Le gouvernement a pris la décision, hier, de commun accord avec les opérateurs économiques. La situation sera réévaluée dans les semaines à venir
À partir d’aujourd’hui, la baguette de pain de 300 grammes
coûtera 270 Fcfa sur toute l’étendue du territoire national, contre 250 Fcfa
précédemment, soit une légère augmentation de 20 Fcfa. Le cadre de concertation
de la filière farine-pain en a décidé ainsi hier au cours d’une réunion
présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed.
C’était en présence du directeur général du Commerce, de la Consommation et de
la Concurrence (DGCC), Boucadary Doumbia et de plusieurs opérateurs
économiques.
Outre le pain, le cadre de concertation a aussi fixé les
prix consensuels plafonds pour d’autres produits. Ainsi, la tonne du riz
brisure non parfumé est fixée 330.000 Fcfa (350 Fcfa le kg). Le sac de 50 kg du
sucre local sera vendu à 23.000 Fcfa, soit 500 Fcfa le kg.
La même quantité du sucre importé sera cédée à 27.500 Fcfa à
raison de 600 Fcfa le kg. Le prix du bidon de 20 litres d’huile locale a été
plafonné à 20.000 Fcfa, soit 1000 Fcfa le litre, contre 22.000 Fcfa pour le
bidon de 20 litres de l’huile de palme importée, soit 1200 Fcfa le litre. Le
sac de 50 kg de la farine de blé passe de 22.000 Fcfa à 25.000 Fcfa.
Toutefois, aucune mesure n’a été adoptée concernant le prix
du ciment. Le cadre a décidé qu’il sera fixé dans les prochains jours. Ce
report est dû à l’absence des représentants des acteurs de ce secteur à la
réunion.
Intervenant lors d’un point de presse ayant sanctionné la
rencontre, le ministre de l’Industrie et du Commerce a rappelé que le prix du
blé a augmenté presque du simple au double. Cela à cause du contexte
international qui prévaut. Mahmoud Ould Mohamed a salué l’engagement
patriotique des opérateurs économiques maliens qui, selon lui, ont fourni des
efforts énormes pour pouvoir s’entendre
sur des prix consensuels.
Qui ont été fixés sur la base d’une analyse de
structure de prix qui intègre la nouvelle donne. «Il l y a un mois, nous avons
fait une analyse de la structure des prix. On avait fixé le prix du pain à 250
Fcfa, en réduisant la quantité mais les opérateurs sont restés dans l’ancienne
en vendant miche de 300 grammes à 250 Fcfa.
Aujourd’hui, avec cette structure
de prix, nous sommes arrivés à ce prix du pain parce que tout simplement le
prix du carburant a augmenté. Celui du sac de farine est passé de 22.000 Fcfa à
25.000 Fcfa», a-t-il expliqué. Et d’ajouter que dans l’analyse de cette
structure, ils ont remarqué qu’en réalité pour que les boulangers puissent
réellement amortir l’investissement, il faut fixer le prix de la baguette à 275
Fcfa, mais ils ont consenti le sacrifice de renoncer à 5 Fcfa.
Selon le chef du département en charge du Commerce, le cadre
se rencontrera dans les semaines à venir pour réévaluer la situation et prendre
les décisions qui s’imposeront.
De son côté, le président des meuniers, Modibo Keita, a
justifié cet effort par leur solidarité vis-à-vis des fidèles en ce mois de
Ramadan. Le secrétaire général de la Fédération syndicale des boulangers et
pâtissiers du Mali (FSBPM) a, pour sa part, indiqué que le prix a été fixé en
prenant en compte le mois de Ramadan et la situation actuelle du pays. Ahmed
Dembélé a précisé que ce prix est provisoire en attendant la fin du Ramadan.
«Après ce mois, nous nous réunirons pour décider de l’augmentation ou de la baisse du prix du pain en fonction de la réalité du marché à l’international», a-t-il souligné. De leur côté, les associations des consommateurs et revendeurs de pain ont tous salué cette initiative. Avant d’inviter les différents acteurs au respect de ce prix consensuel.
Amadou GUÉGUÉRÉ
Rédaction Lessor
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