
L’organisation monétaire, créée en 1994, s’est alors retrouvée seule face à un dilemme : respecter ses règles internes qui imposent une présidence tournante du Conseil, cette fois-ci dévolue de droit au Burkina Faso ou les tordre pour ne pas subir la nouvelle donne géopolitique régionale. Or le Burkina Faso, membre a pris des options nouvelles qu’il faut désormais intégrer : son appartenance à la Confédération des États du Sahel (AES), dont les orientations souveraines viennent bousculer l’ordre financier régional établi, dont l’Uemoa est un des instruments.
L’avènement de l’AES et son processus d’affermissement institutionnel imposent de rebattre les cartes. C’est en cela que la nouvelle Banque confédérale d’Investissement et de Développement (BCID-AES) s’impose comme une pièce maîtresse du nouvel échiquier financier régional. Ce cap a été réaffirmé le jeudi 24 juillet à Niamey, à l’occasion de la réunion des ministres chargés des Finances de la Confédération. Quelques jours après le sommet des Chefs d’État de l’Autorité de développement intégré du Liptako-Gourma, cette rencontre témoigne d’une volonté d’accélérer la mise en place de l’arsenal institutionnel nécessaire à la réalisation des ambitions des peuples et dirigeants de l’AES.
À Niamey, les ministres ont planché sur l’opérationnalisation de la BCID-AES, principal levier financier des projets du pilier développement. Au regard de la trajectoire engagée, c’est désormais adieu à l’aide au développement, cet outil longtemps privilégié pour maintenir nos États dans l’asservissement au service d’un impérialisme cynique ou encore des prêts à des taux d’intérêts iniques. Avec un capital initial de 500 milliards de Fcfa, la Confédération veut doter sa banque de la puissance requise pour qu’elle ne soit ni éléphant blanc ni colosse aux pieds d’argile.
Le ministre Alousséini Sanou, président du Conseil des ministres des Finances de l’AES, et ses pairs, savent combien les attentes des Chefs d’État et des populations sont fortes sur ce projet. Dans les discours, l’urgence et la délicatesse sont placées en tête de la stratégie d’opérationnalisation.
La BCID-AES se verra naturellement confier les missions d’une banque d’investissement et de développement. Pour nos trois pays réunis, il faut un outil solide pour faciliter les opérations financières des entreprises et des organismes publics : levée de fonds, fusions, introductions en bourse. Il faut aussi un levier puissant pour financer les projets à fort impact social et économique, comme ceux attendus au Burkina Faso, au Niger et au Mali les trois poumons de la Confédération, désormais propriétaires de la BCID-AES.
Face aux conditionnalités défavorables longtemps imposées par les institutions financières régionales et internationales, la BCID-AES entend proposer une alternative crédible et durable, conforme aux impératifs de souveraineté et de destin assumé. C’est en cela que la réunion de Niamey fut cruciale pour la marche de l’AES, car il s’agit de «bâtir un cadre d’intégration économique et financière solide capable de répondre aux défis structurels et aux besoins de développement de nos populations», selon les mots du ministre Sanou.
Niamey fut donc une étape charnière : les experts y ont élaboré des documents précis pour baliser le chemin vers une BCID-AES forte et viable. Cette institution en gestation s’annonce comme une véritable accélératrice de la révolution sahélienne. Et comme l’a dit le Premier ministre du Niger, Mahamane Lamine Zeine, la Confédération doit démontrer sa «capacité à passer rapidement des intentions aux décisions, des décisions aux actions, des actions aux réalisations, et des réalisations aux impacts». En moins de deux ans pour l’Alliance, en un an pour la Confédération, nos trois États ont montré la voie sûre vers la souveraineté, le développement véritable et un avenir solide dans un Sahel prospère.
Alassane Souleymane
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