C’est
d’abord le Festival Afro-jazz de Toronto qui lui a prêté une scène pour un
concert qui lui a permis de montrer ce dont elle est capable. En fait elle a
été introduite dans le milieu du showbiz canadien par Djéli Tapa Perso Diarra,
la fille de la cantatrice Kandia Kouyaté. Cette dernière est bien connue comme
l’une des artistes africaines les plus célèbres. Elle a présentée Michèle
Kaniba aux producteurs, organisateurs de festival et autres promoteurs. Mieux,
elle a joué sur beaucoup de scène en première partie ou en accompagnant cette
Canado-malienne. Quant à ses propres prestations, Djéli Tapa a mis à sa
disposition son groupe. Ce qui lui a permis d’assurer de nombreuses animations.
Cerise
sur le gâteau, Michèle a été sollicitée par Oumou Sangaré lors de son passage
le 30 septembre dernier pour la célébration, décalée, de la fête anniversaire
de l’indépendance au bénéfice de la communauté malienne. Comme
prestation individuelle, Michèle Kaniba a animé une soirée au célèbre night
club le Balatou. Ce fut une soirée mémorable pour elle, car c’est la crème des
producteurs et autres organisateurs de festival qui se sont retrouvés pour
apprécier sa musique.
Il
faut dire que Michèle Kaniba Traoré est une artiste et actrice très talentueuse
qui a déjà étalé son professionnalisme sur de nombreuses scènes au Mali et à
travers le monde. Son père dont elle tient le premier apprentissage artistique
est l’auteur-compositeur et grand cinéaste malien du nom de Falaba Issa Traoré,
bien connu en Afrique et au-delà.
Il a réalisés entre autres le long-métrage de
fiction «Krikra watita» ou duel dans les Falaises. Le comédien qu’il était a
incarné le rôle principal du roi dans «Guimba, le tyran» de Cheick Oumar
Sissoko, grand prix de l’étalon du Yennaga au Fespaco en 1995.
Au
décès de son père et à sa demande en 2003, Michèle Kaniba Traoré intègre
l’Institut national des arts et de la culture Balla Fesseké Kouyaté, dont elle
ressort diplômée en arts dramatiques, et est révélée au public malien par le
biais de l’émission de télé-réalité Case Sanga 2008. Elle est alors remarquée
par Rokia Traoré, diva de la musique mandingue qui lui propose de participer à
son projet Fondation Passerelle.
Elle sera choriste dans nombreuses de ses tournées européennes avant d’entamer une carrière solo avec une voix qui sublime son auditoire.
La
musique ne fait pas abandonner ses
talents cinématographiques. On la retrouve dans plusieurs séries et
films : «Les rois de Ségou» en 2010 et «Dougouba Sigui» en 2013 de
Boubacar Sidibé, «Bamako la ville aux 3 caïmans» en 2015 et «Doussou et Karim»
en 2018 de Aïda Mady Diallo, «Tchikan» et «Sira» de Fousseyni Maïga. Michèle
Kaniba a l’art comme héritage.
C’est sa vie et sa passion. Elle a collaboré
avec de grands noms de la musique malienne et internationale comme Oumou
Sangaré, Rokia Traoré, Ahmed Fofana, Barou Diallo et l’Américaine Élise Morris
en 2021. Sa musique est un mélange de rythmes traditionnels mandingues et de
musique contemporaine. «Trois femmes pour un cadeau» est une série que
l’artiste écrit actuellement, parallèlement à une premier album qui doit sortir
en 2024.
Oumar SANKARE
Cette année, le crépissage de la mosquée de Djingarey ber coïncide avec le 700è anniversaire de son érection par l’empereur Kankou Moussa de retour du pèlerinage à la Mecque au XIVè siècle. Il coïncide aussi d’avec l’Année de la culture décrétée par le Président de la Transitio.
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