national

Conformément à la vision du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta, qui accorde une place de choix aux légitimités traditionnelles et coutumières de notre pays, la 30è édition du Mois de la solidarité et de la lutte contre l’exclusion met particulièrement en lu.

Lire aussi : Tensions sur les sites d’orpaillage à Kokoyo : La médiation des «Tomboloma»

L’or est à la fois une richesse convoitée et une source de tensions entre villages, migrants et entreprises étrangères. Face à la résurgence des conflits et aux risques de violence, les «Tomboloma» s’imposent comme des médiateurs incontournables.

Lire aussi : Manuscrits anciens : L’ONG Savama-DCI montre sa contribution à l’année de la culture

La Sauvegarde et valorisation des manuscrits anciens pour la défense de la culture islamique (SAVAMA-DCI) est une ONG culturelle, qui a joué un rôle fondamental dans la préservation du patrimoine écrit au Mali. Dans le cadre de ses missions, elle a entrepris la construction de plusieurs bibliot.

Lire aussi : Bougouni : La phase régionale de la biennale a tenu le public en haleine

La phase régionale de la Biennale artistique et culturelle, Tombouctou 2025, pour la Région de Bougouni a été un grand succès. La cérémonie de lancement s’est déroulée, jeudi dernier au Stade omnisports Moussa Diakité, sous la présidence du gouverneur de la région, le Général de br.

Lire aussi : Ténenkou : Echanges sur les préoccupations et attentes des populations

La réunion du cadre d’échanges entre les représentants de l’État et les légitimités traditionnelles au titre du troisième trimestre 2025 s’est tenue, le lundi 29 septembre 2025, dans la salle Weltaré de la préfecture du Cercle de Ténenkou sous la présidence du Capitaine Boubacar Sis.

Les articles de l'auteur

Conseil national de Transition : La session d'octobre s'ouvre le lundi

Les membres du Conseil national de Transition (CNT) s’apprêtent à reprendre leurs activités parlementaires..

Par Dieudonné DIAMA


Publié jeudi 02 octobre 2025 à 17:07

Cour International de Justice : Le gouvernement dénonce une fuite en avant du régime algérien

Dans un communiqué publié hier, le gouvernement de la Transition informe que la Cour internationale de justice (CIJ) lui a notifié, le 19 septembre, le refus de l’Algérie, suite à la requête introductive d’instance du Mali, d’accepter la compétence de la Cour au sujet du différend concernant la destruction, par les Forces de défense algériennes, d’un drone de reconnaissance des Forces de défense et de sécurité maliennes.

Par Dieudonné DIAMA


Publié lundi 29 septembre 2025 à 07:42

Amap : Le panafricaniste Franklin Nyamsi reçu par le directeur général

Le directeur général de l’Agence malienne de presse et de publicité (Amap), Alassane Souleymane a reçu en audience hier, le Pr Franklin Nyamsi, président de l’Institut de l’Afrique des Libertés..

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 07:24

Cour international de justice : Le gouvernement dénonce une fuite en avant du régime algérien

Dans un communiqué publié hier, le gouvernement de la Transition informe que la Cour internationale de justice (CIJ) lui a notifié, le 19 septembre, le refus de l’Algérie, suite à la requête introductive d’instance du Mali, d’accepter la compétence de la Cour au sujet du différend concernant la destruction, par les Forces de défense algériennes, d’un drone de reconnaissance des Forces.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 26 septembre 2025 à 07:23

Spécial 22 septembre 2025, École de guerre du Mali : Un pôle d’excellence au service des Forces armées de la Confédération AES

Cet établissement de second degré d’enseignement militaire supérieur était le chaînon manquant dans la formation des hauts cadres des Forces de défense et de sécurité de notre pays. Avec sa création, notre outil de défense est désormais doté d’un cadre de réflexion, de recherche et d’analyse des questions stratégiques.

Par Dieudonné DIAMA


Publié vendredi 19 septembre 2025 à 19:27

Deux ans après la création de l’Alliance des États du Sahel : Des acquis à consolider pour un sahel pacifique, libre et prospère

Il y a deux ans, jour pour jour, que le Mali, le Burkina Faso et le Niger créaient l’Alliance des États du Sahel (AES). À l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères tenue, le samedi 16 septembre 2023 à Bamako, les Chefs d’État des trois pays, le Général d’armée Assimi Goïta du Mali, le Capitaine Ibrahim Traoré du Burkina Faso et le Général d’armée Abdourahamane Tiani du Niger, ont signé la Charte du Liptako Gourma qui est l’acte de naissance de cette nouvelle alliance sahélienne.

Par Dieudonné DIAMA


Publié mardi 16 septembre 2025 à 10:10

Avènement de la Transition : 5 ans après

De la démission du Président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 à la suite des manifestations populaires, en passant par la destitution du Président de la Transition, Bah Daou et l’arrivée du Président Assimi Goïta au pouvoir en mai 2021, on peut dire que beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.

Par Dieudonné DIAMA


Publié lundi 18 août 2025 à 08:14

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner