S’y ajoutent le démarrage des travaux d’aménagement du tronçon
urbain de la RN 27 à l’intérieur de Bamako et la reprise des travaux de pavage
de 5 km de rue dans la Commune rurale de Pelengana. Ces perspectives ont été
fixées par la ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé
Madina Sissoko, à la faveur de la 48è édition de la Réunion annuelle des
services des routes. L’évènement a réuni, vendredi dernier, les responsables
des services techniques en charge des
routes, le représentant des partenaires techniques et financiers (PTF), Thyoro
Yagué et plusieurs invités.
La traditionnelle réunion annuelle des
services des routes est un cadre de concertation de la grande famille des
travaux publics. C’est l’occasion de dresser le bilan des activités de l’année écoulée,
mais aussi de relever et d’analyser les problèmes rencontrés afin d’y trouver
des solutions. Constat du représentant des PTF : «Malgré les crises
socio-politique et sécuritaire et les crises exogènes, le pays n’a cessé
d’investir dans le secteur des routes».
Tyoro Yagué a témoigné que des énergies
sont déployées à tous les niveaux pour permettre l’entretien et la
densification du réseau routier, y compris dans les zones à fort risque sécuritaire.
En effet, ces dernières années, plusieurs projets de construction de route ont été
lancés. Et sur le plan des réformes, on peut citer la relecture des textes de
l’Autorité routière en 2022 et l’érection des directions nationales des routes
et des transports terrestres, maritimes et fluviaux en directions générales.
La ministre Transports et des Infrastructures
a indiqué que plusieurs actions ont été menées, dans le cadre de la mise en œuvre
de la Politique nationale des transports, des infrastructures de transport et
du désenclavement. Elle a mentionné l’achèvement des travaux de construction
d’un échangeur, d’un viaduc et l’aménagement de 10 km de voiries urbaines dans
la ville de Sikasso, la réalisation de 10 km de revêtement sur la route Goma
Coura-Nampala et les 839,35 km de pistes rurales réalisées dans les Régions de
Koulikoro et Sikasso.
En relation avec les partenaires, le département
poursuit d’autres travaux. Il s’agit de l’aménagement en 2x2 voies de la
section Sévaré-Mopti de la route nationale n° 6, l’aménagement de 10 km de
voirie à Mopti et Sévaré, la construction de la voie de contournement de l’aéroport
Ambodédio de Mopti et les aménagements connexes dans le cadre du projet routier
n°8 de l’Uemoa. Ce n’est pas tout. Le département continue également la
construction et le bitumage de la section 2 (Kaloumba-Nara sur 54,05 km) de la
route Kwala-Mourdiah-Nara.
Au nombre des actions financées sur le budget
national, on note l’achèvement des travaux d’aménagement en 2x2 voies de la
voie reliant le 3è Pont de Bamako à la RN6 (3,26 km), y compris la construction
d’un échangeur au croisement avec la RN6 et la réhabilitation de la section
Tour de l’Afrique-Yirimadio de la RN6 (6,5 km). Outre les travaux de
construction et de bitumage de la bretelle Katélé (RN7)-Kadiolo-Zégoua (32 km)
et l’aménagement de 4 km de voirie urbaine dans la localité de Kadiolo, les
travaux d’aménagement de 5 km de voirie urbaine dans la commune rurale de
Kalaban Coro sont achevés.
Autres actions menées : les études techniques
d’avant-projet sommaire et d’avant-projet détaillé des travaux de réhabilitation
de la route Didiéni – Diéma – Sandaré et Kayes – Diboli , ainsi que celles
relatives à la poursuite des travaux de réhabilitation et renforcement du tronçon
Kati-Didiéni (150 Km) de la RN3 du corridor Bamako - Dakar par le Nord ont
commencé. Idem pour les travaux de construction de la route Fana-Nangola-Sorokôrô-Bélékô-Korodougou-fleuve
Baninfing Glô (90 km), et celle de Bélékô - Ména - Kignan - RN11 (137 km). «La
poursuite des travaux dans les zones d’insécurité, notamment à Goma Coura et
Nara a été rendue possible grâce au concours des FAMa, tout autant nécessaire
aussi pour la reprise prochaine des travaux de construction et de bitumage du
lot Léré-Niafunké (121 km) de la route Goma Coura-Tombouctou», a relevé la
ministre.
La patronne des Infrastructure a souligné avec
amertume que les propriétés et aménagements privés, ainsi que les réseaux
d’utilité publique compris dans les emprises des routes entravent souvent le déroulement
normal des travaux routiers. Ces facteurs entrainent le prolongement des délais
d’exécution et engendrent des surcoûts financiers à la charge de l’État. Ils
peuvent au demeurant entraîner la suspension des travaux.
C’est le cas des travaux d’élargissement en 2x2 voies de l’échangeur «Place des Martyrs». Ce projet structurant, entièrement financé par la Banque ouest africaine de développement (BOAD), dont la réalisation contribuera à l’amélioration de la mobilité urbaine dans le District de Bamako, est à l’arrêt depuis juillet 2018. Selon la ministre Sissoko, le processus de libération des emprises, piloté par le ministère en charge des Domaines, implique plusieurs départements ministériels. À cet égard, elle a estimé qu’il urge de créer une synergie d’actions pour trouver une solution définitive à cette délicate question, qui conduit très souvent à la suspension des décaissements par certains partenaires.
Babba COULIBALY
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