Spécial 20 janvier 2025, Colonel-major Bréhima Samaké, directeur du service social des armées : «En 2024, nous avons formé 1.167 enfants, veuves et parents des militaires»

Jouant un rôle prépondérant dans l’assistance et la protection des droits des familles des militaires, le Service social des armées, à travers son directeur, le colonel-major Bréhima Samaké, affiche une constance dans la réalisation de ses missions

Publié vendredi 17 janvier 2025 à 08:40
Spécial 20 janvier 2025, Colonel-major Bréhima Samaké, directeur du service social des armées : «En 2024, nous avons formé 1.167 enfants, veuves et parents des militaires»

L’Essor : Quelles sont les missions dévolues à votre service ?

Colonel-major Bréhima Samaké : D’abord, il s’agit d’élaborer une politique de protection sociale au niveau du ministère de la Défense et des Anciens Combattants pour le chef du département qui doit la finaliser. Ensuite, dans cette mission nous avons quatre axes d’intervention. Il y a la sécurité sociale. Dans ce cadre, ce sont des militaires qui ont peut-être contribué dans les mutuelles. Quand il y a décès, les familles des militaires ont droit  à des indemnités. Nous appuyons ces familles pour monter les dossiers afin d’avoir ces indemnités au niveau des états- majors et les directions des services.

Nous conseillons aussi les familles pour qu’elles puissent avoir les pensions et tous ceux qui sont de leurs droits au niveau de l’armée. Si les ayants droit ont des difficultés dans les services d’appartenance, nous les guidons dans ce sens. Nous appuyons les familles des militaires sur le plan logistique dont les enfants décèdent pendant les guerres. Et les accompagner pour avoir une inscription au niveau de l’Office national des pupilles du Mali (Onapuma). Nous faisons également des renforcements de capacité des enfants et des veuves des militaires ainsi que des blessés de guerre.

De même, il y a l’assistance sociale. Pour ce volet, nous organisons des donations au niveau de nos entités à Bamako et à l’intérieur du pays. Les œuvres sociales du Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta sont d’une importance capitale pendant le mois de la solidarité, les fêtes de ramadan, de Tabaski et de Noël où nous achetons des jouets pour les enfants.

Concernant la législation protectrice, nous aidons les familles des hommes en treillis à être dans leurs droits. À propos de l’action sociale, nous appuyons certains camps où la jeunesse a demandé des terrains de football et de basketball. Pour ce mois de janvier, nous avons inauguré quatre terrains, dans différents camps (trois terrains de basketball et un pour le volleyball). Et les militaires peuvent en profiter.

Nous appuyons certains d’entre eux qui ont  des problèmes de financement. Par exemple,  un militaire malade qui n’arrive pas  à gérer au niveau de son service, si le dossier nous parvient, nous finançons le traitement à la mesure des possibilités du service social des armées. Nous apportons souvent notre concours dans le déplacement des familles grâce à l’appui de l’Armée de l’air.

 

L’Essor : Est-ce que le Service social des armées bénéficie de l’appui direct du Chef de l’État ?

Colonel-major Bréhima Samaké : Le service social bénéficie pleinement de l’appui du Chef de l’état, le Général d’armée Assimi Goïta. Pendant le mois de la solidarité, nous recevons des kits alimentaires tels que le riz, l’huile, le savon, le mil, le sucre pour soulager des familles des vaillants soldats tombés au front. En plus de ces kits octroyés, le Chef suprême des armées offre des moutons à ces familles pour leur permettre de bien fêter de Tabaski. Dans ces dernières années, nous avons reçu  deux bus provenant des œuvres sociales du Président de la Transition, pour transporter les femmes et les enfants des camps pour les différentes activités  de mon service. Nous avons reçu trois véhicules pour les besoins du service. Aussi,  des facilités ont-t-elle été accordées à plus d’une vingtaine de veuves pour aller au pèlerinage à La Mecque.

 

L’Essor : Les formations sont-elles organisées à l’intention  des femmes et des orphelins ?

Colonel-major Bréhima Samaké : Chaque année, la direction du service social des armées envoie un message dans toutes les garnisons du pays pour demander aux familles des militaires de nous faire part de leurs besoins  en formation. Nous les compilons par région. En fonction de l’appui des partenaires, nous formons des enfants des militaires, des veuves et souvent des blessés de guerre dans les activités génératrices de revenus. Il s’agit du carrelage, de l’électricité photovoltaïque, de la plomberie, de la menuiserie métallique, de la transformation des produits agricoles. Mais aussi de la coupe et couture, de la saponification, de la coiffure et de l’esthétique, de  la peinture bâtiment et de la teinture.

En 2024, le service social des armées a formé 1.167 enfants, veuves et parents des militaires. Nous avons des partenariats avec beaucoup d’écoles et d’universités privées. Là, nous aidons les enfants à avoir des inscriptions à des prix  préférentiels. Ces établissements d’enseignement offrent souvent des bourses entières aux enfants en situation critique. L’année dernière a été marquée également par l’ouverture des ateliers de coupe et couture dans toutes les régions militaires, hormis Kidal. Sous la coupole de la direction du service social des armées, 400 femmes  sont en train d’apprendre ce métier dans ces garnisons. 


       ************

Direction du service social des armées : Des efforts pour la satisfaction des familles des militaires

Grâce à l’appui des partenaires, la direction du service social des armées  mène plusieurs activités s’inscrivant dans le cadre de la solidarité, de la protection sociale du militaire, de ses épouses, de ses enfants, des veuves et orphelins ainsi que des blessés. Dans le cadre de l’assistance, 7.704 familles, associations ou particuliers ont bénéficié des aides alimentaires et appuis matériels.


Au titre de l’année académique 2024-2025, 1.062 enfants/orphelins et épouses/ veuves des militaires et paramilitaires ont été inscrits dans les universités et écoles partenaires dont 224 bourses entières et 838 demi bourses. S’agissant des activités génératrices  de revenus, 1.167 femmes ont été formées dans ce sens.

7.704 personnes des groupes cibles dont 5.991 veuves et orphelins, plus de 200 malades ou en difficulté ont bénéficié des donations. Ces appuis des partenaires étaient composés de 248,562 tonnes de céréales, 89 tonnes de sucre, 2.692 bidons d’huile de 20 litres, 1.608 cartons de pâte alimentaire, 28 bœufs, 586 moutons. S’y ajoutent 1.904 kits scolaires, 25 fauteuils roulants, 30 béquilles et une  somme de 18,7 millions de Fcfa. En 2024, l’on retient également les visites mensuelles aux militaires blessés dans les hôpitaux et la transmission de 125 dossiers des orphelins à l’Onapuma.


Au chapitre du renforcement des capacités, 21 éléments de la direction du service social des armées ont bénéficié de cet accompagnement.

Par ailleurs, la même structure a ouvert ses portes aux étudiants de l’Institut national de formation des travailleurs sociaux (INFTS) pour y effectuer leurs stages.



Réalisée par

Namory KOUYATE

Lire aussi : Décès de l’ancien Premier ministre Soumana Sako: la Nation perd un homme d´Etat

L’ancien Premier ministre Soumana Sako a tiré sa révérence, ce mercredi 15 octobre 2025. Né en Nyamina en 1950, Soumana Sako a obtenu le Diplôme d’étude fondamentale (DEF) en juin 1967 et le Bac trois ans plus tard, en se classant dans les cas deux Premier national.

Lire aussi : Environnement : Les femmes de Siby à l’avant-garde de la sauvegarde

En plus d’être de ferventes agricultrices, les femmes de Siby sont aussi de véritables gardiennes de la nature. Elles assurent la protection de l’environnement avec leur savoir-faire.

Lire aussi : Journée internationale de la femme rurale : Hommage aux «NYeléni» de Siby

C’est aujourd’hui qu’on célèbre la Journée internationale de la femme rurale. À cette occasion, nous sommes allés à la rencontre des braves femmes de Siby dont la principale activité est de travailler la terre pour garantir la sécurité alimentaire dans la communauté et assurer leur a.

Lire aussi : Kangaba : Démarrage des travaux du principal caniveau

Les travaux de construction du principal caniveau qui traverse la ville de Kangaba ont démarré le jeudi 9 octobre. Ils sont financés par le budget de la Commune rurale de Minidian pour un montant total de 47.496.416 Fcfa. Le premier coup de pelle a été donné par le maire de cette commune, Mamb.

