
Le présidium à l’ouverture des assises de la société savante
Les travaux ont été
lancés, mercredi dernier dans un hôtel de la place, par le ministre du Travail,
de la Fonction publique et du Dialogue social, Dr Fassoun Coulibaly ?
C’était en présence du secrétaire général du ministère de la Santé et du
Développement social, Dr Abdoulaye Guindo, du président de la Somasst, Dr
Seydou Sanogo. Ce congrès de trois jours
réunit professionnels et experts de santé et sécurité au travail (SST), venus
de différents pays d’Afrique et d’Europe. Les activités porteront sur des
conférences animées par des chercheurs et des experts en SST. à ce propos, il
est prévu 61 communications (orales et
affichées), des Symposiums, expositions de stands, visites touristiques et un
dîner gala de clôture.
Le président de la Somasst a indiqué que la sécurité et la santé au travail consiste à anticiper, déterminer, évaluer et maîtriser les dangers présents sur le lieu de travail, qui peuvent compromettre la sécurité, la santé et le bien-être des travailleurs. Il s’agit principalement d’analyser et de gérer les risques professionnels en prenant des mesures de prévention et de protection, a ajouté Dr Seydou Sanogo.
Et d’expliquer que c’est un sujet complexe qui
englobe de nombreuses sphères d’activités très différentes les unes des autres
et des normes qui doivent être souvent modifiées pour tenir compte de
l’évolution des technologies et des résultats de la recherche sur les risques
potentiels du lieu de travail pour la santé.
Les caractéristiques physiques, ergonomiques,
chimiques, biologiques, psychologiques et sociales de l’environnement de
travail dans les secteurs d’activités peuvent être à l’origine d’accidents du
travail et de maladies professionnelles a souligné Dr Seydou Sanogo. Pour lui,
l’absence de réglementation spécifique, la difficulté d’application de la
réglementation existante, l’insuffisance de la politique de formation, la
faiblesse de la recherche appliquée dans le domaine sont, entre autres, des
difficultés auxquelles les praticiens en SST sont confrontés.
Pour
sa part, le secrétaire général du ministère en charge de la Santé a rappelé qu’à l’échelle
mondiale, les statistiques sur les accidents du travail produites par
l’Organisation internationale du travail (OIT) révèlent que près d’un accident
du travail mortel sur cinq (18%) a lieu en Afrique pendant que le continent ne
représente que 2% des emplois dans le monde contre 15% pour l’Europe qui
enregistre moins de 8% du total des accidents.
Selon lui, ce constat n’est représentatif que de la sinistralité au
travail des entreprises, ces chiffres ne reflètent aucunement l’ampleur du
désastre, car, dira-t-il, une majeure partie des travailleurs victimes à savoir
ceux de l’économie informelle ne sont pas pris en compte par ces statistiques.
«Ces
données nous montrent à quel point les conditions de travail demeurent
préoccupantes pour les pays africains en général et notre pays en particulier»,
a déclaré Dr Abdoulaye Guindo.
Pour
le ministre chargé du Travail, le choix du thème représente un enjeu majeur au Mali et en
Afrique, eu égard aux mutations profondes que le monde du travail a connues ces
dernières années avec l’émergence de nouvelles maladies professionnelles. «Il
nous faut réfléchir ensemble afin de trouver une réponse idoine aux défis
majeurs qui sont à l’origine des perturbations sociales qui se sont accumulées
et qui sont préjudiciables à la bonne protection des travailleurs au sein de
nos entreprises», a laissé entendre Dr Fassoun Coulibaly. Avant de rappeler
qu’en réponse aux défis de l’heure, notre pays a ratifié, le 12 avril 2016, la
Convention n°155 de l’OIT et son Protocole de 2002 sur la sécurité et la santé
au travail.
Rappelons que la Somasst est une société savante qui regroupe des professionnels de SST. Son but est la promotion de cette discipline dans tous ses aspects au Mali. Elle est membre de la Société panafricaine de santé au travail (Sopast) avec des pays d’Afrique francophone.
Yaya DIAKITE
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