Retrait de la Minusma : 1.734 casques bleus ont déjà quitté le Mali

La première phase que les autorités de la Transition jugent satisfaisante, a été marquée par la rétrocession au gouvernement des camps militaires d’Ogossagou, Ber, Goundam et Ménaka

Publié mercredi 06 septembre 2023 à 05:01
Retrait de la Minusma : 1.734 casques bleus ont déjà quitté le Mali

Les conférenciers Madou Diallo (g) et le colonel Dembélé

Le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et le ministère de la Défense et des Anciens combattants, à travers la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), ont conjointement organisé, hier une conférence de presse sur le bilan de la première phase du retrait de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).

C’était hier dans les locaux du département en charge des Affaires étrangères. Elle était co-animée par l’ambassadeur-directeur des organisations internationales du ministère des Affaires étrangères, Dr Madou Diallo et le directeur de la Dirpa, le colonel Souleymane Dembelé.

Dr Madou Diallo a d’abord rappelé que conformément à la vision du président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, un Comité de suivi de la mise en œuvre de la résolution 2690 relatif au retrait de la Minusma a été mis en place.

Il s’agit du comité ministériel composé de 17 ministres et du comité technique comprenant des points focaux des départements ministériels. Le premier est chargé de définir les orientations politiques et stratégiques du retrait, a précisé Madou Diallo qui ajoutera que ce comité se réunit de manière régulière avec la direction de la Minusma pour évaluer et fixer les actions prioritaires nécessaires pour la réussite du processus.

Aussi, a souligné Dr Diallo, le comité technique et les experts de la Minusma sont organisés en deux groupes de travail. Le conférencier a  précisé que le groupe I s’occupe des questions de défense, de sécurité et de logistique. Et le groupe II, a-t-il poursuivi, est chargé des activités programmatiques  de la  Mission onusienne. À l’interne, les autorités de la Transition ont mis en place un 3è groupe, chargé de l’atténuation de l’impact du retrait de la Minusma dans les différents domaines de la vie publique, économique et sociale, a fait savoir l’ambassadeur-directeur des organisations internationales. 

S’agissant du groupe de travail «Défense, Sécurité et Logistique», Dr Madou Diallo a soutenu que les deux parties ont noté, avec satisfaction, la bonne coordination qui a facilité la rétrocession au gouvernement des camps d’Ogossagou, Ber, Goundam et Ménaka. Ces rétrocessions se sont déroulées respectivement les 3, 14, 15 et 25 août 2023. Marquant  l’achèvement de la première phase du retrait de la Mission.

Parlant du désengagement du personnel, le  directeur Diallo a révélé  qu’à la date du 4  août dernier, 1.734 Casques bleus ont quitté le Mali sur les 15.000 (militaires et civils) que compte la Mission onusienne. «À ce jour, 22% des unités de police individuelle sont désengagées», a-t-il confié, affirmant que d’ici fin septembre 30% du personnel international auront quitté le territoire national.

Concernant le groupe de travail 2 «Activités programmatiques/tâches à transférer», le conférencier a  expliqué que les thématiques retenues ont fait l’objet d’échanges entre les deux parties. «Le processus politique et de paix, la question du Centre, les questions humanitaires et de développement économique, social et culturel et la question de la justice ainsi que la refondation de l’Etat », a énuméré le diplomate.

 Abordant le groupe de travail 3 «Atténuation de l’impact du retrait de la Minusma», Madou Diallo a rassuré que les démarches sont en cours à travers le projet de protocole entre la BDM, la BNDA et les employés locaux avec une garantie du gouvernement en vue de résorber leurs dettes. Dans le cadre de l’élaboration de la stratégie d’atténuation de l’impact socioéconomique du retrait de la Minusma, un consultant a été recruté, a fait savoir Madou Diallo.

D’après lui, cette stratégie sera disponible d’ici 60 jours. Si la première phase  s’est faite dans l’intervalle du 1er au 31 août 2023, la seconde s’étendra du 1er septembre au 31 décembre 2023, a précisé Dr  Diallo. Cette partie, a-t-il rappelé, concerne les camps de Tessalit, Aguelhoc, Ansongo, Kidal et Douentza.

A l’issue de cette seconde phase, à partir du 1er janvier 2024, la Minusma fera l’objet d’une liquidation. De ce fait, le conférencier a indiqué qu’il est prévu de laisser sur place des unités de gardes chargées de sécuriser le matériel et les équipements qui n’auront pas pu être évacuées à l’échéance du 31 décembre. Pour l’étape de liquidation, ces biens et équipements,  a prévenu le directeur des organisations internationales,  seront sécurisés dans les camps de Tombouctou, Gao, Mopti et de Bamako-Sénou.

Par ailleurs, les préparatifs de la 2è phase vont bon train. Dans cette perspective, le responsable des organisations internationales au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a mis l’accent sur la question environnementale, le transport du matériel, les autorisations des vols, les mouvements des contingents, l’importation, la réexportation des matériels et la sécurité des convois.

Pour sa part, le directeur de la Dirpa a assuré que les FAMa sont en train de jouer pleinement leur partition dans le cadre de cette rétrocession. Le colonel Souleymane Dembélé a souligné que «Ber était devenu un gage territorial pour les groupes armés terroristes où se passaient toutes sortes de trafics». Le haut gradé a précisé ensuite qu’actuellement, les FAMa rayonnent à Ber. Toute chose qui confirme la montée en puissance de l’Armée. Enfin, le patron de la Dirpa a confirmé que la première phase du retrait de la Minusma s’est globalement bien déroulée. 

Namory KOUYATE

Lire aussi : Traite des personnes et pratiques assimilées : Le phénomène persiste

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué a présidé, hier, les cérémonies de remise du rapport 2024 sur la traite des personnes et les pratiques assimilées et la première réunion ordinaire du Comité national de la lutte contre la traite des pe.

Lire aussi : Meeting des partis politiques au Palais de la culture : Rendez-vous manqué

Craignant un affrontement entre deux camps adverses, les forces de maintien d’ordre ont verrouillé l’accès au Palais de la culture où plusieurs partis politiques s’étaient donnés rendez-vous pour exprimer leur position sur des sujets concernant la vie de la nation.

Lire aussi : Meeting au Palais de la Culture : rendez-vous manqué pour les partis politiques

Ce samedi 3 mai, des regroupements de partis politiques du Mali prévoyaient d'organiser un meeting d'information au Palais de la culture Amadou Hamapâté Ba de Bamako à partir de 14 heures..

Lire aussi : Dissolution des partis politiques : Les Forces vives de la Nation disent oui

Au terme de leur concertation sur la relecture de la Charte des partis politiques hier au CICB, elles ont aussi demandé l’installation du Général d’armée Assimi Goïta comme Président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025. Et proposé une caution de 100.

Lire aussi : Relecture de la Charte des partis politiques : Le renouveau politique Pour le Mali Kura

La phase nationale de la consultation des forces vives, lancée hier, examine la synthèse des conclusions des concertations des 16 et 17 avril derniers. Objectif : faire des propositions concrètes aux autorités afin de parvenir à la mise en œuvre effective des recommandations des Assises nation.

Lire aussi : Enseignant-chercheur Mohamed Lamine Ouattara : «Le chef de l’opposition garantit un contre-pouvoir officiel et structuré»

Diplômé d’études supérieures en philosophie et en sciences politiques, cet enseignant-chercheur à l’université Kurukanfuga de Bamako, expert/consultant sur les questions sécuritaires et de gouvernance au Centre d’études stratégiques et sécuritaires au Sahel (CE3S) aborde dans ces lig.

Les articles de l'auteur

Traite des personnes et pratiques assimilées : Le phénomène persiste

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué a présidé, hier, les cérémonies de remise du rapport 2024 sur la traite des personnes et les pratiques assimilées et la première réunion ordinaire du Comité national de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées, au titre de l’année 2025..

Par Namory KOUYATE


Publié mardi 06 mai 2025 à 08:38

Meeting des partis politiques au Palais de la culture : Rendez-vous manqué

Craignant un affrontement entre deux camps adverses, les forces de maintien d’ordre ont verrouillé l’accès au Palais de la culture où plusieurs partis politiques s’étaient donnés rendez-vous pour exprimer leur position sur des sujets concernant la vie de la nation.

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 05 mai 2025 à 07:10

Meeting au Palais de la Culture : rendez-vous manqué pour les partis politiques

Ce samedi 3 mai, des regroupements de partis politiques du Mali prévoyaient d'organiser un meeting d'information au Palais de la culture Amadou Hamapâté Ba de Bamako à partir de 14 heures..

Par Namory KOUYATE


Publié samedi 03 mai 2025 à 17:52

Dissolution des partis politiques : Les Forces vives de la Nation disent oui

Au terme de leur concertation sur la relecture de la Charte des partis politiques hier au CICB, elles ont aussi demandé l’installation du Général d’armée Assimi Goïta comme Président de la République pour un mandat de cinq ans renouvelable à partir de 2025. Et proposé une caution de 100 millions de Fcfa pour la création d’un parti politique.

Par Namory KOUYATE


Publié mercredi 30 avril 2025 à 07:38

Relecture de la Charte des partis politiques : Le renouveau politique Pour le Mali Kura

La phase nationale de la consultation des forces vives, lancée hier, examine la synthèse des conclusions des concertations des 16 et 17 avril derniers. Objectif : faire des propositions concrètes aux autorités afin de parvenir à la mise en œuvre effective des recommandations des Assises nationales de la refondation (ANR).

Par Namory KOUYATE


Publié mardi 29 avril 2025 à 07:39

Enseignant-chercheur Mohamed Lamine Ouattara : «Le chef de l’opposition garantit un contre-pouvoir officiel et structuré»

Diplômé d’études supérieures en philosophie et en sciences politiques, cet enseignant-chercheur à l’université Kurukanfuga de Bamako, expert/consultant sur les questions sécuritaires et de gouvernance au Centre d’études stratégiques et sécuritaires au Sahel (CE3S) aborde dans ces lignes le statut de chef de l’opposition.

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 28 avril 2025 à 07:19

Cinsere-ANR : Mise en commun des nouveaux outils de vérification

Le Comité indépendant de suivi-évaluation de la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales de la refondation (Cinsere-ANR) a organisé, hier au Centre international de conférences de Bamako (CICB), un atelier d’orientation en faveur des secrétaires généraux et des points focaux au niveau des départements ministériels ainsi que des directeurs des cellules de planification sectorielle (CPS)..

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 25 avril 2025 à 08:02

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner