Médiateur de la République : Le rapport 2023 dominé par le foncier, la justice et la gestion des carrières

Cette structure administrative autonome produit chaque année un rapport tenant compte des réclamations et autres préoccupations formulées par nos concitoyens

Publié vendredi 01 septembre 2023 à 05:33
Médiateur de la République : Le rapport 2023 dominé par le foncier, la justice et la gestion des carrières

L’institution prévoit de multiplier les audiences foraines au niveau des cercles pour mieux écouter et orienter les Maliens

 

Dans le cadre de la vulgarisation du rapport annuel 2022, le Médiateur de la République, Mme Sanogo Aminata Mallé, a animé, hier, une conférence de presse au siège de la structure sis à l’ACI 2000. Cette rencontre avec les médias intervient après la remise officielle de ce rapport au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et au président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw.

L’objectif visé par le Médiateur de la République est la mise en place d’une administration, répondant aux exigences de l’état de droit, accessible et ayant des relations de confiance avec les usagers. Du 1er janvier au 31 décembre 2022, les services de l’institution ont accueilli, écouté et orienté 5.230 personnes sur l’ensemble du territoire national.


Ainsi, parmi les 268 dossiers de réclamations reçus 195 ont été entièrement traités. Et le traitement des 73 autres se poursuit. Ce dernier lot se répartit en deux volets; à savoir 23 dossiers de réclamation en instruction et 50 en attente de réaction de l’administration. Au compte de l’Espace d’interpellation démocratique (EID), 334 dossiers ont été reçus par les services du Médiateur dont 28 ont été retenus pour lecture devant les membres du gouvernement le 10 décembre 2022. à ce niveau, 215 sont retenus  pour suite à donner.


Le Médiateur de la République  a indiqué que les cas de saisine ont porté essentiellement  sur les litiges domaniaux et fonciers tels que les demandes d’indemnités compensatrices et celles de   compensation de  parcelle.  Aussi,  a ajouté Mme Sanogo Aminata Mallé,  les problèmes liés à la gestion de la carrière des agents des collectivités territoriales, ceux ayant trait aux difficultés  des procédures d’exécution et de  passation des marchés publics. 


«Les problèmes liés à l’inexécution des décisions de justice et  à la lenteur  des décisions  de procédure devant les juridictions», a  fait remarquer  la première responsable, affirmant qu’elle a tenu  à mettre un accent particulier sur ces  dysfonctionnements  pour attirer l’attention des autorités  de la Transition sur la nécessité  d’ appliquer les décisions de justice.


« Afin que les corrections nécessaires  puissent être apportées», a souhaité la conférencière. Pour Mme Sanogo Aminata Mallé, après  la phase de sensibilisation, il est temps de passer aux sanctions, conformément aux textes, pour les agents fautifs. À ce propos, a dit le Médiateur de la République, avec l’adoption de la nouvelle loi domaniale et foncière  cela permettra  de limiter le nombre de cas de saisine des litiges.

Elle a soutenu ensuite que son institution dispose d’un pouvoir d’injonction. En clair, cet état de fait est matérialisé quand une administration refuse d’exécuter une décision de justice. Dans ce cas de figure, le Médiateur de la République adresse une lettre à ce service en lui impartissant un délai pour exécuter la décision de justice. Si malgré tout, l’administration ne s’exécute pas, le Médiateur  fait un rapport spécial au président de la République. à cet effet, a-t-elle fait savoir, le chef de l’état est habilité à donner des instructions nécessaires pour résoudre le problème.

Outre ces points, l’éducation et les litiges privés font également l’objet de réclamations des usagers de l’administration. S’agissant de l’éducation, le taux s’élève à 1,49%. Les réclamations touchent essentiellement les demandes de vérification de notes et les contestations de résultats d’examen. Concernant les litiges privés, les réclamations sont dirigées contre les personnes physiques ou morales. Mme Sanogo Aminata Mallé  de dire que ces personnes ne mettent pas en cause l’accomplissement d’une mission de service public.


Cet aspect représente 2,61% des réclamations.  Le dernier  volet des plaintes, représente 10,45%. Cette catégorie fait référence aux conflits communautaires. C’est pourquoi, le Médiateur de la République s’est exprimé en ces termes : « notre quotidien, ce sont les réclamations des dossiers». Parlant des difficultés, elle a évoqué la méconnaissance des textes à la fois par l’administration et les usagers des services publics.   

Au-delà des délégations territoriales se trouvant à Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou et Gao, l’institution prévoit de multiplier les audiences foraines au niveau des cercles pour mieux écouter et orienter les Maliens.

Namory KOUYATE

Lire aussi : Opérationnalisation de la BCID-AES : De grandes avancées

La rencontre de Bamako va permettre de mettre en place les organes dirigeants de la BCID-AES, valider les textes fondateurs tout en veillant à la disponibilité des moyens techniques, financiers, juridiques et humains nécessaires à son développement.

Lire aussi : Koulouba : Le Président Goïta inaugure les Places de «Mali Tièbaw» et de «Mali Kèlèmasaw»

À la place des statues des explorateurs et des gouverneurs du Soudan français, se trouvent désormais celles des résistants à la pénétration coloniale et des figures emblématiques de notre Armée.

Lire aussi : À l’heure du Mali : Anciens et nouveaux médias, vent debout

Il est bien loin ce temps où Radio Mali et L’Essor mobilisaient seuls tous les sens des citoyens maliens et façonnaient l’opinion. Jusqu’en 1983, lorsqu’ils furent rejoints par la télévision nationale. La nouvelle venue ne faisait qu’agrandir la famille des «médias publics»..

Lire aussi : Bataille du vrai et du faux : Comprendre la désinformation et les armes du fact-checking

Dans un environnement informationnel en constante mutation, démêler le vrai du faux est devenu un enjeu majeur. Et ce combat contre la désinformation nécessite obligatoirement le respect des principes du journalisme..

Lire aussi : Numérique : terreau fertile à la désinformation

Les médias traditionnels ou classiques prennent le temps de recouper l’information avant de la diffuser. Tel n’est pas forcément le cas des nouveaux acteurs du métier appelés «vidéoman» qui, à la recherche de buzz et de sensation forte pour se faire plus d’audience, tombent facilement .

Lire aussi : Médias publics : Regards croisés sur l’héritage et les défis actuels de l’Essor et de l’Ortm

Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.

Les articles de l'auteur

Abdoul Niang Journaliste, analyste politique et influenceur sur les réseaux sociaux : «L’ESSOR et L’ORTM gardent encore une place essentielle dans la communication d’État, la diffusion des politiques publiques et la valorisation des institutions»

Pour Abdoul Niang, il est évident pour tout le monde que ces deux médias publics ont marqué leur époque. L’ORTM est la principale source d’information audiovisuelle au Mali depuis plusieurs décennies. Quant à l’Essor, en tant que journal d’État, il est la référence écrite officielle pour l’information institutionnelle..

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 09:32

Médias publics : Regards croisés sur l’héritage et les défis actuels de l’Essor et de l’Ortm

Dans les lignes qui suivent, nos deux interlocuteurs se sont prononcés sur les rôles de l’Essor et de l’ORTM dans l’ancrage institutionnel de notre pays, leur adaptation à l’évolution numérique, les défis et la contre-attaque dans le cadre de la guerre informationnelle.

Par Namory KOUYATE


Publié vendredi 12 décembre 2025 à 08:57

Cérémonie de décorations à Koulouba : Djandjo aux soldats du pétrole

La médaille de l’Étoile d’argent du mérite national avec effigie «Lion débout» a été décernée à 31 chauffeurs blessés. Tandis que 17 opérateurs pétroliers et responsables syndicaux ont été faits Chevalier de l’Ordre national du Mali. La cérémonie de remise des distinctions s’est déroulée, vendredi dernier, au palais de Koulouba sous la présidence du Président Assimi Goïta.

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 08 décembre 2025 à 07:45

Gestion de la crise des hydrocarbures : La reconnaissance du mérite de 75 personnes

Le Président de la Transition, Grand maître des ordres nationaux, le Général d'armée Assimi Goïta a décidé de matérialiser la reconnaissance du peuple malien par l'attribution de décorations aux opérateurs pétroliers, responsables syndicaux, chauffeurs ayant accompagné l'Etat dans la gestion de la crise des hydrocarbures..

Par Namory KOUYATE


Publié samedi 06 décembre 2025 à 09:44

Redevances annuelles des sociétés minières : La part de l’État malien passe de 201 à 358 milliards de Fcfa

Cette prouesse financière est le résultat du travail acharné mené par la Commission de négociation et de renégociation mise en place par les autorités. Celle-ci a présenté hier son rapport de fin de mission au Président de la Transition, le Général d’armée Assimi Goïta.

Par Namory KOUYATE


Publié mardi 02 décembre 2025 à 10:14

Clin d’œil sur Idrissa Tiama, major de la 47è promotion de l’Emia

Le major de la 47è promotion (2023-2025) de l’Ecole militaire interarmes (Emia) de Koulikoro s’appelle Idrissa Tiama de nationalité malienne. Il s’est classé premier avec une moyenne de 16 /20 devant ses camarades de différentes nationalités. Le fils de Diakaria et de Maïmouna Tiama est né le 7 février 1996 à San..

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 01 décembre 2025 à 08:32

Qui est feu général pangassy sangaré ?

Les 343 officiers d’active de la 47è promotion de l’École militaire interarmes (Emia) de Koulikoro peuvent être fiers du parcours exemplaire de leur parrain au sein de l’Armée malienne. Feu Général de brigade Pangassy Sangaré, puisqu’il s’agit de lui, nait le 11 juin 1947 à Kati. Il entame son parcours à l’école militaire préparatoire de Saint-Louis entre 1959 et 1961..

Par Namory KOUYATE


Publié lundi 01 décembre 2025 à 08:30

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner