Au terme de la rencontre, qui a duré trois jours, les
participants ont eu connaissance du schéma d’élaboration de la politique, un
processus consensuel qui part toujours d’une vision avec pour fondement les
valeurs cardinales et les intérêts nationaux du pays.
Dans son discours, le
ministre-conseiller à la sécurité nationale a indiqué que chaque pays fait le
choix de l’approche qui lui convient pour assurer la cohérence d’ensemble de la
défense de son territoire. D’aucuns préfèrent parler de politique de défense et
de sécurité. Le Mali a fait le choix d’écrire une PSN, a relevé le général
Yamoussa Camara.
Toutefois, a-t-il souligné,
dans un cas comme dans l’autre, l’objectif ultime est d’assurer la prospective
en matière de sécurité humaine, en assurant la veille et l’anticipation pour
sortir une fois pour toutes du cycle «crise - planification d’urgence». D’après
lui, cela passe par la prise de conscience du bien-fondé et de la pertinence
pour un pays, d’avoir une politique de sécurité nationale pour rester maître de
son destin.
Soulignant que des défis sont
à identifier et à intégrer, le général Yamoussa Camara s’est réjoui du fait que
la rencontre a permis de franchir une étape importante dans le processus
d’élaboration de notre politique de sécurité nationale. D’après lui, la politique
se décline par la suite en stratégie nationale, sorte de plan d’action. «C’est
la voie royale que nous choisissons et qui nous permettra de prendre notre
destin en main, en anticipant les risques et les menaces, les crises et les
catastrophes susceptibles d’affecter la vie de nos populations», a-t-il
félicité.
Le ministre-conseiller à la
sécurité nationale a, par ailleurs, signalé que les participants sont désormais
outillés pour cheminer avec eux dans le processus d’élaboration d’une PSN qui
prend en compte la sécurité dans ses différentes dimensions. «Nous pourrons
aussi, avec une même volonté, la soutenir, la défendre et la diffuser», a
déclaré le général Yamoussa Camara.
Bembablin DOUMBIA
La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.
À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.
Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..
Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..
Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .
Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.