
L’Essor : Comment le tirage au sort des huitièmes de finale de la Ligue des champions d’Europe a été accueilli par la Real Sociedad, notamment la confrontation avec le PSG ?
Hamari Traoré : Le tirage a été accueilli avec
beaucoup de sérénité et de détermination d’aller encore plus loin.
C'est sûrement le tirage le plus
difficile à ce stade de la compétition, mais nous allons faire de notre mieux.
Le PSG est un club de référence. Une grande équipe avec de grands joueurs tels
que Kylian Mbappé, Mauro Icardi, Achraf Hakimi mais nous allons nous battre
pour atteindre l’un de nos objectifs de la saison qui est d’aller loin dans
cette aventure européenne. Il reste encore beaucoup de temps avant les
huitièmes de finale.
Nous avons fait une bonne campagne lors de la phase de poules, je peux dire en
toute humilité que la Real Sociedad est aujourd’hui le club qui joue le mieux
en Espagne. J’ai beaucoup de respect pour cette équipe française mais une chose
est sûre, ce match sera comme une finale pour nous car nous allons tout mettre
en œuvre pour passer ce tour. Déjà , nous savons que le PSG va nous poser des
problèmes mais le manager Imanol Alguacil et le président du club, Jokin
Aperribay font tout leur possible pour nous mettre dans les meilleures
conditions pour que nous puissions être bien préparés avant le jour «J». Avec
l’appui des supporters, rien ne pourra nous empêcher d’aller chercher cette
qualification face au PSG.
L’Essor : Selon vous, est-ce un bon ou un mauvais tirage pour la Real Sociedad?
Hamari Traoré : Pour moi, il n’y a jamais un bon tirage, tout dépend de l’équipe qu’on va affronter, c’est tout. Tout le monde connaît la qualité du PSG, le club a été 11 fois champion de France et a remporté 14 Coupes de France. Il a été finaliste de cette même Ligue des champions d’Europe en 2020, vainqueur de la C2 en 1996. Tout cela pour vous dire que nous avons affaire à un crack, qui a beaucoup de potentialités et des joueurs de qualité. Nous savons qu’il y a en face une grosse pointure du football européen, mais ceux qui pensent que le match est plié se trompent : nous sommes prêts à n’importe quel adversaire et, surtout déterminés à aller le plus loin possible dans cette compétition.
L’Essor : La Real Sociedad a terminé premier de
la poule devant l’Inter Milan. Vous attendiez-vous à une telle performance de
l’équipe et quelle a été, selon vous, la clé de cet exploit ?
Hamari Traoré : Très sincèrement, je ne suis pas surpris de notre performance. Dès le début de la campagne, nous nous sommes fixés comme objectif de terminer premiers du classement. L’équipe a travaillé et a été récompensée avec 3 victoires et autant de nuls en 6 matches. Ça n’a pas été facile, mais sur l’ensemble de notre prestation, je pense que la première place est méritée. Nous sommes restés du début jusqu’à la fin de la campagne et l’esprit collectif a été payant. Bien sûr, les supporters ont également joué pleinement leur rôle de 12è homme.
L’Essor : Sur un plan personnel, ce sera la
première huitième de finale de la Ligue des champions de votre carrière. Cela
constitue-t-il une source de motivation supplémentaire ?
Hamari Traoré : Oui, ce sera ma première huitième
de finale de Ligue des champions d’Europe. Quand j’étais à Rennes, nous avons
tout fait pour atteindre ce niveau de la compétition mais sans succès. Dieu
merci, dès ma première année à la Real Sociedad, je réalise ce rêve. C’est une
source de motivation de plus pour moi d’aller loin dans cette compétition.
C’est une opportunité d’ajouter beaucoup de choses à mon curriculum vitae et de
laisser aussi mon empreinte dans le championnat espagnol. Je prie Dieu que tout
aille bien pour l’équipe et j’ai besoin des bénédictions de tous les Maliens et
de toutes les Maliennes pour aider l’équipe à aller loin dans cette
compétition.
L’Essor : Ce match vous permettra de revenir en
France où vous avez joué pendant de longues années, notamment sous les couleurs
de Rennes. Quels souvenirs avez-vous de la Ligue 1 française ?
Hamari Traoré : Vous allez me faire pleurer, le Stade de Rennais, c’est ma famille, j’ai passé six longues années dans cette équipe. Ce club a une place particulière dans mon cœur. C’est à Rennes que j’ai grandi, évolué et c’est dans cette équipe que je suis devenu un homme. Chaque entraîneur, chaque match et chaque victoire et chaque défaite m’ont aidé à progresser. Je n’ai pas les mots suffisants pour remercier les dirigeants, le staff technique, mes anciens coéquipiers et les supporters de Rennes. Avec mes anciens coéquipiers, j’ai connu des moments inoubliables. Mes pensées vont chaleureusement à Jean Luc Buisine et à l’ancien coach Gourcuff d’avoir cru en moi. J’ai porté le brassard de capitaine de Rennes et à chaque fois qu’il y avait un souci dans l’équipe, le président Olivier Cloarec m’appelait pour savoir ce qui n’allait pas. Il avait confiance en moi, mes anciens coéquipiers aussi. Les gars, vous êtes dans mon cœur pour toujours et je vous souhaite bonne chance pour cette saison. Cest vrai, le club traverse une mauvaise période en ce moment mais j’ai confiance en vous et je suis convaincu que vous allez tout faire pour être sur le podium à la fin de la saison.
L’Essor : Votre signature à la Real Sociedad a quelque peu surpris les observateurs, quand on sait que vous étiez courtisés par plusieurs clubs anglais. Qu’est-ce qui a fait pencher la balance du côté du club basque ?
Hamari Traoré : Ce qui a fait pencher la balance du côté de la Real Sociedad c’est d’abord le projet du club. J’avais plusieurs offres, mais avec la famille et mon agent nous avons choisi de commun accord l’Espagne qui est un pays de football. Le championnat espagnol était, il y a deux ans, le plus suivi dans le monde avec la présence de Messi et Ronaldo. Je rêvais de venir en Espagne et j’avoue que je n’ai été déçu parce que les gens sont très sympathiques ici et l’atmosphère est très bonne au sein du club. Ce qui m’enchante encore, c’est la confiance placée en moi par l’entraîneur et mes nouveaux coéquipiers. Depuis mon arrivée ici, je joue régulièrement et j’ai été comme un porte-bonheur pour l’équipe qui s’est qualifiée pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions d’Europe. Je suis vraiment à l’aise ici.
L’Essor : Parlons à présent de l’équipe nationale. Dans deux semaines, le Mali participera à la CAN, Côte d’Ivoire 2023. En tant que capitaine des Aigles, comment voyez-vous les chances de l’équipe ? En clair, le Mali a-t-il les moyens de remporter le premier trophée de son histoire en Côte d’Ivoire ?
Hamari Traoré : Le Mali peut loin lors de la prochaine CAN. Nous avons un bon groupe et nous avons aussi la chance d’avoir un bon sélectionneur qui nous écoute et qui nous fait confiance. Nous sommes engagés, déterminés et motivés plus que jamais à marquer le coup en Côte d’Ivoire. Déjà , nous disons un grand merci à l’État pour la rénovation du Centre d’entraînement pour sportifs d’élite Ousmane Traoré de Kabala. Nous avons vu les images et nous sommes pressés d’être dans le joyau, un hôtel 5 étoiles. Inch Allah nous allons nous battre pour porter haut le Drapeau national en Côte d’Ivoire.
L’Essor : Les résultats des deux premiers matches des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 n’ont pas rassuré les supporters, surtout la rencontre face à la Centrafrique (1-1 au stade du 26 Mars, ndlr). Selon vous, qu’est-ce qui explique la contre-performance contre la sélection centrafricaine ?
Hamari Traoré : Dans le football, il y a souvent des jours sans, c’est tout. Nous voulions la victoire mais ça n’a pas marché. Nous présentons nos sincères excuses aux Maliens qui ont été déçus de ce match nul. Cette rencontre fait désormais partie du passé et je demande aux supporters de regarder devant et de continuer à soutenir l’équipe. Nous aurons toujours besoin du soutien des supporters, quelle que soit la, situation. Qu’ils comprennent que le match nul contre la Centrafrique ne compromet nullement les chances de qualification du Mali. Nous allons continuer à travailler pour récupérer à l’extérieur les deux points perdus à domicile contre la Centrafrique. Il reste beaucoup de matches et rien n’est perdu.
Interview réalisée par
Djeneba BAGAYOGO
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