
Les conférenciers Madou Diallo (g) et le colonel Dembélé
Le ministère
des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et le ministère de
la Défense et des Anciens combattants, à travers la Direction de l’information
et des relations publiques des armées (Dirpa), ont conjointement organisé, hier
une conférence de presse sur le bilan de la première phase du retrait de la
Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au
Mali (Minusma).
C’était hier dans les locaux du département en charge des Affaires étrangères. Elle était co-animée par l’ambassadeur-directeur des organisations internationales du ministère des Affaires étrangères, Dr Madou Diallo et le directeur de la Dirpa, le colonel Souleymane Dembelé.
Dr Madou
Diallo a d’abord rappelé que conformément à la vision du président de la
Transition, le colonel Assimi Goïta, un Comité de suivi de la mise en œuvre de
la résolution 2690 relatif au retrait de la Minusma a été mis en place.
Il
s’agit du comité ministériel composé de 17 ministres et du comité technique
comprenant des points focaux des départements ministériels. Le premier est
chargé de définir les orientations politiques et stratégiques du retrait, a
précisé Madou Diallo qui ajoutera que ce comité se réunit de manière régulière
avec la direction de la Minusma pour évaluer et fixer les actions prioritaires
nécessaires pour la réussite du processus.
Aussi, a
souligné Dr Diallo, le comité technique et les experts de la Minusma sont
organisés en deux groupes de travail. Le conférencier a précisé que le groupe I s’occupe des
questions de défense, de sécurité et de logistique. Et le groupe II, a-t-il
poursuivi, est chargé des activités programmatiques de la
Mission onusienne. À l’interne, les autorités de la Transition ont mis
en place un 3è groupe, chargé de l’atténuation de l’impact du retrait de la
Minusma dans les différents domaines de la vie publique, économique et sociale,
a fait savoir l’ambassadeur-directeur des organisations internationales.
S’agissant
du groupe de travail «Défense, Sécurité et Logistique», Dr Madou Diallo a
soutenu que les deux parties ont noté, avec satisfaction, la bonne coordination
qui a facilité la rétrocession au gouvernement des camps d’Ogossagou, Ber,
Goundam et Ménaka. Ces rétrocessions se sont déroulées respectivement les 3,
14, 15 et 25 août 2023. Marquant
l’achèvement de la première phase du retrait de la Mission.
Parlant du
désengagement du personnel, le directeur
Diallo a révélé qu’à la date du 4 août dernier, 1.734 Casques bleus ont quitté
le Mali sur les 15.000 (militaires et civils) que compte la Mission onusienne.
«À ce jour, 22% des unités de police individuelle sont désengagées», a-t-il
confié, affirmant que d’ici fin septembre 30% du personnel international auront
quitté le territoire national.
Concernant le groupe de travail 2 «Activités
programmatiques/tâches à transférer», le conférencier a expliqué que les thématiques retenues ont
fait l’objet d’échanges entre les deux parties. «Le processus politique et
de paix, la question du Centre, les questions humanitaires et de développement
économique, social et culturel et la question de la justice ainsi que la
refondation de l’Etat », a énuméré le diplomate.
Abordant le groupe de travail 3 «Atténuation
de l’impact du retrait de la Minusma», Madou Diallo a rassuré que les démarches
sont en cours à travers le projet de protocole entre la BDM, la BNDA et les
employés locaux avec une garantie du gouvernement en vue de résorber leurs
dettes. Dans le cadre de l’élaboration de la stratégie d’atténuation de
l’impact socioéconomique du retrait de la Minusma, un consultant a été recruté,
a fait savoir Madou Diallo.
D’après lui, cette stratégie sera disponible d’ici
60 jours. Si la première phase s’est faite dans l’intervalle du 1er au 31
août 2023, la seconde s’étendra du 1er septembre au 31 décembre 2023, a précisé
Dr Diallo. Cette partie, a-t-il rappelé,
concerne les camps de Tessalit, Aguelhoc, Ansongo, Kidal et Douentza.
A l’issue de
cette seconde phase, à partir du 1er janvier 2024, la Minusma fera l’objet
d’une liquidation. De ce fait, le conférencier a indiqué qu’il est prévu de
laisser sur place des unités de gardes chargées de sécuriser le matériel et les
équipements qui n’auront pas pu être évacuées à l’échéance du 31 décembre. Pour
l’étape de liquidation, ces biens et équipements, a prévenu le directeur des organisations
internationales, seront sécurisés dans
les camps de Tombouctou, Gao, Mopti et de Bamako-Sénou.
Par
ailleurs, les préparatifs de la 2è phase vont bon train. Dans cette
perspective, le responsable des organisations internationales au ministère des
Affaires étrangères et de la Coopération internationale a mis l’accent sur la
question environnementale, le transport du matériel, les autorisations des
vols, les mouvements des contingents, l’importation, la réexportation des
matériels et la sécurité des convois.
Pour sa part, le directeur de la Dirpa a assuré que les FAMa sont en train de jouer pleinement leur partition dans le cadre de cette rétrocession. Le colonel Souleymane Dembélé a souligné que «Ber était devenu un gage territorial pour les groupes armés terroristes où se passaient toutes sortes de trafics». Le haut gradé a précisé ensuite qu’actuellement, les FAMa rayonnent à Ber. Toute chose qui confirme la montée en puissance de l’Armée. Enfin, le patron de la Dirpa a confirmé que la première phase du retrait de la Minusma s’est globalement bien déroulée.
Namory KOUYATE
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