
Daouda Keïta, directeur général du Musée national
L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Mahamadou dit Koumbouna Diarra, en présence du directeur général du Musée, Daouda Keïta. Après vérification des mandats, les administrateurs sont entrés dans le vif du sujet. Ils ont examiné et amendé les différents documents soumis à leur approbation, notamment le procès-verbal de la session précédente, le projet de budget 2025, le rapport d’activités et l’exécution du budget au 31 décembre 2024, entre autres.
Le budget 2025 qui se chiffre à plus 635 millions de Fcfa contre plus de 591 millions de Fcfa l’année dernière, soit une augmentation de 6,91%, est orienté vers les priorités définies. Tout en tenant compte de la disponibilité des ressources et de la nécessité de répondre aux objectifs du programme d'activités soumis à l’appréciation du conseil. Cette croissance des ressources financières se justifie essentiellement par la différence entre le financement des partenaires extérieurs ces deux dernières années.
Le secrétaire général du département en charge de la Culture a salué les efforts de la direction et expliqué le contexte qui a mis à genoux le Musée national. Et Mahamadou dit Koumbouna Diarra de dire que depuis 2012, le Mali est le théâtre d’une crise sécuritaire marquée par des évènements tragiques et funestes ayant répandu la terreur et semé la psychose un peu partout sur le territoire national. Ce qui a durement impacté le Musée national, occasionnant le ralentissement de toutes ses activités et le rendant moins opérationnel, conformément à sa mission de service de recettes. Il a aussi expliqué que le flux des visiteurs a drastiquement chuté entrainant une diminution considérable des recettes et les programmes d’activités ne sont plus correctement exécutés.
Pour le secrétaire général, il est clair que la baisse drastique de ses ressources financières et les collectifs budgétaires représentent pour l’institution un obstacle majeur à l’exécution correcte de sa mission. Mais toutefois, dira-t-il, la résilience de la direction a permis une amélioration des recettes et de faire face aux dépenses liées au fonctionnement. En cette période charnière, pleine de confiance et d’espérance, où l’État est résolument engagé sur les chantiers de la réconciliation, de la paix, des cœurs et des esprits, pour atteindre l’objectif du développement harmonieux et durable, le maitre mot pour le Musée national doit être la relance, a déclaré Mahamadou dit Koumbouna Diarra.
Il a félicité la direction et son équipe pour ses actions de résilience qui lui ont permis de participer activement au montage de l’exposition : «Mission Dakar-Djibouti (1931-1933) dont les biens culturels maliens représentent plus de la moitié des objets exposés. Une demande de restitution a été formulée pour ces biens culturels.
Aussi, l’institution travaille en étroite collaboration avec Brooklyn Museum (New York) pour la réalisation en octobre prochain d'une exposition sur les textiles du Mali et les œuvres de Seydou Keïta. Mais aussi avec l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH) qui a permis au Musée de résoudre des problèmes d'infiltration des eaux de pluie dans ses réserves et sécuriser les collections de la réserve principale.
Aussi la Plateforme multifonctionnelle d'applications embarquées (MEAP) de l’Université de Californie à Los Angeles a accordé une subvention au projet «Programme d'archives modernes en danger» pour la numérisation des négatifs noir et blanc et des diapositives en couleur prises par des photographes du Musée lors des missions.
Il faut noter le projet franco-germano-malien intitulé Provenance d'objets bamanan (Probama) du Soudan français (Mali) entre 1880 et 1914. Ce Projet vise à situer précisément la provenance géographique des collections, éclairer leurs spécificités et mettre en perspective les enjeux de provenance d'objets d'Afrique subsaharienne dans le contexte de concurrence entre deux empires coloniaux. Toutes ces perspectives donnent l’espoir de relancer les activités du Musée à travers une innovation majeure de ses outils.
Le directeur général est revenu sur les difficultés avant de parler des grandes actions de ses institutions et les défis affichés pour l’année de la culture. De janvier à décembre 2024, 13.506 personnes ont visité le Musée parmi lesquelles figurent 9.510 élèves ou étudiants, 2.677 touristes locaux et 1.031 touristes étrangers. Les visites citoyennes ont mobilisé 288 personnes des institutions, des départements ministériels et des services civils et militaires.
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Le Burkina Faso va participer activement à la 21è édition de Ségou’Art
Le ministre burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a affiché mardi, la disponibilité de son pays à participer activement avec une forte délégation, à la 21 édition de Ségou’Art – Festival sur le Niger, prévue du 4 au 9 février 2025 au Mali.
Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo a reçu en audience le lundi 27 janvier 2025 à Ouagadougou, l’ambassadrice du Burkina Faso au Mali, Julienne Dembélé/Ouédraogo. Selon son service de communication, la diplomate est venue lui parler de la 21è édition de Ségou’Art – Festival sur le Niger qui se tiendra du 4 au 9 février 2025 au Mali, avec au programme des expositions, des performances artistiques, des masterclass, des rencontres professionnelles, etc.
Pour l’Ambassadrice, la particularité de cette édition est l’organisation de la Nuit de l’AES prévue le 5 février 2025.
Cette nuit dédiée aux trois pays de l’Alliance des États du Sahel pour la valorisation de leur culture et le renforcement des relations culturelles entre eux exige selon elle, une participation effective du Burkina Faso avec sa diversité culturelle. De l’avis du ministre Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, la Nuit de l’AES est un signe de cohésion culturelle entre les trois pays, et une réaffirmation de l’engagement de ceux-ci à poursuivre la dynamique de valorisation de leur identité culturelle.
Il a donc marqué sa disponibilité à aider pour une participation active d’une forte délégation Burkinabè aux festivités de Ségou’Art 2025 afin de célébrer l’art, la culture, et la créativité africaine. La 21è édition de Ségou’Art – Festival sur le Niger se tient sur les berges du fleuve Niger à Ségou sous le thème : «Diversité culturelle, paix et unité».
AIB avec DCRP/MCCAT
Amadou SOW
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
L’événement a été marqué par une conférence qui a débattu de la thématique : «Place et rôle du Maaya et du Danbé dans la formation et l’éducation du Maliden kura».
Le prince de la Kora, Sidiki Diabaté, est de retour sur la scène internationale avec un exploit retentissant. Après 10 ans de sa première nomination, l'artiste malien a été pré-nommé pour deux Grammy Awards 2025..
Après trois jours de compétitions intenses, le groupe «Danbe» de notre pays a remporté le premier prix du Festival international Triangle du Balafon, suivi du groupe «Bolomakoté» du Burkina Fasso. La troisième place a été décernée au groupe «Djéli» de la Guinée et le prix spécial A.
La cité verte du Kénédougou s’apprête à abriter la 9è édition du Festival international triangle du balafon du 9 au 11 octobre prochain. Le grand rendez-vous culturel mettra en compétition le Mali, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et la Guinée. Le Niger sera le pays invité d’honneu.
Placée sous le thème «la culture socle, de l'ancrage de la IV République», la phase régionale de la Biennale artistique et culturelle de la Région de Koulikoro qui s’est tenue du 23 au 30 septembre avec la participation des sept cercles de la région. Il s'agit de Siby, Kati, Kangaba, Kouli.