Lire aussi : Diéma : Des consignes claires pour éviter une pénurie de carburant

Le 2è adjoint au préfet de Diéma, Attayoub Ould Mohamed, à la tête d’une délégation restreinte, comprenant le 2è adjoint au maire de la Commune rurale de Diéma, Nakounté Sissoko, le chef du service subrégional du commerce et de la concurrence, Mamby Kamissoko, et des éléments des Forc.

Lire aussi : Koulikoro : Lancement de la campagne spéciale de vaccination contre la peste des petits ruminants

Le lancement a été présidé par le ministre de l’Élevage et de la Pêche, Youba Ba. Au cours de cette campagne, 15 millions de petits ruminants seront vaccinés et marqués à travers toutes les régions.

Les articles de l'auteur

Pr Franklin Nyamsi : «On en veut au Mali pour avoir délogé des troupes néocolonialistes occidentales et onusiennes»

Dans cet entretien, le président de l’Institut de l’Afrique des libertés apporte son éclairage sur les stratégies de guerre informationnelle et le «terro-journalisme». Pr Franklin Nyamsi évoque aussi les décisions courageuses prises par les autorités maliennes.

Par Namory KOUYATE


Publié mardi 14 octobre 2025 à 08:13

Cercle de Kignan : La CACK portée sur les fonts baptismaux

Le samedi 27 septembre 2025 fera date dans les annales du tout nouveau Cercle de Kignan, dans la Région de Sikasso. Un nouveau bébé est né. Il s'agit de la Coordination des associations du Cercle de Kignan, en abrégé (CACK) qui a vu le jour au Palais de la culture Amadou Hampaté Bâ..

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 11:54

Coopération bilatérale : L’ambassadeur qatari en fin de mission fait ses adieux à notre pays

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a offert hier un déjeuner d’adieu à l’ambassadeur de l’Etat du Qatar, Ahmed Abdul Rahaman Mohammed Al Senaidi, en fin de mission après sept ans dans notre pays. Le doyen du corps diplomatique qui s’apprête à quitter le Mali a beaucoup contribué au renforcement des relations de coopération bilatérale entre les deux États..

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 10 octobre 2025 à 11:49

Le chef de la diplomatie mauritanienne en visite au Mali : «Je suis venu transmettre un message de solidarité, de paix et de stabilité au peuple malien»

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Mauritaniens de l’extérieur, Mohamed Salem Ould Merzoug, a fait cette déclaration, hier, à l’issue de son audience avec le Chef de l’État au palais de Koulouba.

Par Namory KOUYATE


Publié jeudi 09 octobre 2025 à 07:37

Approvisionnement du pays en carburant : Les cinq mesures édictées par le premier ministre

Il s’agit de la coordination et de la concertation, de la sécurisation des convois et des travaux critiques, de l’approvisionnement et la distribution, de l’accompagnement des opérateurs victimes et de la diplomatie.

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 06 octobre 2025 à 07:50

Réformes de l’enseignement : Les lumières d’un maître de conférences

Dr Moriké Dembélé de la Faculté des sciences humaines et des sciences de l’éducation (FSHSE) de l’Université Yambo Ouologuem de Bamako (UYOB) passe au peigne fin les différentes réformes du secteur de l’éducation, y compris les griefs et les manquements. Le spécialiste en sciences de l’éducation propose une refonte majeure des contenus d’enseignement avec à la clé l’apport d’une équipe de technocrates.

Par Namory KOUYATE


Publié mercredi 01 octobre 2025 à 08:41

In memoriam : Aboubacar Traoré repose désormais au cimetière de Lafiabougou à Sikasso

Détenteur d’une Maîtrise en droit, Aboubacar Traoré intègre la Rédaction de L’Essor en 2018. Au Desk politique, il s’est fait vite remarquer par son professionnalisme, son sérieux et surtout sa disponibilité. Ses anciens collaborateurs se souviennent d’un homme respectueux, jovial et très pieux.

Par Namory KOUYATE


Publié mardi 30 septembre 2025 à 08:53

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner